Performer en classe et sur la glace
Noémie Fiset mène de front de brillantes études et une carrière de patineuse de vitesse longue piste.
Par Yvon Larose
À 21 ans, l’étudiante Noémie Fiset a un avenir prometteur. Au baccalauréat en psychologie, elle maintient une moyenne scolaire de 4,06 sur 4,3. Et sur les anneaux de glace, que ce soit au Canada ou à l’étranger, la patineuse de vitesse longue piste accumule les succès, au point d’être devenue une athlète à surveiller aux compétitions de Coupe du monde, cet automne.
«J’ai toujours été très exigeante envers moi-même, explique-t-elle. Je suis très disciplinée et organisée dans mes études à cause de mon horaire d’entraînement chargé. J’apprécie l’équilibre que j’arrive à maintenir entre ces deux aspects de ma vie, que je gère de la même façon: je me donne des objectifs et je travaille par étapes pour y arriver.»
La piqûre du patinage, Noémie Fiset l’a eue très tôt. Dès l’âge de cinq ans, elle suivait ses premiers cours de patinage à Sainte-Foy. Puis, quelques années plus tard, elle s’inscrivait au patinage de vitesse courte piste avant de se tourner, à 16 ans, vers la longue piste. Aujourd’hui, ses épreuves de prédilection sont le 500 mètres et le 1000 mètres.
Première au 500 mètre
À l’automne 2015, alors nouvelle étudiante à l’Université Laval, elle a fait une entrée remarquée sur le circuit canadien senior, terminant sixième dans cinq compétitions nationales. Et l’année suivante, nouvellement membre de l’équipe nationale de développement, elle participait à sa première tournée des Coupes du monde. Au nombre de quatre, ces compétitions automnales se sont déroulées en Chine, au Japon, au Kazakhstan et aux Pays-Bas. En Chine, la patineuse de Québec a remporté la finale du groupe B au 500 mètres. Et en mars, au terme de sa saison 2016-2017, elle a réalisé ses meilleurs chronos à vie aux 500 et 1000 mètres, lors de la Coupe Canada 4. Ses temps de 38 secondes 31 centièmes et 1 minute 16 secondes 26 centièmes lui ont permis de monter chaque fois sur la troisième marche du podium.
«Je suis très satisfaite de ma saison, affirme-t-elle. Je ne m’attendais pas à finir première du groupe B à ma première Coupe du monde! Les points amassés m’ont permis de monter dans le groupe A.» La saison 2017-2018 s’annonce donc captivante.
Un sport où rien n’est hasard
En période de compétition, la semaine typique d’entraînement de Noémie Fiset comprend environ six séances sur glace en longue piste. À cela s’ajoutent quelques heures d’entraînement à basse intensité sur vélo ainsi que de la musculation. Ce dernier aspect est capital pour les sprinteurs, car une augmentation de la masse musculaire favorise des départs puissants et explosifs.
La visualisation fait aussi partie de sa préparation. «La veille de la course, et quelques minutes avant, je vais aller sur la glace, raconte Noémie Fiset. C’est un peu mon rituel. Je fais le parcours dans ma tête. Je visualise même le temps que j’aimerais faire.» Sur le plan technique, la patineuse se démarque par la qualité de sa glisse dans les parties droites de l’anneau de glace.
Pourquoi le patinage de vitesse longue piste? «C’est un beau sport très technique, répond-elle. Il comporte plusieurs aspects différents, dont la vitesse, qui est tellement le fun. La compétition me passionne. J’aime aussi le fait que mes résultats ne peuvent pas être déterminés par la chance ou par le hasard: les résultats découlent du temps et de l’énergie qu’on met dans sa quête de performance.»
Après ses succès de la dernière année, les Jeux olympiques de 2018 en Corée du Sud représentent un objectif plus accessible que jamais: «Il me faut travailler fort pour continuer à avoir une bonne progression!»
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