Au service de l’économie sociale
Portrait de trois diplômés qui ont mis leurs talents au service de l'humain.
Par Eva Canac Marquis Dumas et Brigitte Trudel
Rendre le monde meilleur
C’est en 2006 que Catherine Tremblay (Culture musicale 2006) se joint au projet embryonnaire du café La Mosaïque, qui a désormais pignon sur rue au cœur du Vieux-Lévis: «J’avais soif d’un milieu de travail qui me permettrait de contribuer à rendre le monde meilleur. Pour moi, l’économie doit être au service de tous et ne pas avoir le profit comme seule finalité.» La diplômée s’est donc lancée dans la mise sur pied de ce café de quartier qui offre un lieu de rencontre aux Lévisiens, tout en leur permettant de développer un esprit d’entraide et de consommer des produits éthiques. «Une vingtaine de bénévoles s’impliquent dans l’entreprise et les profits sont destinés à soutenir d’autres organismes», précise la coordonnatrice du café. Catherine Tremblay considère son passage à l’Université comme déterminant: «J’y ai développé une rigueur et une méthode de travail, et j’y ai connu plusieurs personnes que je vois encore aujourd’hui. De plus, j’ai été accompagnée par Entrepreneuriat Laval pour faire évoluer le projet.» Son conseil à qui souhaite lancer une entreprise sociale: «Allez-y, plongez! Ça fait du bien de savoir qu’on contribue à plus grand que soi!»
Respect, entraide et équité
Depuis 15 ans, Michèle Bussières (Communication graphique 1978; Journalisme 1983) dirige la Coopérative de services à domicile du Cap Diamant qui se consacre au maintien à domicile des personnes âgées ou en perte d’autonomie. «Mon parcours s’est dessiné à mon insu», confie-t-elle. Ayant d’abord songé faire carrière en entreprise privée, la diplômée a plutôt tenu divers rôles de responsabilité au sein d’organisations sociales. Puis, en 2002, vient le déclic alors qu’elle se joint à l’équipe de la Coopérative. «J’y ai rencontré des gens inspirants, dévoués et engagés. Maintenant, je dirige cette belle entreprise dont les valeurs de respect, d’entraide et d’équité se collent aux miennes.» En 2016, l’organisme comptait une centaine d’employés, effectuait 80 000 heures de service, et son chiffre d’affaires dépassait les 2 M$. Reconnaissante de travailler dans un milieu qui lui donne l’occasion de contribuer au développement social, principalement auprès des aînés, Michèle Bussières a même choisi d’en témoigner par l’écriture. «J’ai voulu partager les enseignements acquis à leur contact. Mon livre, Le bonheur tout simple, rapporte les propos de personnes âgées qui utilisent les services de la Coopérative et de nos préposés. Il jette un regard différent et touchant sur la vieillesse et permet d’envisager cette étape de la vie avec assurance et sérénité.»
Améliorer le sort des employés et des animaux
Denys Pelletier (Administration des affaires et sciences comptables 1983) a travaillé plus de 20 ans dans le domaine des finances. «Puis, un concours de circonstances a réorienté ma destinée: un mandat à la Société protectrice des animaux (SPA) qui devait durer quelques mois est devenu permanent», raconte le diplômé, désormais directeur général de la SPA de Québec. Constitué en 1875 pour prévenir la cruauté envers les bêtes, cet organisme a vu son rôle s’élargir. Aujourd’hui, il recueille et relocalise les animaux abandonnés ou indésirables et fait de la prévention contre l’abandon et la surpopulation animale. Dès le début de son mandat, en 2008, M. Pelletier a fait deux constat: «D’une part, dans ce milieu, on côtoie la “vie”; derrière chaque animal, il y a des humains et de fortes émotions. D’autre part, le dévouement des employés envers les animaux, mais aussi auprès des gens, m’a laissé sans mot.» C’est pourquoi il a accepté de rester. «J’y ai vu la possibilité d’améliorer le sort des employés pour qu’ils puissent à leur tour améliorer le sort des pensionnaires de la SPA.»
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