Coup de pouce à la réussite scolaire
Après une carrière en milieu scolaire, Yvette LaBrie veut encourager les étudiants-chercheurs qui s'intéressent aux liens entre école et famille.
Par Catherine Gagné
«Continuer d’exprimer ma passion pour l’éducation, autrement.» Voilà ce qui a motivé Yvette LaBrie à faire un don planifié à la Faculté des sciences de l’éducation. Car après une carrière bien remplie auprès des jeunes, cette diplômée en orientation (1975) cherchait une autre manière de changer le monde et de laisser sa marque.
Comme intervenante en orientation en milieu scolaire, Mme LaBrie cumule 15 années d’expérience. Elle a choisi ce métier à 26 ans, effectuant un retour aux études qui lui a ouvert de nouvelles perspectives: «L’Université a été la clé qui m’a ouverte à la vie. J’ai ensuite pu exercer le plus beau métier du monde, même si j’ai dû y mettre un terme prématurément pour cause de maladie.»
Créer un fonds de bourses
En janvier 2017, Yvette LaBrie entreprenait les démarches qui l’ont amenée à signer, quelques semaines plus tard, une entente avec l’Université. Ce document officiel confirmait son engagement à léguer 25 000 $ au fonds créé à son initiative, le Fonds de bourses Yvette-LaBrie, qui incite les étudiants de 2e ou de 3e cycle en sciences de l’éducation à approfondir leur compréhension de la réussite scolaire sous l’angle école-famille.
«Par ce fonds, je veux encourager des étudiants des cycles supérieurs à persévérer, à aller plus loin dans l’analyse et la recherche, pour qu’ils forment leur propre pensée, affirme la donatrice. Je souhaite leur transmettre ma passion pour l’éducation; car, après tout, l’éducation n’est-elle pas l’assise pour bâtir la société? C’est finalement la continuité de ma profession que j’ai adorée.»
Comprendre la réalité de l’enfant
Son cheval de bataille? La relation famille-professeur-école. En tant qu’intervenante, elle a souvent constaté que la résolution des problèmes chez l’enfant en milieu scolaire réside dans ce triangle où la collaboration est déterminante entre le professeur, les parents et la direction de l’école. «Il faut que tous ces gens se parlent et comprennent la réalité de l’enfant, insiste-t-elle. C’est primordial.»
Yvette LaBrie est convaincue de l’importance de donner au suivant: «Que ferais-je d’une nouvelle bague à mon doigt ou d’une autre robe? Quand on a de quoi se nourrir, se loger et s’instruire, que demander de plus? Le reste est superflu. Je préfère permettre à d’autres de faire avancer l’éducation, car c’est fondamental pour une société. De toute façon, ça ne me prive de rien de mon vivant.»
«La philanthropie a beaucoup évolué au Québec, poursuit la diplômée. Ce qui, autrefois, relevait de la charité chrétienne s’est transformé en un geste qui représente aujourd’hui une façon de changer le monde selon nos valeurs personnelles. Dans mon cas, cela passe par le développement des connaissances et la transmission du désir d’aller plus loin. Les philanthropes doivent être créatifs et visionnaires.»
Ayant entendu parler de dons planifiés lors d’une séance d’information offerte par La Fondation de l’Université Laval, Mme LaBrie s’est tout de suite sentie en confiance et a été convaincue: «Cette formule répondait à mes besoins et la Fondation a joué un excellent rôle conseil. Le don planifié est un beau véhicule, et si mon geste peut en inspirer d’autres, tant mieux! Il démontre que c’est accessible.»
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