Vitesse, technique et acrobaties
Après 13 années de compétitions internationales, la skieuse de bosses Audrey Robichaud se tourne vers les études et le coaching.
Par Yvon Larose
Retraitée de son sport depuis plus d’un an et étudiante au baccalauréat en intervention sportive depuis la session d’automne 2018, l’ex-skieuse de bosses Audrey Robichaud vibre encore pour cette discipline qu’elle a pratiquée durant deux décennies.
Dès l’âge de 13 ans, elle était admise dans l’équipe de ski acrobatique du Québec. Trois ans plus tard, elle faisait son entrée dans l’équipe du Canada. Après une première saison en Coupe du monde, elle recevait le titre de recrue de l’année en bosses de la Fédération internationale de ski. Puis, en 2006, elle a porté les couleurs du Canada aux Jeux olympiques de Turin. Elle a terminé huitième de la finale des bosses.
«Ma qualification aux Jeux de Turin a été un des beaux moments de ma carrière, affirme-t-elle. J’étais peu expérimentée en compétitions internationales de bosses. Ma sélection s’est jouée à la dernière minute. Cela dit, de 2006 à maintenant, le sport s’est amélioré et j’ai beaucoup appris.»
En 13 ans de compétitions internationales, la jeune femme âgée de 31 ans a pris part à 130 courses et elle est montée 10 fois sur le podium. Au terme de la saison 2010-2011, elle occupait le troisième rang du classement de la Coupe du monde en bosses. Par la suite, elle a remporté deux titres de la Coupe du monde: le premier, aux bosses en parallèle en 2012 et le second, aux bosses en 2013.
Lorsqu’elle était enfant, Audrey Robichaud s’est dessinée sautant par-dessus les anneaux olympiques. «J’ai commencé dans les bosses, car mes parents nous ont inscrits, mon frère et moi, au Club de ski acrobatique Le Relais à Lac-Beauport, à la suite de la médaille olympique de Jean-Luc Brassard», raconte-t-elle. Après Turin, Audrey Robichaud n’a pu se qualifier pour les Jeux de Vancouver de 2010. Elle s’est reprise en 2014 (Sotchi) et en 2018 (PyeongChang). Elle a décroché une dixième place en ski de bosses en Russie et une neuvième place, toujours en bosses, en Corée du Sud. «À Turin, ma participation est arrivée comme un cheveu sur la soupe, souligne l’olympienne. Pour Vancouver, j’ai vécu un cycle de déceptions. Ce fut un gros échec pour moi. De Vancouver à Sotchi, les choses ont super bien été. J’avais accompli de belles choses et j’étais dans un bel état d’esprit. Après Sotchi, mon sport m’apportait beaucoup et je voulais pouvoir m’améliorer encore. C’était physiquement plus difficile. Je me suis rendue aux Jeux de PyeongChang dans un état d’esprit zen. Je me suis dit: c’est ta dernière chance de performer. Peu importe ce qui arrive, j’étais prête à faire autre chose…»
Bien des qualités sont nécessaires à qui veut exceller dans ce sport, dont la force musculaire et la souplesse. Il y a aussi la passion, soutient l’étudiante. «Elle m’a permis de rester motivée durant toutes ces années. Mon objectif a toujours été le dépassement de soi.» En plus de ses études universitaires, elle enseigne depuis décembre 2018 à des jeunes au Club de ski acrobatique Le Relais de Lac-Beauport. Cette tâche n’est pas nouvelle pour elle. Huit années d’affilée, elle a enseigné pendant un mois dans un camp d’été à Whistler, en Colombie-Britannique.
«J’ai été près du ski de bosses les trois quarts de ma vie, indique Audrey Robichaud. Mon but était de rester dans le sport après ma carrière. Je m’alignais sur l’administration sportive. Mais plus je coache, plus j’aime ça. Au-delà des habiletés techniques, j’enseigne les valeurs que le sport m’a apportées, comme l’éthique de travail, l’effort et l’écoute de ses entraîneurs.»
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Publié le 23 septembre 2019 | Par Sylvie Pouliot
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