On cherche, on trouve
Des résultats de recherche sur l'alimentation, les huiles essentielles, les semelles intelligentes et plus encore...
L’ingrédient manquant
Les parents qui travaillent à plein temps ne manquent pas de compétences alimentaires pour planifier et préparer les repas. Ils manquent de temps. C’est ce que démontre une étude réalisée par une équipe de l’École de nutrition et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, et Marie Marquis, de l’Université de Montréal, parue dans le Canadian Journal of Dietetic Practice and Research. Les chercheuses ont analysé les réponses de 767 parents canadiens à un sondage Web. Leurs analyses ont révélé que le fait de travailler à temps plein était associé à une probabilité moindre de planifier les repas de la semaine (51% plus faible) ou de cuisiner à partir d’ingrédients de base sains (36% plus faible). «Il s’agit d’un enjeu majeur, il faut aider les parents à adopter des stratégies qui facilitent la préparation des repas», souligne la responsable de l’étude, Véronique Provencher. Prendre le temps de planifier les repas des jours à venir, faire participer les enfants, préparer des plats en plus grand volume et en faire congeler ainsi qu’utiliser une mijoteuse font partie de ces stratégies.
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Camembert de la mer
Pour créer un fromage amélioré, des chercheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) ont pensé miser sur des algues de mer du Québec. Comme le fromage, certaines algues sont riches en nutriments et contiennent des molécules aux propriétés antioxydantes et antihypertensives. Les propriétés antimicrobiennes des algues pourraient aussi contribuer à prolonger la durée de conservation des fromages tout en réduisant la quantité de sel et d’agents de conservation qu’ils contiennent. En collaboration avec la Fromagerie des Basques de Trois-Pistoles, l’équipe de Lucie Beaulieu, professeure au Département des sciences des aliments, a fabriqué un camembert avec une algue rouge, le petit goémon, et un autre avec une algue verte, la laminaire à long stipe. Les tests in vitro ont montré que l’activité antioxydante du fromage aux algues est comparable à celle du fromage sans algue. L’activité antihypertensive, elle, est légèrement supérieure pour le fromage contenant de la laminaire après 10 jours d’affinage, avantage qui s’estompe par la suite. Quant aux tests de goût non scientifiques menés auprès des chercheurs et des clients de la Fromagerie, ils sont très concluants.
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Huiles essentielles pour le porc?
Tout comme nous, les porcs peuvent contracter des infections respiratoires. L’efficacité des antibiotiques servant à les combattre est en baisse en raison de l’apparition de souches bactériennes résistantes et ces médicaments n’ont pas la cote auprès des consommateurs. Or, les huiles essentielles de cannelle, de thym et de sarriette pourraient servir de nouvelle stratégie, selon une étude publiée dans la revue Archives of Microbiology par l’équipe de Daniel Grenier, professeur à la Faculté de médecine dentaire et chercheur du Groupe de recherche en écologie buccale et du Centre de recherche en infectiologie porcine et avicole. À la suite de tests in vitro, les chercheurs ont constaté l’efficacité de ces huiles, et ce, à des doses relativement faibles pour inhiber la croissance des principales bactéries causant des maladies respiratoires porcines, ou pour détruire ces bactéries ou les biofilms qu’elles forment. Les résultats suggèrent aussi que le traitement serait bien toléré par les animaux. Les huiles pourraient être intégrées à leur moulée ou diffusées dans l’air des porcherie.
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Fiable semelle compte-pas
Au rayon des outils compte-pas sur le marché, la fiabilité n’est pas toujours au rendez-vous. Mais cela pourrait changer. Une équipe du Département de réadaptation et du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale a développé une semelle intelligente qui estime avec grande précision le nombre de pas parcourus. Dans une étude publiée par la revue Sensors, ces chercheurs rapportent que le prototype qu’ils ont mis au point permet d’en estimer le nombre avec une précision d’environ 97%. Charles Batcho et ses collaborateurs ont conçu l’instrument à partir d’une semelle ordinaire à laquelle ils ont fixé un dispositif fait de composantes électroniques peu coûteuses. Des capteurs de pression sont placés à cinq endroits sous la semelle et sont reliés à un circuit de contrôle incluant un module Bluetooth, un connecteur USB et une pile. Les tests effectués sur 12 sujets ont permis de comparer les valeurs obtenues à l’aide des semelles au nombre réel de pas comptés par un observateur.
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