Cultiver le bonheur
Très engagé au sein de sa communauté, Maxime Dumais est un modèle de dynamisme, de détermination et de résilience.
Catherine Gagné
Il y a de ces personnes qui dégagent une énergie si lumineuse qu’elle est presque palpable. Maxime Dumais (Théâtre 2013; Sciences de l’orientation 2018) compte parmi celles-là. À 31 ans, son parcours impressionne. Cet étudiant à la maîtrise en orientation à l’Université Laval est à la fois animateur de radio et intervenant psychosocial à la Société canadienne de la sclérose en plaques, en plus de mener de front une foule de projets stimulants.
En novembre dernier, le jeune homme était parmi les lauréats du Programme de bourses de leadership et développement durable 2018-2019. Cette reconnaissance le touche, dit-il, lui qui adhère profondément aux valeurs qui incarnent le changement positif et le respect de l’environnement.
Savoir rebondir
Originaire de Sept-Îles, Maxime Dumais a grandi dans une famille tissée serrée où l’amour, le respect et la communication positive sont monnaie courante. «Chez nous, on n’hésite pas à se dire qu’on s’aime et on se parle ouvertement, relate-t-il. Si les gens me perçoivent comme une personne chaleureuse, je crois que ça vient de là.»
Ce soutien familial l’a sans doute aidé à remonter la pente après l’annonce d’un diagnostic de maladie chronique lorsqu’il avait 25 ans. À l’époque, en plus d’aspirer au métier de comédien, il était à la barre d’émissions de radios communautaires. «J’ai été en arrêt durant presque deux années, raconte-t-il. Ce fut une période difficile, mais j’ai rebondi grâce à mon profond goût de vivre couplé à une force intérieure.»
Relevé de cet épisode, ce passionné de la relation d’aide entame, à 28 ans, un baccalauréat en sciences de l’orientation, suivi d’une maîtrise. Son mémoire porte sur les enjeux liés à la divulgation des maladies chroniques en contexte de travail. Selon lui, il y aurait à ce sujet une prescription implicite de silence, tant de la part des professionnels de la santé et de la relation d’aide que des personnes malades. Par la suite, il vise le doctorat afin d’accéder à une carrière professorale.
Depuis le début de ses études, Maxime Dumais a mérité de nombreuses bourses pour l’excellence de ses résultats scolaires et son implication exemplaire. «Ce soutien m’a non seulement servi de levier pour accéder aux cycles supérieurs, mais il me permet de consacrer une partie de mes énergies à des projets qui aident ma communauté», affirme-t-il. Par exemple, le diplômé s’est récemment vu confier le mandat d’«ambassadeur philanthropique» par la Faculté des sciences de l’éducation, un rôle qu’il assume avec conviction pour faire rayonner l’importance du don tant par les gestes que par la parole.
Son implication se révèle également derrière le micro, à CHYZ 94,3 FM, la radio étudiante de l’Université Laval, dans l’émission hebdomadaire Bonheur et vice versa qu’il a lancée avec deux collègues. Au programme: les défis liés au monde du travail et à l’orientation de carrière, mais aussi la question du bonheur et des aspects plus sombres de l’existence. Le tout dans une formule pratique qui vise à apporter des réponses aux auditeurs. «J’aimerais que Bonheur et vice versa devienne une référence en orientation», confie le futur conseiller dans le domaine, qui ne manque pas d’idées pour occuper son avenir. Parmi elles, présenter des conférences sur ses sujets de recherche, écrire sa biographie et poursuivre ses implications bénévoles, toujours interpellé, dit-il, par ce besoin d’innover et d’améliorer les choses qui lui colle à la peau.
Publié le 29 novembre 2019 | Par Jean Poirier
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