Petits fruits, grand projet
Mélanie Lemire a fait un tabac avec Purple Tongue, un projet de valorisation des baies sauvages destiné aux jeunes Inuits.
Par Dominique Brunet-Vaudrin
L’écoute. Voilà l’ingrédient principal sur lequel repose le succès du projet réalisé au Nunavik par Mélanie Lemire, postdoctorante en médecine sociale et préventive. La récipiendaire de la prestigieuse bourse Banting, d’une valeur de 70 000$, est allée rencontrer les maires du Nunavik en juin 2012, ce qui lui a permis de vraiment comprendre leurs besoins et leurs priorités. «Les Inuits ont alors parlé du problème de stockage des petits fruits en raison du manque d’espace dans les congélateurs», se souvient-elle. Ils ont aussi montré leur volonté de faire connaître les baies sauvages et autres plantes ancestrales aux jeunes afin que ceux-ci en consomment davantage.
De là est née l’idée de mettre au point des recettes à base de baies, à la fois simples et propices à une longue conservation, puis de les apprendre aux jeunes ayant des difficultés d’apprentissage. Des bleuets aux airelles en passant par les camarines noires, les jeunes ont cueilli et transformé les fruits en barres granola, rouleaux aux fruits et sorbets.
«Lors des dégustations de produits, les jeunes faisaient des grimaces pour montrer leur langue bleuie par les baies, rapporte la chercheuse. De là est né le nom du projet, Purple Tongue.» Mélanie Lemire a maintenant dans ses cartons d’autres projets, axés sur les algues, les herbes et les champignons de la région.
Haut de page
Note : Les commentaires doivent être apportés dans le respect d'autrui et rester en lien avec le sujet traité. Les administrateurs du site de Contact agissent comme modérateurs et la publication des commentaires reste à leur discrétion.
commentez ce billet