On cherche, on trouve
Un antidote au diabète de grossesse, l'aspirine pour prévenir les embolies après une chirurgie orthopédique et plus...
Un antidote au diabète de grossesse?
La prévalence du diabète de grossesse, de 2,5% en 1989, atteint maintenant près de 8% des futures mamans québécoises. En plus de rendre l’accouchement plus ardu, cette condition perturbe le métabolisme des enfants, augmentant leur risque ultérieur de diabète de type 2 et d’obésité. Mais l’allaitement maternel pourrait réduire ce risque, révèle l’équipe de Julie Robitaille, professeure à l’École de nutrition, dans la revue Early Human Development. Les chercheurs ont étudié 104 enfants, âgés de 4 à 12 ans, qui avaient été exposés au diabète de grossesse. Il en ressort que ceux nourris au sein ont un taux de glucose moyen sur une période de trois mois plus bas que ceux qui n’ont pas profité de l’allaitement maternel. Et plus un enfant a été allaité longtemps, plus son taux de glucose moyen sur trois mois est faible.
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Aussi bon et moins cher
L’aspirine serait aussi efficace qu’un récent anticoagulant pour prévenir les embolies après une chirurgie orthopédique a démontré une équipe de 27 chercheurs canadiens, dont font partie Stéphane Pelet et Étienne Belzile, de la Faculté de médecine et du CHU de Québec – Université Laval, dans un récent numéro du New England Journal of Medicine. Les chercheurs ont recruté 3424 patients ayant subi un remplacement du genou ou de la hanche entre janvier 2013 et avril 2016. Pendant les cinq jours d’hospitalisation suivant chirurgie, tous les patients ont reçu du rivaroxaban. À sa sortie, la moitié a continué d’en prendre une dose quotidienne pendant que l’autre recevait de l’aspirine. Le traitement a duré 30 jours pour les patients ayant subi un remplacement de la hanche et 9 pour ceux ayant eu un remplacement du genou. Après 90 jours, les résultats indiquent que l’efficacité des deux produits est comparable. Au Canada, jusqu’à 50 000 personnes subissent annuellement un remplacement du genou ou de la hanche. Comme l’aspirine coûte environ 40 fois moins cher qu’un anticoagulant, la substitution entraînerait des économies substantielles.
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Les jeux sont faits
Les personnes qui connaissent bien les athlètes et les équipes font des prédictions plus justes que celles générées par le hasard quant à l’issue d’un événement sportif. Par contre, en raison des caractéristiques inhérentes aux paris sportifs, notamment la part de hasard dans le sport, leurs prédictions rapportent des gains similaires à ceux qu’elles obtiendraient en misant de façon aléatoire. Ce constat se dégage d’une revue de littérature publiée dans un récent numéro du Journal of Gambling Issues par des chercheurs du Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval. Les paris sportifs représentent environ 15% des recettes de l’industrie des jeux de hasard et d’argent, au 2e rang au chapitre de la prévalence du jeu problématique, derrière les appareils de jeux vidéo. Les études recensées par les chercheurs révèlent que la majorité de ces parieurs sont des hommes de 30 à 50 ans. Ils parient plusieurs fois chaque semaine.
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Vers un accord vins-consommateurs?
Les vins rouges québécois représentent moins de 3% des ventes de vins au Québec. Il aurait toutefois un moyen simple, naturel et écologique d’en modifier certaines caractéristiques pour les rendre plus conformes aux attentes des consommateurs, vient de démontrer une équipe de l’Université Laval dans une étude publiée dans la revue Food Chemistry. Au Québec, les vins rouges, produits à partir de cépages hybrides, ont des propriétés organoleptiques particulières qui ne sont pas prisées par tous. Pour corriger ces particularités, les chercheurs ont eu l’idée d’ajouter différentes proportions de marc de raisins blancs (Vidal) produits au Québec dans des cuves de fermentation contenant le jus et le marc de raisins rouges (Frontenac), également cultivés au Québec. Cet ajout entraîne l’apparition de notes florales et fraise-caramel intéressantes sur le plan gustatif, qui auraient plus de chances de toucher un vaste public, croient les chercheurs. Sur le plan légal, cette opération est autorisée au Canada.
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Pionnière et tournée vers l’avenir
La Faculté de médecine célèbre ses 170 ans d’existence en 2018. Première faculté de médecine de langue française en Amérique du Nord, elle s’est souvent retrouvée à l’avant-garde de l’enseignement et de la recherche, que ce soit par la création de la première chaire d’ophtalmologie et d’otologie au Canada en 1866, par le lancement de la première chaire de pédiatrie au pays, peu avant la fin du 19e siècle, ou par l’aménagement d’un laboratoire d’anatomie pathologique et de bactériologie en 1912. Aujourd’hui, la Faculté de médecine est plus que jamais socialement responsable, au service de la communauté universitaire, de la société et du monde, et ouverte à la collaboration. Depuis 2010, elle cohabite avec les facultés de Pharmacie et des Sciences infirmières dans un bâtiment qui porte le nom de Complexe intégré de formation en sciences de la santé.
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