La mémoire qui voyage
Transmettre la passion de l’actuariat et encourager la relève, bien au-delà du temps.
Catherine Gagné
Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse? Éliane Marcoux-Demers en a fait l’expérience lors d’un séjour d’études au Portugal, à la session d’automne 2017. L’étudiante en actuariat a entamé la 3e année de son baccalauréat à la Nova School of Business and Economics de Lisbonne. «Cette session d’études m’a permis d’élargir mes horizons, de développer ma débrouillardise, de connaître une autre culture et de mettre à l’épreuve ma capacité d’adaptation. C’est une expérience qui me sera utile dans la vie, j’en suis persuadée», souligne la jeune femme.
Intéressée par les sciences de la nature et l’architecture, Éliane est avant tout une passionnée de mathématiques. «Après une année en génie civil à l’Université Laval et une année et demie en urbanisme à l’Université de Montréal, j’ai réalisé que les mathématiques me manquaient. J’ai donc envisagé de faire des études en actuariat. Comme je connaissais l’excellente réputation de l’École d’actuariat de l’Université Laval, le choix de revenir à Québec s’est imposé», confie-t-elle.
C’est parce qu’elle aime se dépasser qu’Éliane a souhaité enrichir son parcours universitaire en y intégrant une session à l’étranger. Pourquoi le Portugal? «Parce que c’est un pays magnifique et que l’école choisie offrait la possibilité d’étudier en anglais.»
Un don et tout devient possible
Son emballant projet s’est réalisé grâce à Roselle Caron. La généreuse donatrice a fait un don in memoriam de 150 000$ à La Fondation de l’Université Laval, en souvenir de son époux, Henri Joli-Cœur, un Grand diplômé décédé en janvier 2017.
C’est à partir de ce Fonds qu’a été créée la Bourse Henri-Joli-Cœur-et-Roselle-Caron pour un séjour d’études en actuariat hors Canada. Chaque année, cette bourse permet à deux étudiants inscrits au premier cycle et présentant un excellent dossier scolaire de recevoir une allocation de 2500$ pour financer leur séjour.
Lors de la cérémonie de remise de sa bourse, Éliane Marcoux-Demers a eu la chance de rencontrer sa donatrice. «J’ai appris à connaître Mme Caron et, en discutant avec elle, j’ai découvert qui était son époux. J’avais entendu parler de M. Joli-Cœur, mais je n’avais pas réalisé l’ampleur de sa générosité et de son influence sur le développement de mon école et de ma future profession.»
Cofondateur du Groupe Optimum, Henri Joli-Cœur a contribué de façon importante au financement de l’École d’actuariat, notamment par la création de la Chaire d’actuariat, dans les années 1990. Médaillé Gloire de l’Escolle en 2015, il a aussi été le premier membre du Club des 100 de l’École d’actuariat. Ce groupe rassemble des diplômés aux carrières exceptionnelles qui s’engagent envers leur alma mater en effectuant un don de 100 000$ ou plus afin d’appuyer le développement de l’Université.
Le geste philanthropique de Mme Caron correspond à un symbole fort. Il permet de garder vivante la mémoire de l’homme qu’était Henri Joli-Cœur, reconnu pour ses qualités professionnelles et humaines extraordinaires. Quant à Éliane Marcoux-Demers, elle s’est enrichie de deux expériences qui marqueront son avenir. Son séjour au Portugal, bien sûr, mais aussi sa rencontre avec Roselle Caron: «Notre échange fut pour moi un moment très touchant. Il m’a donné le goût de donner au suivant lorsque je serai sur le marché du travail», affirme la jeune femme.
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