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Hiver 2014

Visite guidée du nouveau PEPS

Grâce aux récents agrandissements, le pavillon de l’Éducation physique et des sports (PEPS) offre des installations de pointe à plus d’un million d’utilisateurs par année.

Photo Marc Robitaille

C’est dans le grand déambulatoire que Christian Gagnon, le directeur du Service des activités sportives (SAS), m’a donné rendez-vous. Dès mon arrivée, je suis frappé par la lumière naturelle qui traverse les grandes fenêtres. Les colonnes de bois, mises en valeur grâce à une architecture moderne et épurée, donnent au lieu une ambiance invitante.

Ce vaste couloir vitré grouille de gens qui se rendent aux salles d’entraînement, observent les sportifs du gymnase ou de la piscine situés un étage plus bas, ou qui traversent simplement le complexe en provenance du chemin Sainte-Foy pour se rendre à leur cours plus loin sur le campus. Plusieurs empruntent un grand escalier au-dessus duquel trône une immense sculpture intitulée L’Équilibre ou le libre esprit, de l’artiste Hélène Rochette. Force est de constater que le PEPS n’a rien à voir avec ce qu’il était.

De l’idée à sa réalisation
Depuis le temps qu’on parle de moderniser le PEPS, Christian Gagnon est fier du travail accompli. Celui qui a pris les rênes du SAS l’an dernier ne manque pas de souligner le rôle de son prédécesseur, Gilles D’Amboise, qui a su mener à bien ce projet de longue haleine. Difficile de compter le nombre d’élus municipaux ou de représentants de l’État à qui l’homme a dû présenter ses idées. Et la gestion du financement s’est avérée une tâche colossale. «Certains craignaient un éléphant blanc, rappelle Christian Gagnon. Heureusement que les instigateurs du projet ont fait preuve de patience et de vision car, aujourd’hui, tout le monde en profite.»

De la vision, Gilles D’Amboise n’en manquait pas. «Ce que nous cherchions dès le départ, c’était de nous qualifier pour accueillir des événements d’envergure, sans toutefois brimer les services offerts à nos abonnés», raconte l’ancien directeur, rappelant que la première discussion formelle au sujet d’un nouveau PEPS re-monte à 1999. Cette année-là, le recteur François Tavenas lui avait donné le mandat de redonner du lustre au pavillon en vue des Jeux mondiaux des policiers et pompiers qui devaient se tenir en 2005. Une première évaluation avait alors démontré la nécessité d’aménager une nouvelle piscine ainsi qu’une salle d’entraînement destinée aux athlètes de haut niveau.

Le projet a tôt fait de prendre de l’ampleur, jusqu’à l’inauguration en 2012 d’un stade intérieur de soccer et de football qui fait partie du nouveau complexe. Ce bâtiment abrite un terrain à revêtement synthétique d’une dimension de 60 m sur 100 m. Il est aussi doté de gradins de 450 places et d’une aire de restauration. Cette aire sert également aux milliers de partisans du club de football Rouge et Or lors des matches disputés dans le stade extérieur voisin, où on a récemment ajouté des gradins et de l’éclairage. La construction du stade intérieur et les améliorations apportées au stade extérieur, tous deux formant le Stade TELUS-Université Laval, ont constitué la première phase de ce qui allait devenir le nouveau PEPS.

Le chantier s’est poursuivi avec l’ajout, aux installations en place depuis des décennies, d’un amphi-théâtre sportif, d’un centre d’entraînement de trois étages et d’un centre aquatique incluant piscine olympique et bassin récréatif. À ce noyau se sont greffés un magasin Sports Experts, une boutique Rouge et Or, un café, des bureaux et d’autres locaux utilitaires. Le PEPS est ainsi passé d’une superficie de 50 000 m2 à 85 000 m2, ce qui en fait le plus important complexe sportif universitaire dans l’est du Canada, peut-on lire dans les documents officiels.

Plusieurs firmes réputées, dont ABCP architecture, Coarchitecture et HCMA, ont collaboré à la construction de ce nouvel espace et à son intégration harmonieuse aux installations existantes. Le coût total des travaux s’élève à 81,46 M$. Les deux paliers de gouvernement y ont contribué pour 35,73 M$ chacun. Le fédéral a en outre versé 481 000$ en vertu du Programme de développement économique du Québec. De son côté, la Ville de Québec y a investi 10 M$ en échange de temps d’utilisation des installations.

Arrimage réussi
Le 3 septembre 2013 marquait l’inauguration officielle du nouveau pavillon. Pour celui qui a dirigé le SAS pendant 25 ans, le rêve devenait réalité. Gilles D’Amboise a été ému de voir les premiers étudiants passer les portes de l’établissement. «Ce qui me rend le plus fier, témoigne-t-il, est que les nouvelles installations sont parfaitement intégrées aux anciennes. Je suis très satisfait de la complémentarité des plateaux. Et les gens ne sont pas obligés de sortir dehors pour passer d’un bassin de natation à l’autre ou d’un gymnase à l’autre. On n’a pas l’impression qu’ils ont été construits à des années de distance.» La transformation des lieux n’est pas terminée, nous promet-on. Plusieurs projets sont dans l’air. Déjà, les ouvriers s’affairent sur l’ancienne piscine, construite selon les normes olympiques de 1970. La prochaine phase consistera à rénover l’aréna. 

Christian Gagnon rêve par ailleurs d’ajouter un quatrième étage au nouveau centre d’entraînement, qui connaît une grande popularité. Son objectif est de suivre les nouvelles tendances en améliorant constamment les services offerts. «Désormais, assure-t-il, notre priorité est de nous adapter aux nouvelles tendances à l’intérieur des espaces disponibles plutôt que d’ajouter d’autres mètres carrés au bâtiment.»

Chaque année, quelque 1,3 million de personnes fréquentent le PEPS. «Je veux que nos installations encouragent les gens à faire du sport, glisse-t-il. Je veux qu’ils gardent leurs saines habitudes de vie afin qu’on ait une société en forme. C’est le plus grand service que nous pouvons rendre à la population.» Ceci dit, M. Gagnon m’invite à faire le tour des lieux. 

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Un PEPS pour les grands événements

Le premier Challenge Bell tenu dans le nouvel amphithéâtre sportif, en septembre 2013.

Le premier Challenge Bell tenu dans le nouvel amphithéâtre sportif, en septembre 2013.
Photo Pascal Ratthé

La visite débute à l’amphithéâtre, lieu emblématique du nouveau PEPS. Christian Gagnon l’admet, c’est l’endroit qu’il préfère. Pour cet ancien joueur de basketball du Petit Séminaire de Québec qui rêvait de faire partie du Rouge et Or, ce grand gymnase offre toutes les commodités nécessaires. On y trouve un écran géant, 17 salons privés, une galerie de presse et des gradins de plus de 3000 sièges, dont une partie amovible permet de reconfigurer la salle.

C’est ici que s’est tenu en septembre 2013 le Challenge Bell, un tournoi international de tennis féminin. L’événement a été couronné de succès, à tel point que, depuis, le téléphone ne dérougit plus: de plus en plus de fédérations et d’associations sportives convoitent l’amphithéâtre pour des activités nationales et internationales. C’est le cas de Sport inter-universitaire canadien, qui a confié à l’Université l’organisation du championnat canadien de basketball féminin de 2015. Des compétitions de toutes sortes viendront occuper cet espace réclamé depuis fort longtemps.

Pourrait-on y assister un jour à des manifestations non sportives? Le directeur du SAS n’écarte aucune possibilité, mais se fait prudent. «On sent un intérêt de la part des gens du milieu du spectacle, mais nous n’en sommes pas encore là dans notre réflexion. Je leur ai dit qu’on s’en reparlerait plus tard», répond-il, tout en se dirigeant vers une mezzanine qui donne accès aux gradins de la nouvelle piscine. Celle-ci a été construite en respectant les normes olympiques. Elle mesure 51 m de longueur et inclut un mur de séparation mobile qui permet d’avoir deux bassins. La piscine accueillera dès l’an prochain des compétitions d’envergure. Le championnat canadien de waterpolo et une compétition internationale de nage synchronisée sont déjà au programme. Le lieu offre aussi un bassin récréatif et deux écrans géants, et communique avec l’ancienne piscine –ce qui permet notamment aux athlètes de se réchauffer avant de sauter dans le nouveau bassin olympique.

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Un PEPS ouvert à tous
Le PEPS, ce n’est pas seulement pour des athlètes d’élite. Le grand public peut y pratiquer une foule d’activités récréatives, du yoga aux arts martiaux en passant par la natation.

Photo Marc Robitaille Le PEPS réserve désormais 70% du temps d'utilisation de ses installations au grand public.

Le PEPS réserve désormais 70% du temps d’utilisation de ses installations au grand public.
Photo Marc Robitaille

En tout, plus d’une centaine de cours sont offerts, douze mois par année et pour tous les groupes d’âge. «On essaie de penser à tout le monde, du bébé au centenaire», assure Christian Gagnon. Deux des trois étages du centre d’entraînement sont destinés aux abonnés. On peut y rencontrer gratuitement un instructeur capable d’établir un programme adapté à soi. On y trouve aussi une centaine d’appareils cardiovasculaires, dont plusieurs sont munis d’écrans tactiles permettant un accès à Internet. La section réservée à la clientèle féminine a été améliorée, tout comme celles consacrées aux étirements et aux poids libres. Le tout, dans une ambiance baignée de lumière, avec vue sur les Laurentides. L’entente conclue entre l’Université et la Ville de Québec garantit aux citoyens 70% du temps d’utilisation des équipements sportifs. Ce modèle coopératif a déjà fait ses preuves au cours des derniers mois avec le stade de soccer, souligne le responsable du SAS. «Cette entente permet à la Ville d’offrir à sa population un type d’infrastructures dont elle ne disposait pas, ajoute-t-il. En même temps, nos étudiants en profitent. On se sépare les heures de plateau. Résultat: de plus en plus de gens viennent au PEPS. C’est clair qu’il y a un engouement et qu’on ne s’est pas trompé.»

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Un PEPS pour la communauté universitaire

Les étudiants bénéficient de tarifs préférentiels pour le centre d’entraînement et les plateaux de jeu. Photo Marc Robitaille

Les étudiants bénéficient de tarifs préférentiels pour le centre d’entraînement et les plateaux de jeu.
Photo Marc Robitaille

La communauté universitaire a réagi positivement aux nouvelles installations, se réjouit Christian Gagnon. Il est trop tôt pour avoir des mesures de fréquentation, mais l’impression est là: «Il y a plus d’espace et pourtant on se sent toujours aussi entouré de sportifs», juge le directeur.

Un plus grand nombre de plateaux de jeu a notamment permis de former 50 nouvelles équipes sportives intra-muros, surtout constituées d’étudiants et de travailleurs du campus. En outre, les étudiants bénéficient de tarifs préférentiels pour les différentes activités et peuvent accéder gratuitement à la piscine pendant les heures de bain libre. L’établissement est aussi l’un des plus grands créateurs d’emplois sur le campus. Environ 500 étudiants travaillent au PEPS à temps partiel: arbitres, marqueurs, sauveteurs, préposés, etc. Les agrandissements ont permis de créer une soixantaine de nouveaux postes. Malgré tout, le directeur du SAS semble connaître chacun des employés par son prénom. Dans la salle de gym, il félicite la jeune femme du comptoir d’accueil pour sa performance sportive de la veille. Une fois dans l’ascenseur, il blague avec le concierge. Difficile de croire qu’il occupe ses fonctions depuis un an seulement. 

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Un PEPS pour le Rouge et Or
Enfin, impossible de visiter le PEPS sans parler du Rouge et Or, ces 13 clubs totalisant 400 athlètes qui font la fierté de l’Université. La réputation de ce programme d’excellence dépasse largement les frontières du Québec, rappelle l’ancien directeur du SAS, Gilles D’Amboise: «Le Rouge et Or est un important outil de notoriété pour l’Université. C’est aussi un programme majeur de formation qui encourage les sportifs à poursuivre leurs études.»

Les clubs Rouge et Or disposent maintenant d’infrastructures sportives de calibre international. Photo Yan Doublet

Les clubs Rouge et Or disposent maintenant d’infrastructures sportives de calibre international.
Photo Yan Doublet

Afin de soutenir les étudiants-athlètes, la direction a mis à leur disposition une nouvelle salle d’entraînement à la fine pointe de la technologie. Cette salle de 664 m2 comprend des équipements destinés à l’entraînement de haut niveau. À cela s’ajoutent de nouveaux vestiaires et des salles multifonctionnelles pour étudier. Les membres des clubs Rouge et Or ont par ailleurs accès à un nombre grandissant de bourses d’études. Certaines proviennent du Fonds Rouge et Or alors que d’autres émanent d’organisations sportives ou des clubs eux-mêmes. Le fait d’offrir ces bourses et d’avoir des infrastructures sportives de calibre international permet d’attirer la crème de la crème des étudiants-athlètes, croit Gilles D’Amboise: «Ça nous donne un bon coup de main pour recruter les meilleurs! Tous les anciens du Rouge et Or qui sont venus visiter les agrandissements m’ont dit que ça leur donne le goût de recommencer leurs études!»

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  1. Publié le 10 mars 2014 | Par Louise Desautels

    @Pierre Mailhiot
    Voici une vidéo tournée au cours de l'été 2013: http://www.youtube.com/watch?v=F6lCQhqULzE
  2. Publié le 7 mars 2014 | Par Pierre Mailhiot

    Il manque juste une chose à cette publication, i.e. une vidéo venant appuyer ce texte!

    Comme il serait intéressant de la visionner après l'avoir lu!

    Avisez-moi de la prochaine disponibilité de la dite vidéo.

    Dans l'attente,
    merci beaucoup,

    Pierre Mailhiot
  3. Publié le 1 mars 2014 | Par Jocelyn Boutin

    Bravo à l'Université Laval pour avoir mené ce beau projet à terme!
    On ne peut faire autrement que se réjouir que l'activité physique soit une priorité
    pour une société en santé.

    Jocelyn Boutin, ex-étudiant de cette institution

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