4 raisons d’aimer le sirop d’érable
Outre son goût sucré, le sirop d’érable regorge d’attraits qui donnent envie de toujours en avoir sous la main.
Par Mélanie Darveau
Les produits de l’érable intéressent de plus en plus les chercheurs, notamment pour les effets bénéfiques qu’ils ont sur la santé. À l’Université, Maurice Doyon, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, s’est penché sur les retombées économiques de l’industrie acéricole alors qu’André Marette, professeur à la Faculté de médecine, Ismail Fliss, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, ainsi que Normand Voyer et Sébastien Cardinal, respectivement professeur et chargé de cours à la Faculté des sciences et de génie, étudient les composantes des produits de l’érable et leurs effets sur le corps humain. Leur conclusion : ce produit sucrant bien de chez-nous se démarque des autres.
1- Un plus pour l’économie québécoise
Avec 75% de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec fait figure de leader. En 2009, l’ensemble du secteur acéricole (production, transformation et restauration) a généré une activité économique de 610 M$ et des revenus de taxation de 186 M$. Depuis une vingtaine d’années, la production du sirop a fait un bond: de 1990 à 2009, elle a augmenté de 190% pendant que sa valeur passait de 39 M$ à 276 M$. L’industrie des produits de l’érable crée également de nombreux emplois (10 600 en équivalent temps complet, en 2009) à une période de l’année où l’économie tourne au ralenti dans le domaine agricole.
2- Une bonne source d’antioxidants
Le sirop d’érable contient une grande variété de polyphénols, des molécules organiques aux propriétés antioxydantes qui aident à prévenir de nombreuses maladies comme le diabète et le cancer. Ces polyphénols sont plus abondants dans le sirop d’érable que dans d’autres produits sucrants: on en trouve de trois à cinq fois plus que dans le miel et les sirops de maïs et de riz brun, et 400 fois plus que dans le sirop d’agave. L’un de ces polyphénols, le québécol, a été identifié par des chercheurs étatsuniens en 2011 et reproduit en laboratoire en 2013 par une équipe de l’Université Laval. Comme le québécol se trouve en très faible quantité dans le sirop, sa synthèse permettra d’en produire massivement et d’approfondir les recherches sur son apport à la santé.
3- Le meilleur des produits sucrants
Le sirop d’érable a une longueur d’avance sur les autres produits sucrants pour ce qui est des avantages sur la santé. Son effet sur la glycémie serait moindre que celui de produits comme le dextrose et les sirops de maïs ou de riz brun, le rapprochant de celui du miel, de la mélasse et du sirop d’agave. Mais il comporte également des avantages comparativement à ces trois derniers: il est constitué de phytohormones qui favorisent une meilleure captation du glucose par les muscles sans augmenter de manière im-portante la sécrétion d’insuline. Ces hormones préviennent aussi la résistance à l’insuline, l’une des manifestations du diabète de type 2. De plus, le sirop d’érable arrive au 2e rang –derrière la mélasse– pour ce qui est de la teneur en polyphénols.
4- Un avenir dans les probiotiques
La sève des érables, ou «eau d’érable», pourrait servir à d’autres fins qu’à la fabrication de sirop. Une équipe de l’Université s’est penchée sur la possibilité de créer une boisson santé en enrichissant cette eau de probiotiques. Il s’avère que l’eau d’érable est un environnement idéal pour la survie de ces bactéries qui facilitent la digestion et stimule le système immunitaire. Les probiotiques étant souvent ajoutés aux produits laitiers, ce nouveau breuvage serait un choix intéressant pour les gens allergiques au lait ou intolérants au lactose.
Publié le 9 avril 2015 | Par Luc tardif
Publié le 22 août 2014 | Par Suzanne
Publié le 11 mars 2014 | Par Gilles Saulnier
Je me suis toujours demandé pourquoi, étant donné la très grande noblesse de ce produit de la terre, celui-ci était traité comme un vulgaire produit commercial en le mélangeant à celui de toutes origines.
Ne pourrait-on pas comme on sait si bien le faire avec le vin lui accorder les lettres de noblesse qui lui reviennent en y intégrant les notions de terroir et de crus: une grande recherche qui nous amènerait à mieux percevoir et respecter notre territoire.
Gilles Saulnier, agronome
B.Sc. bio-agronomie (sols,plantes et environnement), Laval, 1979
B.A. Administration (gestion et intervention touristique) UQAM,1989
M.Sc. Environnement(développement modèle écopyramide) UQAM, 1998
Publié le 3 mars 2014 | Par GUY LAROCHELLE
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