La richesse de la forêt Montmorency
Engagés dans un programme de soutien, des diplômés expriment leur attachement à la forêt Montmorency.
Par Catherine Gagné
Située à 70 km au nord de Québec, la forêt Montmorency est, depuis son affiliation à l’Université Laval en 1964, un lieu d’excellence pour l’enseignement, la recherche et l’éducation du public. Considérée comme la plus grande forêt universitaire au monde, avec ses 412 km2, elle stimule l’intérêt des petits et des grands grâce à son cadre enchanteur et à la richesse de sa biodiversité. Quant aux diplômés qui y ont reçu une partie de leur formation, ils conservent un grand attachement à cet espace naturel.
Au début de 2016, la Forêt Montmorency a lancé une vaste initiative de modernisation de ses infrastructures d’exploitation, d’accueil et de recherche afin d’assurer la continuité de ses missions et d’accroître sa capacité d’innovation. Dans ce contexte, la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (FFGG) a créé le Fonds de la Forêt Montmorency, recueillant les dons de ceux et celles qui souhaitent soutenir ce projet et exprimer leur attachement à la forêt.
Avoir la forêt à cœur
Le Fonds de la Forêt Montmorency est porteur de sens pour toutes les personnes qui apprécient cet espace naturel et, plus spécialement, pour les diplômés de la FFGG, seule unité d’enseignement de la province à offrir le diplôme donnant accès à l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec (OIFQ). Les donateurs qui soutiendront la modernisation des infrastructures de la forêt Montmorency auront accès à un programme de reconnaissance et de valorisation. Sur la base d’un plan fondé sur la désignation d’espaces au pavillon d’accueil et sur le territoire, certains donateurs pourront voir leur nom, ou celui de leur entreprise, attribué à un lieu.
Plusieurs ingénieurs forestiers ont déjà exprimé par un geste philanthropique l’affection qui les lie à la forêt. Deux entreprises et deux diplômés ont été particulièrement emballés par le programme, et leurs espaces désignés ont été dévoilés dans le cadre d’un événement de reconnaissance tenu le 24 octobre 2017.
Parmi eux, Pierre Mathieu (Génie forestier 1972) a été le premier à manifester son intérêt. Retraité depuis 2014, il a connu une carrière riche et diversifiée: consultant en foresterie, président-directeur général de l’OIFQ, ingénieur forestier en entreprise privée et au gouvernement du Québec ainsi que rédacteur pour des revues spécialisées. «La forêt Montmorency doit être repensée et s’ouvrir sur le monde en utilisant les moyens technologiques d’aujourd’hui, croit-il. Je suis très attaché à cette forêt, car j’y ai fait mes classes. Contribuer à la modernisation de ses infrastructures est une façon pour moi d’y laisser ma marque.»
Souvenirs en cascades
Pierre Mathieu a eu l’heureuse surprise d’apprendre que l’espace qui lui a été désigné se situe au pied de la chute de la rivière Noire, un point d’observation écologique aménagé au cours de l’été 2017. Ce milieu humide exceptionnel correspond à une thématique abordée par le diplômé dans son mémoire de fin d’études. «Mon attachement particulier vient du fait qu’à l’été 1971, j’ai contribué, avec mes ex-confrères d’études en foresterie, à la réalisation des premiers sentiers d’observation autour de la chute de la rivière Noire en suivant les plans originaux du professeur émérite à la FFGG, Michel Maldague», explique-t-il. Fier de son geste philanthropique, Pierre Mathieu confie: «C’est avec une certaine émotion que j’amènerai mes enfants et mes petits-enfants découvrir cet espace afin de partager avec eux mon intérêt pour les milieux humides.»
Note : Les commentaires doivent être apportés dans le respect d'autrui et rester en lien avec le sujet traité. Les administrateurs du site de Contact agissent comme modérateurs et la publication des commentaires reste à leur discrétion.
commentez ce billet