Faciliter les déplacements
Les municipalités seront dotées d'un outil pour adapter leurs aménagements aux personnes à mobilité réduite.
Par Matthieu Dessureault
Pour plusieurs personnes handicapées, circuler du point A au point B relève d’un exploit. Stéphanie Gamache, doctorante en médecine expérimentale, s’intéresse à cet enjeu au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS). Encadrée par les professeurs Ernesto Morales et François Routhier, du Département de réadaptation, et Marie-Hélène Vandersmissen, du Département de géographie, elle mène un projet qui vise à doter les municipalités de lignes directrices pour mieux concevoir leurs aménagements piétonniers. En novembre dernier, sa recherche a été récompensée par le programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.
Afin de dresser un portrait des aménagements piétonniers au Québec, un sondage a été réalisé auprès de 186 municipalités. Sur 136 municipalités de moins de 15 000 habitants, seulement 41 ont un plan d’action pour assurer l’accès aux personnes présentant des déficiences physiques. «L’accessibilité est moins présente pour cette clientèle dans les petites municipalités, mais celles de moins de 15 000 habitants n’ont pas l’obligation d’avoir un plan d’action», résume Stéphanie Gamache.
En outre, les infrastructures mises en place s’attardent aux déficiences motrices, mais très peu aux déficiences visuelles ou auditives. Des groupes de discussion, réunissant des représentants municipaux et de sociétés de transport en commun, des chercheurs, des cliniciens et des personnes à mobilité réduite, ont mis en lumière l’importance d’avoir des outils d’aide à la conception. «Les gens sont sensibilisés à la réalité de ces utilisateurs, mais ils n’ont pas toutes les connaissances pour comprendre leurs besoins. L’outil permettra à ceux qui sont impliqués dans le processus de conception de s’y référer selon le travail qu’ils ont à accomplir.»
À terme, ce document sera diffusé par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, qui finance le projet avec le Fonds de recherche du Québec–Nature et technologies et le Fonds de recherche du Québec–Santé.
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