On cherche, on trouve
Des résultats de recherche sur la contamination en milieu hospitalier, les harfangs, la parentalité homosexuelle et plus...
Docteur, vous êtes-vous lavé les mains?
Voilà une question rarement posée, ont découvert Yves Longtin, de la Faculté de médecine, et huit chercheurs suisses et britanniques lors d’une enquête menée en Grande-Bretagne. Publiée dans le Journal of Hospital Infection, leur étude montre que 57% des répondants n’auraient pas l’audace de poser cette question à un médecin qui s’apprêterait à changer leur pansement sur une blessure. Une telle timidité affecte même 96% des répondants qui sont hospitalisés. S’ils se trouvaient dans la position de patient, 71% des médecins et du personnel infirmier hésiteraient eux aussi à soulever la question avec leur médecin. Pourtant, on estime que les membres du personnel soignant, au Québec, se désinfectent les mains dans 40 à 70% des situations où ils devraient le faire. Les chercheurs recommandent que la population soit impliquée dans les prochaines campagnes de sensibilisation en milieu hospitalier
Harfang des neiges et des mers
Reconnu comme un redoutable prédateur en milieu terrestre, le harfang des neiges qui passe l’hiver dans l’Arctique est aussi un dangereux prédateur marin, rapportent des chercheurs du Centre d’études nordiques dans le Journal of Avian Biology. Jean-François Therrien, Gilles Gauthier et Joël Bêty arrivent à cette conclusion après avoir suivi les pérégrinations de neuf harfangs femelles munies d’émetteurs, pendant les hivers 2008 et 2009. Huit d’entre elles ont passé une partie de l’hiver au large, à une distance de 40 à 210 km des côtes. En recoupant les relevés de leur position avec des photos satellitaires, les chercheurs ont établi qu’une fois en mer, les harfangs fréquentaient des étendues d’eau libres de glace (polynies) où se rassemblent leurs proies: eiders, hareldes kakawis et guillemots. Les huit femelles ont séjourné en milieu marin de 8 à 88% du temps et devaient forcément trouver leur pitance sur place, estiment les chercheurs.
Dessine-moi une vessie
Les chercheurs du Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX) ont franchi une nouvelle étape vers la production in vitro de vessies, rapportent Sara Bouhout, Robert Gauvin, Laure Gibot, David Aubé et Stéphane Bolduc dans le Journal of Pediatric Urology. En 2010, cette équipe est parvenue à créer un premier modèle de vessie à partir de cellules de peau et de vessie. Toutefois, son imperméabilité n’était pas parfaite, grave carence vu la toxicité de l’urine. C’est désormais chose réglée grâce à une technique permettant une meilleure différenciation de certaines cellules. Stéphane Bolduc espère maintenant améliorer le modèle de vessie en y ajoutant des cellules musculaires lisses, qui permettront sa contraction, ainsi que des cellules qui formeront des vaisseaux sanguins. Ce résultat pourra déboucher sur une première greffe chez l’animal pour vérifier son efficacité.
Infarctus ou panique?
La moitié des personnes qui arrivent à l’urgence en croyant être victimes d’une crise cardiaque ne présentent aucune anomalie lors de l’électrocardiogramme et des tests biochimiques. De quoi souffrent-elles alors? Souvent d’attaques de panique, démontrent Guillaume Foldes-Busque, Julien Poitras, Richard Fleet, de la Faculté de médecine, et six collègues de l’UQAM dans The American Journal of Emergency Medicine. Les chercheurs ont étudié les dossiers de patients de deux urgences, puis réalisé des entrevues avec 771 de ces patients. Résultat: 44% d’entre eux avaient eu des attaques de panique dans le mois précédant leur visite à l’urgence, mais n’ont reçu ce diagnostic à l’urgence que dans 7% des cas. Pourtant, douleurs thoraciques et palpitations cardiaques sont des symptômes courants de ce trouble psychologique. Un diagnostic adéquat permettrait de les référer à des spécialistes en mesure de les aider.
Deux hommes et un couffin
Rien ne différencie les parents gais des autres parents, à part d’appartenir au même sexe : ils aiment leur enfant de tout cœur et souhaitent le meilleur pour lui. C’est l’une des conclusions du mémoire de maîtrise en service social de Marie-Christine Fortin. Pour mieux comprendre l’expérience des pères gais ayant adopté un enfant, elle a étudié les cas de 7 hommes de 42 à 53 ans qui vivent en couple.
L’étudiante-chercheuse a notamment établi que les motivations à adopter un enfant chez les couples homosexuels sont les mêmes que celles des couples hétéros, soit le désir de fonder une famille. Et que les parents ont le souci constant de s’assurer que l’enfant sera traité comme les autres, bref, de le protéger.
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