À pleines pages
Voici une sélection des livres que diplômés et professeurs viennent de faire paraître.
Par Mélanie Darveau
Maisons paysage
Pierre Thibault (Architecture 1982),
professeur à l’École d’architecture
Éditions La Presse, 173 pages
Ce livre présente 16 projets de résidence conçus par l’architecte Pierre Thibault. Divisé en quatre sections –la forêt, le lac, la ville et le fleuve–, l’ouvrage regorge de photos, de croquis et de plans. L’auteur signe un texte d’introduction pour chacune des sections en plus de décrire sommairement la démarche qui a mené à la réalisation de chaque maison. Le lecteur va à la rencontre de différentes régions du Québec par l’entremise de résidences qui se caractérisent par un grand dépouillement et s’inscrivent naturellement dans le paysage, témoignant de l’approche globale de l’architecte. Selon Pierre Thibault, une maison implantée naturellement dans son environnement n’est pas «bavarde», mais silencieuse: «Dans une maison en symbiose avec la nature, les occupants sont apaisés. Cet environnement mène à la contemplation.»
Pourquoi un tel livre? Pour démystifier l’architecture. Pour faire découvrir que l’architecte est plus qu’un constructeur et que chaque maison est le fruit d’un travail d’équipe entre ce dernier, ses proches collaborateurs et le client. «Pendant plusieurs mois, écrit-il, nous regardons avec le client dans la même direction. Avec lui, on considère le paysage de façon commune pour arriver au meilleur projet possible.»
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Carnets des oiseaux de rivage des îles du fleuve Saint-Laurent
Joanne Ouellet (Communication 1981), chargée de cours à l’École des arts visuels
Éditions Les heures bleues, 127 pages
Dans ce livre, Joanne Ouellet présente son œuvre et sa démarche d’artiste visuelle. Véritable incursion en territoires insulaires, ses carnets nous font découvrir une riche faune ailée grâce à des croquis, à des aquarelles et à de courts commentaires. Les œuvres et les esquisses sont regroupées par îles, chacune d’entre elles nous étant présentée par les souvenirs qu’en garde l’auteure.
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Édith Butler. La fille de Paquetville
Lise Aubut
Éditions de l’Homme, 313 pages
Détentrice d’une licence en français de l’Université Laval (1969), Édith Butler se raconte par une série d’historiettes relatant les événements marquants de sa vie et de sa carrière. On y découvre une vie riche où la musique, la joie de vivre et l’amour des siens occupent une place prépondérante. Cinquante ans de carrière, inextricablement liée au sort du peuple acadien qu’elle chante pour qu’il soit entendu et puisse fièrement se tenir debout, mèneront Édith Butler du Nouveau-Brunswick aux festivals folk américains, en passant par le Québec, le Japon et la France.
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Un Québec exilé dans la fédération
Guy Laforest (Science politique 1978), professeur au Département de science politique
Éditions Québec Amérique, 280 pages
Majoritaires au Québec et minoritaires au Canada par leur langue, les Québécois vivent une situation politique hybride et équivoque. Pour y remédier, l’auteur suggère notamment d’adopter un régime de laïcité équilibrée sur fond d’interculturalisme d’espoir.
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Construire la nation au petit écran
Olivier Côté (Histoire 2002 et 2011)
Éditions Septentrion, 446 pages
L’auteur se penche sur le documentaire historique Le Canada, une histoire populaire, produit à la suite du référendum de 1995 dans le but de solidifier l’identité du pays. Une analyse exhaustive de la communication télévisuelle sous l’angle, entre autres, des rapports entre les membres de l’équipe de production.
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Une société de respect
Yvan Gagné (Sociologie 1982)
Éditions Carte blanche, 74 pages
Peut-on bâtir une société où le partage du travail et de la richesse serait équitable et où la protection de l’environnement aurait préséance sur l’efficience de la production de biens et de services? C’est à cette question que tente de répondre l’auteur en proposant un modèle de société où la quête de richesse n’est plus au centre des activités économiques.
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L’implantation des premiers chemins de fer du Bas-Canada
Rémi Guertin (Économique 1994; Géographie 1995 et 1998)
Éditions GID, 197 pages
Cet essai traite de l’implantation des chemins de fer québécois alors que le régime seigneurial permettait difficilement ce genre de construction. Abordé sous un angle original, le phénomène sert en fait de prétexte pour explorer l’influence de ce régime sur l’industrialisation du Bas-Canada.
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L’ombudsman au Québec
Jean-Claude Paquet (Droit 1971)
Éditions Yvon Blais, 518 pages
Ce livre présente ce qu’est l’ombudsman et se veut un guide des bonnes pratiques dans le domaine. Des fondements historiques, philosophiques et juridiques jusqu’aux différents aspects à considérer lors de la création d’un bureau d’ombudsman, cet ouvrage couvre de nombreux aspects de cette institution.
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Sur la ligne de feu
Jean-François Lépine (Science politique 1971)
Éditions Libre expression, 443 pages
Pendant quatre décennies, le journaliste a dévoilé aux Québécois une planète en changement, à coups de reportages et d’analyses. Il revient ici sur les moments marquants de son fascinant parcours, à commencer par ses études à l’Université Laval, «cette grande école des penseurs de la Révolution tranquille». La suite n’est pas plus banale: en tête-à-tête avec Lech Valessa, aux portes de la prison d’où émerge enfin Nelson Mandela, dans les jardins du Palais national philippin que vient de fuir Ferdinand Marcos ou au milieu de la foule, Place Tahrir… L’auteur témoigne aussi des attitudes successives de son employeur de toujours, Radio-Canada, à l’égard de l’information internationale. Le constat d’ensemble de cet observateur averti: «Les victoires compensent les difficultés, et elles doivent nous rendre optimistes.»
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L’imprimeur doit mourir
Vic Verdier, alias Simon-Pierre Pouliot (Histoire 1999)
Éditions XYZ, 335 pages
Québec, 1919. Victor-Hugo Verdier, imprimeur et souffre-douleur de sa famille, voit sa vie chamboulée à la suite du décès de son père, qui l’a déshérité, exacerbant la rivalité entre Vic et son frère cadet, Napoléon-Bonaparte. Alors que des imprimeurs de Montréal connaissent un sort funeste, Vic est malgré lui entraîné dans une sordide affaire. Heureusement, il peut compter sur l’appui indéfectible de ses amis, Tob le journaliste, Joan la marchande d’amour, Madéus le musicien aveugle du bordel, sans oublier la belle Rosie.
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Violence à l’origine
Martin Michaud (Droit 1992)
Éditions Goélette, 447 pages
Le sergent-détective Victor Lessard doit cette fois résoudre le meurtre crapuleux d’un policier montréalais, dont la tête a été trouvée dans un conteneur à déchets. Flanqué de son équipe et de son amoureuse, il mène une enquête où s’entremêlent graffitis, père Noël, enlèvement d’enfants et réseau de trafic humain. Un récit enlevant ponctué d’événements de l’actualité (l’affaire Magnotta, le marathon de Boston) qui lui confèrent un étonnant réalisme.
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La voix de la lumière
Héloïse Côté (Ens. au secondaire 2002; Psychopédagogie 2004 et 2008), chargée de cours au Dép. d’études sur l’ens. et l’apprentissage
Éditions Alire, 468 pages
Tome final de la trilogie des Voyageurs, ce roman nous transporte au cœur d’une lutte entre les Ombres et la Lumière alors qu’Anedaran poursuit son vil dessein –anéantir l’univers. Amour, trahison et alliances inattendues jalonnent ce captivant récit.
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Trop de secrets dans les vents de Kamouraska
Cécile Dubé (Ens. au sec. 1977; Français 1997)
Éditions GID, 430 pages
Ce roman raconte le parcours des huit filles de la famille Dionne, établie à Kamouraska. Donnant la voix aux femmes dont l’Histoire fait peu souvent mention, l’auteure nous fait revivre des événements qui ont marqué le Québec des années 1830 à 1875.
Publié le 14 mai 2015 | Par Jean-Pierre Sawaya
Vient de paraître au PUL (et j'en suis fier!)
Jean-Pierre Sawaya. Des braves et des guerriers. Les Amérindiens du Québec et la guerre de 1812. Québec, PUL. 2015.
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