Une carboneutralité inspirante
L’Université affiche un bilan de zéro émission de gaz à effet de serre pour 2014-2015… et compte maintenir le cap.
Par Samuel Auger
Fruit d’une décennie d’efforts de plusieurs unités du campus, l’Université est devenue cet automne la première université carboneutre au Québec et la première au Canada à avoir réalisé les démarches nécessaires sans y être contrainte par une loi. «Il s’agit d’une réalisation historique en matière de lutte aux changements climatiques», souligne le recteur Denis Brière.
C’est un geste d’une grande portée symbolique, indique le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce: «Si nous sommes capables de le faire dans une communauté de 60 000 personnes, nous pensons qu’on peut reproduire ce modèle-là un peu partout sur la planète.»
Cette réalisation découle d’une réduction spectaculaire de 27% des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues des activités quotidiennes sur le campus, entre 2006 et 2015. Par exemple, pour la même période, les chaudières ont été optimisées et une chaudière électrique a fait son apparition, entraînant une chute de 27% des émissions de GES liées au chauffage. Autre exemple: des travaux menés au pavillon Adrien-Pouliot ont amené une baisse de 30% de la consommation énergétique de cet immeuble. En parallèle, le stade TELUS–Université Laval, avec sa conception écoresponsable misant sur la ventilation naturelle et des fenêtres ouvrantes, constitue un modèle.
De telles mesures de réduction à la source des émissions de GES représentent la première partie de la stratégie en trois temps mise en place. Vient ensuite la compensation: pour contrebalancer les émissions restantes, l’Université a fait appel à sa forêt de recherche, la forêt Montmorency, véritable puits de carbone de 412 km2, où est séquestré l’équivalent de 13 945 tonnes de CO2. Une collaboration avec le Séminaire de Québec permet de retrancher 7550 tonnes supplémentaires au bilan puisque ce partenaire de l’Université a pris l’engagement de créer deux aires de conservation dans la Seigneurie de Beaupré, un territoire adjacent à la forêt Montmorency. Enfin, pour afficher un bilan de carbone nul dès la fin de l’année 2014-2015, l’Université a opté pour l’achat de 5143 tonnes en crédits de carbone. Elle a pu financer cette dépense en puisant uniquement dans les portions de budget libérées par ses économies d’énergie, assure le vice-recteur Éric Bauce. Les sommes sont remises à trois organisations québécoises: ECOTIERRA, National ÉcoCrédit et la coopérative Forêt d’Arden.
La carboneutralité est là pour rester, assure M. Bauce: «C’est très important, car c’est tout un défi de la maintenir dans une organisation en évolution. Il faut continuer à nous développer en ayant cet objectif de carboneutralité à la base de toutes nos actions.»
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