On cherche, on trouve
Des résultats de recherche sur le québécol, le surdiagnostic de l'hypertension et plus...
Un comprimé de québécol, trois fois par jour
Une molécule qui apparaît pendant le processus de fabrication du sirop d’érable, le québécol, possède d’intéressantes propriétés pour contrer les réactions inflammatoires de l’organisme. Et il en va de même de certains dérivés de la molécule. C’est ce que viennent de démontrer Normand Voyer et Sébastien Cardinal, du Département de chimie, en collaboration avec Daniel Grenier et Jabrane Azelmat, de la Faculté de médecine dentaire. Les chercheurs ont utilisé le québécol, désormais synthétisé en laboratoire, dans un modèle in vitro permettant d’en déterminer le potentiel anti-inflammatoire. Ces tests ont montré qu’il freine la réaction inflammatoire des macrophages et que certains de ses dérivés sont encore plus efficaces que la molécule originale. «Cela ouvre la voie à la production d’une toute nouvelle classe d’anti-inflammatoires», souligne Normand Voyer.
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Éviter le surdiagnostic de l’hypertension
Les médecins devront modifier leur façon de faire s’ils veulent mieux diagnostiquer l’hypertension, estiment des experts canadiens parmi lesquels Alain Milot et Guy Tremblay, professeurs à la Faculté de médecine. Selon leur analyse publiée dans le Canadian Journal of Cardiology, la traditionnelle prise de pression artérielle avec tensiomètre conduit à un surdiagnostic d’hypertension attribuable à deux lacunes importantes. D’abord, les mesures réalisées en clinique sont souvent inexactes parce que la lecture n’est pas faite correctement ou parce que certaines conditions ont influencé le résultat, par exemple la posture du patient. Le second problème est l’hypertension du «sarrau blanc», une élévation temporaire de la pression due au stress ressenti en présence d’un médecin. Leurs recommandations: la méthode traditionnelle devrait être remplacée par le recours à un oscillomètre numérique afin d’éliminer les erreurs de lecture et, lorsque les valeurs mesurées en clinique sont élevées, le patient devrait repartir en portant un appareil qui effectue des lectures automatiques de pression artérielle à intervalles réguliers pendant 24 heures.
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Passer le test ou non?
Il existe plusieurs outils pour aider les femmes enceintes à décider si elles doivent passer ou non un test prénatal pour la trisomie 21. Toutefois, aucun ne répond aux normes minimales établies par l’International Patient Decision Aids Standards Collaboration, pas plus qu’ils ne proposent de soutien pratique à la décision ni d’éléments pour comprendre des enjeux. Voilà la conclusion publiée par une équipe de la Faculté de médecine après évaluation de ces différents outils. Devant un tel constat, l’équipe a adapté un des outils évalués et a conçu une vidéo sur son utilisation, qui est maintenant soumise à l’appréciation de médecins, de sages-femmes et de couples. L’article paru dans BMC Medical Informatics & Decision Making est signé par Maria Esther Leiva Portocarrero, Mirjam Garvelink, Maria Margarita Becerra Perez, Anik Giguère, Hubert Robitaille, François Rousseau et France Légaré, de l’Université Laval, ainsi que par une collègue de l’Université d’Ottawa.
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Jeune sportive cherche minceur
La pratique du sport met-elle les jeunes à l’abri de comportements alimentaires à risque? Pas si l’on en juge par les travaux d’une équipe qui a questionné 255 filles de 12 à 17 ans pratiquant un sport de compétition. Le portrait qui s’en dégage: même si 80% de ces jeunes ont un indice de masse corporelle normal, 67% sont préoccupées par leur poids, 38% souhaiteraient être plus minces et 40% ont tenté de perdre du poids dans les 12 mois précédant l’étude. Le tout, pour améliorer non pas leurs performances, mais plutôt leur apparence. L’étendue du problème a poussé l’équipe à mettre au point un programme d’intervention, actuellement sous évaluation. Publiée dans Health Behavior and Policy Review, l’étude est signée Éliane Morissette, Catherine Laramée, Steven Couture, Véronique Provencher et Benoît Lamarche, de l’École de nutrition et de l’INAF, Vicky Drapeau et Claude Goulet, du Département d’éducation physique, et Pierre Valois, du Département des fondements et pratiques en éducation.
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Sagaces anguilles
Il a fallu plus d’un siècle, mais c’est maintenant confirmé: leur migration reproductrice conduit bel et bien les anguilles d’Amérique à la mer des Sargasses, dans le triangle des Bermudes. Pour le prouver, une équipe dirigée par Julian Dodson, professeur au Département de biologie, s’est servie de balises adaptées à ces poissons de fond. Sur les 38 balises fixées au départ, 22 ont dûment remonté à la surface, permettant une lecture des données enregistrées, ce qui a révélé un parcours rectiligne entre la Nouvelle-Écosse et la mer des Sargasses. L’anguille parvenue au point le plus éloigné avait parcouru 2400 km en 45 jours. Ces résultats ont été publiés dans Nature Communications, par Mélanie Béguer-Pon, José Benchetrit et Julian Dodson, du Département de biologie, et par deux collègues canadiens.
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