Verdir l’Université et la société
Grâce au don d'Hydro-Québec, un organisme de l'Université se consacre entièrement au développement durable.
Par Yasmine Berthou
Rassembler et stimuler les membres de la communauté universitaire afin qu’ils contribuent efficacement au développement durable. Tel est le défi que relève depuis 2005 l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (EDS). L’organisme de l’Université, qui a vu le jour grâce à un don de 5 millions $ d’Hydro-Québec, s’y emploie de multiples façons: mise en commun d’expertise, attribution de bourses, appui à des collaborations internationales, tenue de forums de réflexion, ateliers de formation, etc.
Le directeur de l’Institut EDS, Philippe Le Prestre, précise que son organisme n’est pas au service d’Hydro-Québec. Bien que le géant de l’électricité y occupe un siège, le conseil d’administration demeure sous autorité universitaire. «La société d’État joue essentiellement un rôle de soutien, rappelle M. Le Prestre. Elle a signé une entente de 12 ans et reste notre principale source de financement, mais nous sommes toujours ouverts à d’autres donateurs qui auraient les mêmes préoccupations.»
Dépasser les limites disciplinaires
Le grand cheval de bataille de l’Institut EDS est l’interdisciplinarité. Selon M. Le Prestre, il faut aujourd’hui concevoir des relations dynamiques entre les systèmes naturels, économiques et sociaux. «Cela appelle une démarche multidisciplinaire fondée sur la mobilisation de l’ensemble des facultés », estime-t-il. L’Institut EDS défend cet enjeu en offrant de l’information aux chercheurs et aux étudiants sur les expertises disponibles à l’Université. «Il faut encourager le décloisonnement des disciplines, note le directeur. Par exemple, nous facilitons l’accès des étudiants à des professeurs d’autres facultés qui travaillent sur la problématique qui les intéresse.»
Afin de stimuler l’émergence de projets multidisciplinaires, l’Institut offre notamment des bourses étudiantes. Lucie Verreault a ainsi reçu un financement de 5000 $ pour mener à bien son projet de maîtrise en Études internationales à l’Université Laval. La femme de 29 ans s’intéresse à la question de la décentralisation du pouvoir et à l’action participative des citoyens, au Québec, en Finlande et en Italie. Dans le pays scandinave, elle a étudié la gestion des forêts. «C’est un défi de travailler en partenariat avec d’autres universités et avec des spécialistes d’autres champs de recherche, même lorsque le projet allie plusieurs disciplines, estime-t-elle. En Finlande, j’ai rencontré des chercheurs provenant de différents domaines.» La jeune femme se trouve aujourd’hui en Italie pour un stage de six mois portant, cette fois, sur la promotion de la forêt urbaine dans les pays en développement.
Sortir de l’Université
Guichet d’information pour les membres de la communauté universitaire, l’Institut EDS se veut également interface entre le monde de la recherche et celui des décisions politiques. «L’expertise universitaire doit contribuer à la résolution des problèmes auxquels sont confrontés les décideurs», résume Philippe Le Prestre. Un des moyens mis en place : une École d’été sur les négociations internationales qui s’adresse aux diplomates de pays en développement interpelés par les questions environnementales. La première édition de cette École s’est tenue sur le campus en 2007. L’édition 2009 portera sur la biodiversité et aura lieu à l’automne dans un autre pays francophone.
L’Institut EDS organise aussi des activités de sensibilisation aux questions environnementales, que ce soit sur les changements climatiques, la gestion des ressources ou l’équité environnementale. «Nous avons un rôle de catalyseur, souligne Philippe Le Prestre, et nous devons encourager nos étudiants à devenir des écocitoyens.» Conférences, séminaires, stages d’été: l’Institut a plus d’un outil pour y parvenir.
Sur le plan international, l’Institut pilote des collaborations concrètes entre universités sur le développement durable. «Nous participons à un projet de recherche dans le cadre du Consortium interuniversitaire au Panama, mentionne le directeur. Nous avons signé une entente de collaboration avec l’Université d’Antananarivo à Madagascar et nous venons de créer une mission au Brésil pour identifier des partenaires potentiels.»
Finalement, la principale difficulté de l’Institut EDS est aujourd’hui… sa croissance rapide. Ce qui augure plutôt d’un bel avenir!
Haut de page
Le directeur de l’Institut EDS, Philippe Le Prestre, précise que son organisme n’est pas au service d’Hydro-Québec. Bien que le géant de l’électricité y occupe un siège, le conseil d’administration demeure sous autorité universitaire. «La société d’État joue essentiellement un rôle de soutien, rappelle M. Le Prestre. Elle a signé une entente de 12 ans et reste notre principale source de financement, mais nous sommes toujours ouverts à d’autres donateurs qui auraient les mêmes préoccupations.»
Dépasser les limites disciplinaires
Le grand cheval de bataille de l’Institut EDS est l’interdisciplinarité. Selon M. Le Prestre, il faut aujourd’hui concevoir des relations dynamiques entre les systèmes naturels, économiques et sociaux. «Cela appelle une démarche multidisciplinaire fondée sur la mobilisation de l’ensemble des facultés », estime-t-il. L’Institut EDS défend cet enjeu en offrant de l’information aux chercheurs et aux étudiants sur les expertises disponibles à l’Université. «Il faut encourager le décloisonnement des disciplines, note le directeur. Par exemple, nous facilitons l’accès des étudiants à des professeurs d’autres facultés qui travaillent sur la problématique qui les intéresse.»
Afin de stimuler l’émergence de projets multidisciplinaires, l’Institut offre notamment des bourses étudiantes. Lucie Verreault a ainsi reçu un financement de 5000 $ pour mener à bien son projet de maîtrise en Études internationales à l’Université Laval. La femme de 29 ans s’intéresse à la question de la décentralisation du pouvoir et à l’action participative des citoyens, au Québec, en Finlande et en Italie. Dans le pays scandinave, elle a étudié la gestion des forêts. «C’est un défi de travailler en partenariat avec d’autres universités et avec des spécialistes d’autres champs de recherche, même lorsque le projet allie plusieurs disciplines, estime-t-elle. En Finlande, j’ai rencontré des chercheurs provenant de différents domaines.» La jeune femme se trouve aujourd’hui en Italie pour un stage de six mois portant, cette fois, sur la promotion de la forêt urbaine dans les pays en développement.
Sortir de l’Université
Guichet d’information pour les membres de la communauté universitaire, l’Institut EDS se veut également interface entre le monde de la recherche et celui des décisions politiques. «L’expertise universitaire doit contribuer à la résolution des problèmes auxquels sont confrontés les décideurs», résume Philippe Le Prestre. Un des moyens mis en place : une École d’été sur les négociations internationales qui s’adresse aux diplomates de pays en développement interpelés par les questions environnementales. La première édition de cette École s’est tenue sur le campus en 2007. L’édition 2009 portera sur la biodiversité et aura lieu à l’automne dans un autre pays francophone.
L’Institut EDS organise aussi des activités de sensibilisation aux questions environnementales, que ce soit sur les changements climatiques, la gestion des ressources ou l’équité environnementale. «Nous avons un rôle de catalyseur, souligne Philippe Le Prestre, et nous devons encourager nos étudiants à devenir des écocitoyens.» Conférences, séminaires, stages d’été: l’Institut a plus d’un outil pour y parvenir.
Sur le plan international, l’Institut pilote des collaborations concrètes entre universités sur le développement durable. «Nous participons à un projet de recherche dans le cadre du Consortium interuniversitaire au Panama, mentionne le directeur. Nous avons signé une entente de collaboration avec l’Université d’Antananarivo à Madagascar et nous venons de créer une mission au Brésil pour identifier des partenaires potentiels.»
Finalement, la principale difficulté de l’Institut EDS est aujourd’hui… sa croissance rapide. Ce qui augure plutôt d’un bel avenir!
Haut de page
- Aucun commentaire pour le moment.