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Printemps 2009

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche sur le psoriasis, le peu d'intérêt des Québécois pour l'histoire, la consommation de calcium, les risques associés à l'accouchement et plus...

PSORIASIS IN VITRO
Par Jean Hamann

Des chercheurs du Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX) sont parvenus à cultiver in vitro du tissu cutané présentant plusieurs points communs avec la peau des personnes atteintes de psoriasis. Les nombreuses similitudes morphologiques, fonctionnelles et biochimiques entre les deux tissus portent à croire que ce modèle cutané facilitera l’étude des mécanismes responsables du psoriasis et l’évaluation de nouveaux traitements. Jessica Jean, Marc Lapointe et Roxane Pouliot, de la Faculté de pharmacie, et le dermatologue Jacques Soucy, de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, livrent les détails de cette innovation dans un récent numéro du Journal of Dermatological Science.


Pour obtenir cette peau, les chercheurs du LOEX ont cultivé in vitro un premier type de cellules cutanées (fibroblastes) pour former une couche sur laquelle ils ont déposé des kératinocytes, un autre type de cellules cutanées, prélevées par biopsie chez des personnes atteintes de psoriasis. Ces cellules se multiplient jusqu’à former une seconde couche. L’ensemble présente de nombreux points communs avec une peau psoriasique: différenciation accélérée des kératinocytes conduisant à l’épaississement de l’épiderme, surexpression de certaines protéines et sous-expression de certaines autres. «C’est un modèle simplifié de peau, mais il nous permet de décortiquer les mécanismes de la maladie, souligne Roxane Pouliot. Nous pensons maintenant y intégrer des vaisseaux sanguins et des cellules immunitaires pour étudier le rôle de l’inflammation dans l’évolution de la maladie.»

Causes et traitements

Jusqu’à maintenant, l’absence de modèles reproduisant fidèlement le psoriasis a freiné la progression des recherches sur ses causes et son traitement. Le modèle du LOEX, produit uniquement à partir de cellules de peau humaine, change la donne. «Les bons taux de réussite que nous obtenons lors de la réalisation de nos substituts psoriasiques en font des outils de choix pour effectuer des tests toxicologiques ou pharmacologiques», estime Mme Pouliot.

Le psoriasis est une maladie cutanée dont les causes font encore l’objet de spéculation. Elle se caractérise par des phases aiguës, lors desquelles la peau se couvre de plaques rouges, suivies de périodes de rémission. Dans les cas graves, la totalité du corps est atteinte. Aucun traitement ne guérit complètement le psoriasis, mais des crèmes ou des médicaments permettent d’en modérer les poussées. Environ 2% de la population mondiale doit composer avec cette maladie.

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JE ME SOUVIENS? BOF…

En compilant les réponses téléphoniques recueillies entre mars 2007 et avril 2008 auprès de 3119 Canadiens adultes, Jocelyn Létourneau (Département d’histoire) et un collègue ontarien ont eu une surprise de taille: à l’échelle du Canada, les Québécois arrivent en queue de peloton pour l’intérêt qu’ils manifestent à l’égard de l’histoire en général, du Canada et de leur famille. Ils sont également parmi les moins nombreux à visiter des musées ou consommer livres et films historiques. C’est en Colombie-Britannique qu’on trouve la plus grande proportion de personnes déclarant être très intéressées par l’histoire en général. Et au sujet du passé de leur province, ce sont les Terre-Neuviens qui remportent la palme avec 75%, loin devant les Québécois (47%) et les Ontariens (28%).

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CALCIUM CONTRE GRAISSE
Une consommation suffisante de calcium contribue au succès des régimes amaigrissants. La démonstration vient d’en être faite par Geneviève Major, Francine Alarie, Jean Doré et Angelo Tremblay, du Département de médecine sociale et préventive, dans un article publié par le British Journal of Nutrition. Les chercheurs ont suivi 63 femmes obèses soumises à un régime réduit en calories pendant 15 semaines. La moitié d’entre elles prenaient des suppléments de calcium (1200 mg/jour), les autres des capsules-placebo. Si les deux groupes ont enregistré des pertes de poids similaires, les femmes qui consommaient normalement très peu de calcium ont obtenu de bien meilleurs résultats avec les suppléments de calcium, perdant en moyenne 5 kg de plus que l’ensemble. Explication: le calcium réduirait la prise alimentaire spontanée. Les nutritionnistes recommandent une consommation quotidienne de 1000 mg de calcium, soit l’équivalent de trois à quatre verres de lait… de préférence écrémé!

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CÉSARIENNE OU ACCOUCHEMENT VAGINAL?
Dans quels cas est-il recommandable que des femmes ayant déjà eu une césarienne puissent ensuite accoucher par voie vaginale? C’est ce que vient de déterminer une équipe de chercheurs québécois dirigée par Emmanuel Bujold, de la Faculté de médecine. Leur réponse: le risque de complications est trop élevé lorsque l’épaisseur de la paroi utérine (mesurée par échographie entre la 35e et la 38e semaine de grossesse) est inférieure à 2,3 mm ou lorsque la technique utilisée pour refermer l’utérus après la césarienne n’a fait appel qu’à une seule couche de muscle. Pour obtenir ces données, l’équipe a analysé les échographies et suivi le dénouement de l’accouchement par voie naturelle de 236 femmes qui avaient déjà eu une césarienne. Neuf d’entre elles ont subi une rupture de l’utérus ou un déchirement de la cicatrice de césarienne.

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PLACE AUX PETITS POISSONS
Bonne nouvelle: il est possible de profiter des bienfaits du poisson tout en minimisant les risques associés à la présence de contaminants dans cette chair et en cessant de participer au déclin des stocks de poisson. Comment? En mettant au menu des poissons de petite taille comme le maquereau, le hareng, le capelan et les sardines, propose Éric Dewailly. Le professeur à la Faculté de médecine signe, avec un collègue des Bermudes, un texte dans la publication PUFA Newsletter. Ces petits poissons, rappellent-ils, contiennent moins de polluants que les très exploités thons et espadons. Et ils ont une meilleure valeur nutritive –entre autres parce qu’on les consomme entiers.

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L’INSOMNIE COÛTE CHER

Le «manque à dormir» des Québécois coûte 6,5 milliards $ par an, selon les calculs de Meagan Daley, de l’École de psychologie. La chercheuse a évalué les coûts directs, indirects et la perte de productivité qu’entraînent l’insomnie en compilant les réponses de 948 personnes. Parmi les coûts directs, qui représentent les trois quarts des dépenses engendrées par l’insomnie, figurent les consultations médicales et le transport associé à ces consultations, ainsi que les médicaments obtenus avec ou sans ordonnance. Près de la moitié des répondants affirmaient avoir des problèmes de sommeil, alors que 15% souffraient carrément d’insomnie.
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