Sur la route
Découvrez le parcours de quatre diplômés au cheminement hors de l'ordinaire.
Par Marie-Eve Grondin
ÉDITH BUTLER
Études UL: Licence en français, 1969
Profession: auteure-compositrice-interprète et musicienne
Lieu de résidence: Montréal
En plein cœur de sa dernière tournée, Édith Butler est bien loin de «dormir tranquille». Et pour cause. Malgré que l’auteure acadienne soit actuellement occupée à parcourir le pays pour y interpréter les plus grandes pièces de son répertoire, les événements se succèdent rapidement autour d’elle.
En juillet prochain, la Société canadienne des postes émettra un timbre à son effigie, dans la série consacrée aux artistes canadiens de la chanson ayant atteint une renommée internationale. De plus, Mme Butler fait partie des lauréats du Prix du gouverneur général pour les arts de la scène 2009. «C’est le plus grand et plus prestigieux prix qu’on puisse recevoir, confie-t-elle. Je suis très flattée et j’espère que cet honneur rejaillira sur toute ma communauté.» Nul doute que ce rayonnement de l’Acadie, elle y contribue déjà. D’ailleurs, la chanteuse participera à trois spectacles au cours du Conseil mondial acadien 2009 qui se tiendra du 7 au 23 août au Nouveau-Brunswick.
Il va sans dire qu’Édith Butler est bien loin, aujourd’hui, du temps où elle tentait de se faire connaître en testant de nouvelles compositions à La Résille de l’Université Laval… D’ailleurs, au sujet de son expérience sur le campus, elle n’a que de bons mots: «Ma formation a été des plus extraordinaires. J’ai étudié avec des maîtres comme Luc Lacoursière, avec qui nous chantions et parlions de folklore, Roger Maton, Jacques Rousseau et Félix-Antoine Savard. J’en ai profité tous les jours, aussi bien pour ma culture personnelle que dans ma carrière sur scène, à la télévision ou à la radio. Cette formation m’a aidée à avoir une vie riche et remplie de références!»
Bien qu’Édith Butler en soit à sa dernière tournée, elle a encore des projets d’envergure. Elle prépare entre autres un dernier album et souhaite écrire une autobiographie dans laquelle elle racontera cette vie débordante de spectacles et d’événements cocasses qui l’ont tant fait vibrer au cours des 40 dernières années.
***
HUGUES BERNARD MASSICOTTE
Études UL: Génie forestier 1983
Profession: Professeur au Département des sciences et aménagement des écosystèmes à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique
Lieu de résidence: Prince-George (C.-B.)
«Les sciences naturelles, plantes, champignons et insectes ont toujours fait partie de ma vie», relate Hugues Massicotte, passionné et passionnant mycologue. Initié dès l’école secondaire par Léo Brassard, un naturaliste reconnu, M. Massicotte a eu instantanément la piqûre pour l’anatomie végétale, intérêt qu’il a approfondi pendant son baccalauréat à l’Université Laval.
Devenu à son tour professeur-chercheur, il consacre principalement ses travaux à la biologie et à l’écologie des systèmes mycorhiziens –les mycorhizes étant des champignons microscopiques qui vivent en association étroite avec la majorité des plantes. «Ma formation sur le campus de Québec m’a servi de tremplin, dit-il, et m’a permis de travailler avec Larry Peterson, une collaboration qui a culminé avec la parution de notre bouquin sur l’anatomie des mycorhizes, en 2004.»
Si les champignons abondent autour de lui, il en va de même pour les projets qu’il mène de front: évaluer l’impact des polluants pétroliers sur l’écologie microbienne des sols forestiers, déterminer si l’élévation influence la distribution des communautés de champignons associées aux éricacées (comme le bleuet), améliorer les conditions de croissance du pin albicaule dont les populations dépérissent très rapidement, mieux comprendre la structure des plantes qui dépendent d’autres organismes pour s’approvisionner en carbone (comme le monotrope), etc.
«Il y a beaucoup à faire dans le domaine de la biologie forestière, surtout si les systèmes doivent s’adapter rapidement au réchauffement climatique, fait-il remarquer. En plus d’étudier ces phénomènes, j’aimerais me consacrer encore plus à l’étude des champignons de l’ouest du Canada, notamment les truffes.»
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FRÉDÉRICK LAVOIE
Études UL: Communication publique 2005; Journalisme international 2007
Profession: Journaliste indépendant
Lieu de résidence: Moscou (Russie)
Le nom de Frédérick Lavoie peut sembler familier à certains. C’est que ce diplômé est journaliste indépendant sur tout le territoire de l’ex-URSS et qu’il vend ses reportages à La Presse et à la radio de Radio-Canada, entre autres. L’indépendance est certainement l’une des facettes du métier qu’il préfère, car elle lui permet d’imbriquer ses vies professionnelle et personnelle, et de choisir lui-même ses projets. En ce sens, il compte élargir sa zone de couverture au-delà de l’ex-URSS. «Je souhaite continuer à parfaire mes analyses des enjeux mondiaux pour les rendre plus compréhensibles et plus près de mes lecteurs et auditeurs», précise-t-il.
Cette passion pour l’international, il l’avait dès ses débuts à l’Université Laval; il a interrompu son bac pour compléter une année d’étude du russe au Centre Moscou-Québec (à Moscou), a complété une maîtrise en journalisme international et a même contribué, en 2005, à la création de la toute première émission d’information mondiale sur les ondes de CHYZ: «L’aval international». Cet hiver, à l’invitation du directeur du programme de journalisme international à l’Université, M. Lavoie est venu témoigner devant professeurs et étudiants de son expérience comme journaliste-pigiste à l’international: «La discussion a surtout porté sur les défis du journalisme multiplateforme, l’un des grands défis du journalisme de demain!».
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DENIS TURCOTTE
Études UL: Science politique 1973, 1974 et 1978
Profession: Éditeur du bulletin Québec Info
Lieu de résidence: Québec
Dès que le sujet de la francophonie est évoqué, Denis Turcotte répond «présent!». Fondateur de l’organisation Québec dans le monde, cet ancien militant du Comité du livre de langue française de l’Université Laval n’a jamais cessé d’alimenter son intérêt pour tout ce qui touche la francophonie mondiale, et de doter cette dernière d’outils de développement.
C’est après avoir servi quatre ans dans les Forces armées canadiennes que M. Turcotte a décidé de poursuivre un rêve, soit d’entreprendre des études en science politique à l’Université Laval et d’y obtenir baccalauréat, maîtrise et doctorat. En 1982, après avoir effectué de la recherche postdoctorale sur le bilinguisme, il a mis sur pied Québec dans le monde, «une organisation vouée au rayonnement international du Québec et de la langue française».
Bien que théoriquement retraité de ses fonctions de directeur général depuis 2007, il a lancé en 2008 le bulletin électronique Québec Info (www.quebecmonde.com/quebecinfo), un bimestriel gratuit qui rapporte les faits saillants de l’actualité québécoise. «Québec Info, précise-t-il, s’adresse aux Québécois qui vivent ou séjournent à l’étranger, aux étrangers qui s’intéressent au Québec ou tout simplement aux francophiles.» Sans contredit, ce détenteur d’un doctorat en sciences sociales spécialisé en relations internationales et aménagement linguistique aura trouvé le moyen de faire rayonner son alma mater aux quatre coins de la planète!
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SUR LA ROUTE CHAQUE MOIS
Cet itinéraire se poursuit au fil des mois dans le bulletin électronique CyberContact.
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Études UL: Licence en français, 1969
Profession: auteure-compositrice-interprète et musicienne
Lieu de résidence: Montréal
En plein cœur de sa dernière tournée, Édith Butler est bien loin de «dormir tranquille». Et pour cause. Malgré que l’auteure acadienne soit actuellement occupée à parcourir le pays pour y interpréter les plus grandes pièces de son répertoire, les événements se succèdent rapidement autour d’elle.
En juillet prochain, la Société canadienne des postes émettra un timbre à son effigie, dans la série consacrée aux artistes canadiens de la chanson ayant atteint une renommée internationale. De plus, Mme Butler fait partie des lauréats du Prix du gouverneur général pour les arts de la scène 2009. «C’est le plus grand et plus prestigieux prix qu’on puisse recevoir, confie-t-elle. Je suis très flattée et j’espère que cet honneur rejaillira sur toute ma communauté.» Nul doute que ce rayonnement de l’Acadie, elle y contribue déjà. D’ailleurs, la chanteuse participera à trois spectacles au cours du Conseil mondial acadien 2009 qui se tiendra du 7 au 23 août au Nouveau-Brunswick.
Il va sans dire qu’Édith Butler est bien loin, aujourd’hui, du temps où elle tentait de se faire connaître en testant de nouvelles compositions à La Résille de l’Université Laval… D’ailleurs, au sujet de son expérience sur le campus, elle n’a que de bons mots: «Ma formation a été des plus extraordinaires. J’ai étudié avec des maîtres comme Luc Lacoursière, avec qui nous chantions et parlions de folklore, Roger Maton, Jacques Rousseau et Félix-Antoine Savard. J’en ai profité tous les jours, aussi bien pour ma culture personnelle que dans ma carrière sur scène, à la télévision ou à la radio. Cette formation m’a aidée à avoir une vie riche et remplie de références!»
Bien qu’Édith Butler en soit à sa dernière tournée, elle a encore des projets d’envergure. Elle prépare entre autres un dernier album et souhaite écrire une autobiographie dans laquelle elle racontera cette vie débordante de spectacles et d’événements cocasses qui l’ont tant fait vibrer au cours des 40 dernières années.
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HUGUES BERNARD MASSICOTTE
Études UL: Génie forestier 1983
Profession: Professeur au Département des sciences et aménagement des écosystèmes à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique
Lieu de résidence: Prince-George (C.-B.)
«Les sciences naturelles, plantes, champignons et insectes ont toujours fait partie de ma vie», relate Hugues Massicotte, passionné et passionnant mycologue. Initié dès l’école secondaire par Léo Brassard, un naturaliste reconnu, M. Massicotte a eu instantanément la piqûre pour l’anatomie végétale, intérêt qu’il a approfondi pendant son baccalauréat à l’Université Laval.
Devenu à son tour professeur-chercheur, il consacre principalement ses travaux à la biologie et à l’écologie des systèmes mycorhiziens –les mycorhizes étant des champignons microscopiques qui vivent en association étroite avec la majorité des plantes. «Ma formation sur le campus de Québec m’a servi de tremplin, dit-il, et m’a permis de travailler avec Larry Peterson, une collaboration qui a culminé avec la parution de notre bouquin sur l’anatomie des mycorhizes, en 2004.»
Si les champignons abondent autour de lui, il en va de même pour les projets qu’il mène de front: évaluer l’impact des polluants pétroliers sur l’écologie microbienne des sols forestiers, déterminer si l’élévation influence la distribution des communautés de champignons associées aux éricacées (comme le bleuet), améliorer les conditions de croissance du pin albicaule dont les populations dépérissent très rapidement, mieux comprendre la structure des plantes qui dépendent d’autres organismes pour s’approvisionner en carbone (comme le monotrope), etc.
«Il y a beaucoup à faire dans le domaine de la biologie forestière, surtout si les systèmes doivent s’adapter rapidement au réchauffement climatique, fait-il remarquer. En plus d’étudier ces phénomènes, j’aimerais me consacrer encore plus à l’étude des champignons de l’ouest du Canada, notamment les truffes.»
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FRÉDÉRICK LAVOIE
Études UL: Communication publique 2005; Journalisme international 2007
Profession: Journaliste indépendant
Lieu de résidence: Moscou (Russie)
Le nom de Frédérick Lavoie peut sembler familier à certains. C’est que ce diplômé est journaliste indépendant sur tout le territoire de l’ex-URSS et qu’il vend ses reportages à La Presse et à la radio de Radio-Canada, entre autres. L’indépendance est certainement l’une des facettes du métier qu’il préfère, car elle lui permet d’imbriquer ses vies professionnelle et personnelle, et de choisir lui-même ses projets. En ce sens, il compte élargir sa zone de couverture au-delà de l’ex-URSS. «Je souhaite continuer à parfaire mes analyses des enjeux mondiaux pour les rendre plus compréhensibles et plus près de mes lecteurs et auditeurs», précise-t-il.
Cette passion pour l’international, il l’avait dès ses débuts à l’Université Laval; il a interrompu son bac pour compléter une année d’étude du russe au Centre Moscou-Québec (à Moscou), a complété une maîtrise en journalisme international et a même contribué, en 2005, à la création de la toute première émission d’information mondiale sur les ondes de CHYZ: «L’aval international». Cet hiver, à l’invitation du directeur du programme de journalisme international à l’Université, M. Lavoie est venu témoigner devant professeurs et étudiants de son expérience comme journaliste-pigiste à l’international: «La discussion a surtout porté sur les défis du journalisme multiplateforme, l’un des grands défis du journalisme de demain!».
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DENIS TURCOTTE
Études UL: Science politique 1973, 1974 et 1978
Profession: Éditeur du bulletin Québec Info
Lieu de résidence: Québec
Dès que le sujet de la francophonie est évoqué, Denis Turcotte répond «présent!». Fondateur de l’organisation Québec dans le monde, cet ancien militant du Comité du livre de langue française de l’Université Laval n’a jamais cessé d’alimenter son intérêt pour tout ce qui touche la francophonie mondiale, et de doter cette dernière d’outils de développement.
C’est après avoir servi quatre ans dans les Forces armées canadiennes que M. Turcotte a décidé de poursuivre un rêve, soit d’entreprendre des études en science politique à l’Université Laval et d’y obtenir baccalauréat, maîtrise et doctorat. En 1982, après avoir effectué de la recherche postdoctorale sur le bilinguisme, il a mis sur pied Québec dans le monde, «une organisation vouée au rayonnement international du Québec et de la langue française».
Bien que théoriquement retraité de ses fonctions de directeur général depuis 2007, il a lancé en 2008 le bulletin électronique Québec Info (www.quebecmonde.com/quebecinfo), un bimestriel gratuit qui rapporte les faits saillants de l’actualité québécoise. «Québec Info, précise-t-il, s’adresse aux Québécois qui vivent ou séjournent à l’étranger, aux étrangers qui s’intéressent au Québec ou tout simplement aux francophiles.» Sans contredit, ce détenteur d’un doctorat en sciences sociales spécialisé en relations internationales et aménagement linguistique aura trouvé le moyen de faire rayonner son alma mater aux quatre coins de la planète!
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