Le journalisme à l’ère Internet
Le récent film de Jacques Godbout et Florian Sauvageau se penche sur les transformations que vivent les médias.
Par Yvon Larose
Les journaux enregistrent une baisse significative de leur tirage, l’auditoire télévisuel se fragmente et les jeunes se tournent nombreux vers Internet pour s’informer. «Nous assistons au déclin des médias d’information de masse, remarque Florian Sauvageau, professeur au Département d’information et de communication. Les médias généralistes traditionnels sont graduellement remplacés par des médias spécialisés qui s’adressent à des publics ciblés.»
Le film qu’il signe avec Jacques Godbout, Derrière la Toile, le quatrième pouvoir, se penche sur ce virage qui a des conséquences sur le journalisme comme sur le citoyen.
Une vague de fond
Florian Sauvageau qualifie de «vague de fond» le déplacement de nombreux lecteurs, auditeurs et téléspectateurs vers l’information journalistique diffusée par Internet –source des bouleversements actuels. «Ce phénomène est particulièrement visible chez les jeunes, dit-il. On ne voit plus d’étudiants se balader sur les campus universitaires avec un journal sous le bras.» Les annonceurs réagissent en déplaçant une partie de leur budget publicitaire vers le Web. «Internet permet de mieux cibler les clients que les médias généralistes, précise le professeur. Cela signifie moins d’argent pour les médias traditionnels, en particulier pour les journaux dont la problématique se trouve amplifiée par la crise économique actuelle.»
Ce problème, rappelle M. Sauvageau, est particulièrement aigu aux États-Unis comme le démontre la fermeture, l’hiver dernier, de deux quotidiens, dont l’un reste cependant actif en ligne. «La Société Radio-Canada consacre de plus en plus d’argent à son budget Internet, note-t-il. En Grande-Bretagne, la BBC a annoncé qu’elle va l’augmenter de 25%. Cela montre la croissance constante de l’importance d’Internet.»
Et demain?
Au vu des bouleversements actuels, à quoi ressemblera le journalisme demain? «Je n’ai pas de réponse parce que les choses changent trop vite, indique Florian Sauvageau. Mais je suis plus optimiste que pessimiste. Dire que j’aime le format papier, que j’aime tourner les pages d’un journal ne serait que de la nostalgie.» Selon lui, le journalisme peut s’adapter à Internet comme il s’est adapté à la télévision. Il ajoute que l’information journalistique diffusée par Internet est «excessivement riche».
«Ça me rend triste que des journaux ferment, poursuit-il, mais ce qui est important c’est le journalisme, pas les journaux. Le journalisme va continuer parce qu’il remplit une fonction essentielle dans nos vies.»
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Une vague de fond
Florian Sauvageau qualifie de «vague de fond» le déplacement de nombreux lecteurs, auditeurs et téléspectateurs vers l’information journalistique diffusée par Internet –source des bouleversements actuels. «Ce phénomène est particulièrement visible chez les jeunes, dit-il. On ne voit plus d’étudiants se balader sur les campus universitaires avec un journal sous le bras.» Les annonceurs réagissent en déplaçant une partie de leur budget publicitaire vers le Web. «Internet permet de mieux cibler les clients que les médias généralistes, précise le professeur. Cela signifie moins d’argent pour les médias traditionnels, en particulier pour les journaux dont la problématique se trouve amplifiée par la crise économique actuelle.»
Ce problème, rappelle M. Sauvageau, est particulièrement aigu aux États-Unis comme le démontre la fermeture, l’hiver dernier, de deux quotidiens, dont l’un reste cependant actif en ligne. «La Société Radio-Canada consacre de plus en plus d’argent à son budget Internet, note-t-il. En Grande-Bretagne, la BBC a annoncé qu’elle va l’augmenter de 25%. Cela montre la croissance constante de l’importance d’Internet.»
Et demain?
Au vu des bouleversements actuels, à quoi ressemblera le journalisme demain? «Je n’ai pas de réponse parce que les choses changent trop vite, indique Florian Sauvageau. Mais je suis plus optimiste que pessimiste. Dire que j’aime le format papier, que j’aime tourner les pages d’un journal ne serait que de la nostalgie.» Selon lui, le journalisme peut s’adapter à Internet comme il s’est adapté à la télévision. Il ajoute que l’information journalistique diffusée par Internet est «excessivement riche».
«Ça me rend triste que des journaux ferment, poursuit-il, mais ce qui est important c’est le journalisme, pas les journaux. Le journalisme va continuer parce qu’il remplit une fonction essentielle dans nos vies.»
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