Le courage du dépaysement
Plusieurs allophones viennent étudier à l'Université parce que des donateurs encouragent cette audace.
Par Hélène Giguère
Obtenir une bourse, c’est toujours une bonne nouvelle. Mais recevoir une bourse des fondations Schmeelk, C.D. Howe Memorial, T.R. Meighen ou de la Famille Molson, c’est aussi recevoir une invitation. Celle de plonger dans la culture québécoise et de maîtriser le français en s’inscrivant à l’Université Laval. Une invitation qui a marqué un tournant dans la vie de la Colombienne Isabel Cristina Gamboa et du Néo-Écossais Jacob Stone.
Vivre en français
Bon an mal an, les quatre fondations appuient une dizaine d’allophones désireux d’étudier à l’Université Laval. Toutes ont été mises en place par des anglophones convaincus que parler français est une richesse. L’un d’eux, Richard J. Schmeelk, est même un Américain qui, ayant souvent travaillé avec des Canadiens, a voulu stimuler les échanges entre francophones et anglophones du Canada.
Par ailleurs, on doit la Bourse Théodore-et-Michael-Meighen à un avocat montréalais. Aujourd’hui sénateur, Michael Meighen a appris le français en étudiant le droit à Québec. «Après avoir reçu une excellente éducation à l’Université Laval et passé mon Barreau, j’ai pratiqué à Montréal où je pouvais plaider en français aussi bien qu’en anglais. Comme mon père qui m’en a donné le privilège, je suis fier d’offrir à des allophones l’occasion d’apprendre la langue française, en plus du droit »
Ce privilège, la Colombienne Isabel Cristina Gamboa l’a obtenu. Avant d’immigrer au Québec, où elle et son mari voulaient offrir une meilleure qualité de vie à leurs enfants, Mme Gamboa était avocate pour le gouvernement colombien depuis 10 ans. Son objectif lui a donné le courage de recommencer ses études en droit afin de pratiquer au Québec. «Cette bourse consolide ma conviction que la connaissance du français et les efforts consacrés à mes études me permettront de m’intégrer au marché du travail et de contribuer à la communauté québécoise.»
Coup de pouce déterminant
Quant à la bourse de la Fondation Molson, elle trouve également son origine dans l’expérience positive d’un diplômé en droit de l’Université, Andrew T. Molson. Des étudiants de toutes les facultés peuvent en faire la demande. En plus d’obtenir l’argent, les boursiers ont un accès privilégié à M. Molson, qui se fait un plaisir de les rencontrer chaque année. L’un d’eux, Jacob Stone, est encore touché par sa première entrevue avec Andrew T. Molson, en 2006.
«Cette bourse a été déterminante dans ma décision d’étudier à Québec», confie-t-il. Originaire des environs d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, Jacob Stone désirait ardemment approfondir la langue de Molière après ses études secondaires en immersion française. Puis, le destin lui a fait ce clin d’œil. En parlant des trois années qu’il vient de passer à l’Université, l’étudiant arbore un sourire rempli de fierté et de volonté. L’aventure n’a pas toujours été facile. La bourse et l’appui moral de M. Molson l’ont encouragé, et sa curiosité a fait le reste. «J’apprécie le dynamisme culturel et je comprends mieux la réalité de la Confédération canadienne, ce que donne une langue à un peuple», confie-t-il.
Amener des allophones à franchir la barrière des langues pour connaître la culture québécoise, la comprendre, l’apprécier et la respecter est la mission audacieuse que se sont donnée ces quatre fondations. Au sujet des boursiers, Michael Meighen dit: «Ça prend du courage, de l’initiative et l’ouverture à une expérience nouvelle.» Cela pourrait se traduire par: nouvelle langue, efforts additionnels, surprises assurées et satisfaction garantie!
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Vivre en français
Bon an mal an, les quatre fondations appuient une dizaine d’allophones désireux d’étudier à l’Université Laval. Toutes ont été mises en place par des anglophones convaincus que parler français est une richesse. L’un d’eux, Richard J. Schmeelk, est même un Américain qui, ayant souvent travaillé avec des Canadiens, a voulu stimuler les échanges entre francophones et anglophones du Canada.
Par ailleurs, on doit la Bourse Théodore-et-Michael-Meighen à un avocat montréalais. Aujourd’hui sénateur, Michael Meighen a appris le français en étudiant le droit à Québec. «Après avoir reçu une excellente éducation à l’Université Laval et passé mon Barreau, j’ai pratiqué à Montréal où je pouvais plaider en français aussi bien qu’en anglais. Comme mon père qui m’en a donné le privilège, je suis fier d’offrir à des allophones l’occasion d’apprendre la langue française, en plus du droit »
Ce privilège, la Colombienne Isabel Cristina Gamboa l’a obtenu. Avant d’immigrer au Québec, où elle et son mari voulaient offrir une meilleure qualité de vie à leurs enfants, Mme Gamboa était avocate pour le gouvernement colombien depuis 10 ans. Son objectif lui a donné le courage de recommencer ses études en droit afin de pratiquer au Québec. «Cette bourse consolide ma conviction que la connaissance du français et les efforts consacrés à mes études me permettront de m’intégrer au marché du travail et de contribuer à la communauté québécoise.»
Coup de pouce déterminant
Quant à la bourse de la Fondation Molson, elle trouve également son origine dans l’expérience positive d’un diplômé en droit de l’Université, Andrew T. Molson. Des étudiants de toutes les facultés peuvent en faire la demande. En plus d’obtenir l’argent, les boursiers ont un accès privilégié à M. Molson, qui se fait un plaisir de les rencontrer chaque année. L’un d’eux, Jacob Stone, est encore touché par sa première entrevue avec Andrew T. Molson, en 2006.
«Cette bourse a été déterminante dans ma décision d’étudier à Québec», confie-t-il. Originaire des environs d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, Jacob Stone désirait ardemment approfondir la langue de Molière après ses études secondaires en immersion française. Puis, le destin lui a fait ce clin d’œil. En parlant des trois années qu’il vient de passer à l’Université, l’étudiant arbore un sourire rempli de fierté et de volonté. L’aventure n’a pas toujours été facile. La bourse et l’appui moral de M. Molson l’ont encouragé, et sa curiosité a fait le reste. «J’apprécie le dynamisme culturel et je comprends mieux la réalité de la Confédération canadienne, ce que donne une langue à un peuple», confie-t-il.
Amener des allophones à franchir la barrière des langues pour connaître la culture québécoise, la comprendre, l’apprécier et la respecter est la mission audacieuse que se sont donnée ces quatre fondations. Au sujet des boursiers, Michael Meighen dit: «Ça prend du courage, de l’initiative et l’ouverture à une expérience nouvelle.» Cela pourrait se traduire par: nouvelle langue, efforts additionnels, surprises assurées et satisfaction garantie!
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