Un don devenu une entreprise
Grâce au soutien de leur mentor, deux jeunes diplômées réalisent leur rêve de se lancer en affaires
Catherine Gagné
En 2014, l’homme de communication Pierre Delagrave injectait 100 000$ dans le fonds qu’il venait de créer pour soutenir les projets des étudiants et chercheurs souhaitant innover. Quatre années plus tard, quels sont les effets de son soutien?
Neuf projets ont bénéficié de la bourse qui porte son nom. Parmi eux, celui piloté par Andrea Gomez (Administration des affaires 2016) et Rachelle Séguin (Chimie 2017). Ne trouvant pas sur le marché des produits adaptés à son type de peau, la première y a vu un beau défi à relever en inventant des produits qui correspondent à ses besoins. Pour ce faire, elle s’est associée à la seconde, chimiste spécialisée en dermocosmétique.
Les deux jeunes femmes caressaient depuis longtemps le rêve de se lancer en affaires selon une approche d’offres personnalisées. Liées par leur vision commune et leurs compétences complémentaires, elles ont décidé de s’associer pour fonder les Laboratoires OMY, une entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de cosmétiques personnalisés. OMY représente un bel exemple d’innovation, puisqu’elle est la seule compagnie au Canada à offrir des cosmétiques sur mesure.
«Notre projet consiste à personnaliser les crèmes et les sérums avec des ingrédients actifs testés cliniquement et avec une essence naturelle qui donnera l’odeur désirée au produit, explique Andrea Gomez. Avec seulement un court questionnaire ou une photo de la cliente, notre nouvelle technologie d’analyse cutanée 3D permet de reconnaître son type de peau et de lui proposer les ingrédients dont elle a besoin. Ensuite, un autre court questionnaire nous permet de confirmer les préoccupations de la cliente et de choisir la texture et l’odeur du produit désiré pour qu’il soit parfait pour elle.»
Un précieux apport
Si, aujourd’hui, les deux diplômées s’apprêtent à voler de leurs propres ailes avec leur entreprise, elles reconnaissent que l’Université Laval et leur mentor, Pierre Delagrave, leur ont offert un appui inestimable. L’accès à un laboratoire du pavillon Alexandre-Vachon leur permet, par exemple, de créer leurs produits à moindre coût. Ce duo d’entrepreneures a aussi bénéficié d’une bourse EGGENIUS et de l’appui d’Entrepreneuriat Laval. La bourse Pierre-Delagrave, décernée à l’automne 2018, a permis de démarrer le volet scientifique du projet selon les normes et la rigueur qu’impose la démarche. Les cofondatrices entretiennent d’ailleurs toujours un lien étroit avec leur mentor pour bénéficier de ses conseils et le tenir au courant de l’évolution d’OMY. «C’est très motivant de savoir que quelqu’un qui a si bien réussi, qui est en quelque sorte notre modèle, croit en nous. Cela nous donne confiance», dit Andrea Gomez.
Démarrer une entreprise demande de l’imagination, de l’audace, de la persévérance et de la débrouillardise. Ces qualités, Andrea Gomez en a fait preuve alors que, originaire de la Colombie, elle arrivait au Canada à 17 ans sans parler français. Depuis, elle a fait du chemin! «J’aime avoir le contrôle de ma vie, indique-t-elle. Profondément féministe, je souhaite aider les femmes à avoir confiance en elles et les motiver.»
Que signifie OMY? C’est l’amalgame de la lettre «O», qui représente l’expérience, l’étonnement, et du mot anglais my, qui réfère à la bienveillance envers soi-même, l’amour, le tout. Il incarne aussi les valeurs que partagent les cofondatrices et qui sont inhérentes à la mission de l’entreprise: la transparence, la découverte et l’audace.
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