À pleines pages
Voici une sélection de livres que diplômés et professeurs ont récemment fait paraître.
Par Manon Plante
Tous pour un : quartier des spectacles Montréal
Claude Deschênes (Science politique, 1980)
Éditions La Presse, 254 pages
Le Quartier des spectacles, c’est 40 festivals, 8 places publiques animées et 80 lieux de diffusion de la culture, dont 30 salles de spectacle. Il s’agit de l’endroit abritant la plus grande concentration et la plus importante diversité d’offres culturelles à l’intérieur d’un kilomètre carré en Amérique du Nord. Pour faire le point sur ce lieu qui vient de célébrer son 15e anniversaire, Claude Deschênes, journaliste culturel et habitant du quartier, a recueilli les témoignages d’une trentaine de personnes impliquées dans sa métamorphose. De la promotion des arts (danse, musique, théâtre, arts visuels et numériques, etc.) à un idéal de mixité urbaine, l’auteur raconte l’histoire d’un projet qui a changé la face de Montréal. Il montre, par ailleurs, que la culture peut constituer un inestimable moteur d’aménagement urbain et de développement économique.
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Le management responsable: une approche axiologique
Luc K. Audebrand, professeur au Département de management
Presses de l’Université Laval, 230 pages
Pour faire face à la quadruple crise (économique, écologique, politique et sociale) qui secoue la société occidentale, Luc K. Audebrand propose une autre vision du management, qui renoue avec l’origine étymologique du mot. Il ne suffit plus d’organiser les activités d’une entreprise pour atteindre des objectifs économiques; il faut aussi «ménager», «employer avec modération», «faire preuve d’indulgence». Le management responsable vise à repenser les habitudes et à enraciner des valeurs comme l’intégrité, le dévouement ou la solidarité dans des pratiques concrètes. Il ne consiste pas à adopter une attitude prescriptive qui impose certaines actions, mais plutôt à proposer des principes généraux que tous peuvent adapter à leur propre réalité. Ce livre accompagne une formation en ligne ouverte à tous (MOOC) sur le management responsable, offerte à l’Université Laval.
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Saint-Jambe
Alice Guéricolas-Gagné (Études littéraires 2017)
VLB éditeur, 159 pages
Lauréate du prix Robert-Cliche du premier roman 2018, Alice Guéricolas-Gagné dépeint d’une manière fantaisiste et poétique les lieux et les habitants de Saint-Jambe (c.-à-d. du quartier Saint-Jean-Baptiste). Au centre de ce livre se trouve un milieu à la fois uni et hétérogène, un quartier qui se distingue, s’isole, enquête sur son essence, se mythifie, puis emprunte des éléments jusqu’à devenir autre, tout en restant lui-même. Le livre, à l’image du lieu qu’il décrit, est lui aussi un heureux mélange d’imagination et de réalité, d’originalité et de références littéraires.
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Philosopher à travers le cinéma québécois
Pierre-Alexandre Fradet (Philosophie 2017)
Éditions Hermann, 270 pages
Qui sont les réalisateurs du renouveau québécois? Xavier Dolan, Denis Côté, Stéphane Lafleur et Rafaël Ouellet, entre autres. Qu’ont-ils en commun? Sans doute, une «décommercialisation» du cinéma. Pierre-Alexandre Fradet remarque aussi chez eux certaines affinités dans leur traitement du réel. Peut-on alors voir chez ces cinéastes des réflexions originales sur le sens commun qui seraient des manifestations d’une pensée philosophique propre au Québec? C’est la question au cœur de cet ouvrage qui vise à mettre en lumière la façon dont les récents films québécois peuvent compléter ou contredire certains traités philosophiques.
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Incarner la politique
Guylaine Martel, professeure au Département d’information et de communication
Presses de l’Université Laval, 177 pages
Admirés ou critiqués, les politiciens québécois sont des personnalités publiques qui doivent exercer leurs fonctions sous le regard des médias et de la population. Guylaine Martel s’intéresse ici à la construction de l’image de crédibilité et de confiance des élus ainsi qu’à la médiatisation de leur identité publique et privée.
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Le père en mémoire
Réal Brisson (Histoire 1982, 1998)
Éditions Sémaphore, 292 pages
Sam – profondément marqué par l’abandon paternel – s’assoit tous les jours sur un banc de parc, où il attend son père, un Amérindien artiste. Peu à peu, le jeune Métis se met à raconter à des passants son histoire, celle de son père et celle de la perte de ses repères. Ce roman met en scène une superbe réflexion sur la quête des origines et sur la construction identitaire.
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La bibliothérapie: trésor d’imaginaires
Katy Roy (Français 2002, 2005)
Éditions Fides, 213 pages
Le terme «bibliothérapie» peut faire référence à plusieurs démarches. Celle que pratique Katy Roy se résume en une rencontre affective entre un lecteur et une œuvre, qui doit être approfondie dans une relation humaine avec un interlocuteur. Dans ce livre, elle révèle des parcelles de certaines relations humaines qu’elle a établies, dans des lieux aussi singuliers que les hôpitaux ou les prisons, autour des livres et de l’imaginaire.
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Grandeur et misère de nos choix économiques
Gérard Bélanger, professeur retraité du Département d’économique
Presses de l’Université Laval, 309 pages
Dans de courts chapitres portant sur des sujets aussi divers que la place des femmes, le pont Champlain ou la surqualification des diplômés universitaires, Gérard Bélanger réfléchit sur le rôle de l’économiste dans la société actuelle. Celui-ci doit-il se contenter d’analyser les phénomènes sociaux ou doit-il juger de la pertinence et de la rentabilité des projets au nom d’une morale économique?
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Sur la science qui surprend, éclaire et dérange
Jean-René Roy, professeur retraité du Département de physique
Presses de l’Université Laval, 263 pages
Qu’est-ce que la science? Pour certains, elle représente un corpus établi de connaissances objectives et certaines. Pourtant, elle dépasse largement cette définition faussée, probablement nourrie par les programmes d’enseignement scolaire. La science change constamment, s’intéresse à l’inconnu et se construit à partir de hasards, d’incertitudes et d’erreurs. S’appuyant sur une série d’exemples de découvertes scientifiques survenues à différentes époques, Jean-René Roy raconte la fascinante histoire d’une science qui ébranle les conceptions du monde et fait bifurquer les avancées des sociétés.
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L’Œuvre du Grand Lièvre Filou
Serge Bouchard (Anthropologie 1971, 1973)
Éditions MultiMondes, 216 pages
Un jour, le voyage a cessé d’être pour Serge Bouchard un événement; il est devenu un mode de vie. Pendant cinq décennies, l’anthropologue a parcouru l’Amérique en tous sens pour raconter les réalités amérindiennes, métisses et francophones et faire émerger une histoire collective à partir de parcelles de vérités individuelles. Ce livre réunit les chroniques qu’il a publiées dans la revue Québec Science entre septembre 2009 et juillet 2018. Elles ont été inspirées par ce qui l’a émerveillé, indigné, surpris ou ému lors de ses pérégrinations.
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Pathogène 1 – Le virus Marburg
Marie-Stéphanie Fradette (Microbiologie 2017)
KLEMT édition, 222 pages
Un échantillon du virus Marburg a été volé au laboratoire de la docteure Rush. Faisant fi de sa schizophrénie qui lui joue parfois des tours, cette chercheuse en virologie fait équipe avec un agent du FBI et une équipe du Centre de protection contre les maladies pour à la fois arrêter le terroriste et trouver un traitement contre le virus qui se répand rapidement dans la population.
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Les villes de papier
Dominique Fortier (Français 1994; Pédagogie pour l’enseignement secondaire 1995)
Alto, 187 pages
C’est à partir de bribes de la vie d’une poétesse qui a volontairement choisi la réclusion que Dominique Fortier explore l’idée des lieux de l’écriture. Inspiré de l’œuvre et de la figure excentrique d’Emily Dickinson, le roman s’attarde aux univers de cette femme de lettres américaine. On y découvre une belle réflexion sur les interrelations entre les lieux et les destinées.
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Les chars meurent aussi
Marie-Renée Lavoie (Français 1997, 1999; Pédagogie pour l’enseignement collégial 2000)
Éditions XYZ, 243 pages
Dans son quartier populaire, Laurie apprend à être une adulte. Entre ses études au cégep, son travail à la boulangerie ou au restaurant, l’achat de sa première voiture, la rencontre du beau Romain et sa relation privilégiée avec sa petite voisine laissée à elle-même, elle se réfugie dans la lecture, un passe-temps qu’elle partage avec sa mère. C’est d’ailleurs la nouvelle relation qu’elle établit avec sa mère qui la fera particulièrement évoluer.
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La voix d’Olive Goulet, infirmière
Bernard Roy, professeur à la Faculté des sciences infirmières
Presses de l’Université Laval, 382 pages
À travers l’histoire d’Olive Goulet, pionnière de l’enseignement universitaire des sciences infirmières au Québec, c’est toute l’évolution de cette discipline au cours des dernières décennies qui est mise au jour. Pour souligner les 50 ans de la présence de ces sciences à l’Université Laval, Bernard Roy donne la parole à cette infirmière et humaniste fort inspirante.
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