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Hiver 2019

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche sur les vaccins, l'hypertension masquée et plus encore...

Vaccinés en retard
Au Québec, les retards de vaccination touchent encore 3 enfants sur 10 pendant leur première année de vie, conclut une étude publiée dans BMC Public Health par une équipe de chercheurs rattachés à la Faculté de médecine de l’Université Laval, au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval et à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le calendrier vaccinal comprend 4 visites pendant la première année de vie d’un tout-petit soit à 2, 4, 6 et 12 mois. Afin de vérifier dans quelle mesure il était respecté, les chercheurs ont analysé les données provenant de six enquêtes effectuées par la poste ou en ligne entre 2006 et 2016 et fournies par les parents de plus de 7000 enfants à partir de leur carnet de santé. Les retards qui touchaient 30% des petits en 2016 ont tout de même chuté depuis 2006, alors que ce taux était de 50%. Cette embellie serait le fruit d’interventions menées par les CLSC, où sont vaccinés environ 80% des enfants.

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Débusquer l’hypertension masquée
L’hypertension masquée, non détectée lors d’un examen médical, toucherait le tiers de la population. Selon une étude publiée dans l’European Journal of Preventive Cardiology par une équipe de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, le risque d’en souffrir serait plus élevé chez les hommes, les plus de 40 ans, les fumeurs, les personnes en surpoids et celles qui consomment 6 verres d’alcool ou plus par semaine. Chez 1836 participants, la pression artérielle a été mesurée de façon classique, puis au moyen d’un appareil portatif qui l’enregistrait toutes les 15 minutes pendant leur journée de travail, ceci trois fois à plusieurs mois d’intervalle. Tous avaient une tension normale au départ, mais durant le suivi de 2,9 années en moyenne, 10,3% ont été atteints d’hypertension masquée, en particulier dans les groupes mentionnés. Pour 100 personnes atteintes, environ 20% présenteront toujours le problème après cinq ans, alors que 37% souffriront d’hypertension en bonne et due forme. Mais dans les deux cas, le risque d’événements cardiovasculaires est presque aussi élevé. D’où l’intérêt, pour les chercheurs, d’établir le profil des gens pour qui mesurer la pression ambulatoire serait prioritaire.

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Nil sur Mars
La présence d’anciennes rivières sur Mars était connue des chercheurs, mais quels étaient leurs débits? Pour le savoir, Dominique Turmel, professionnel de recherche du Département de géologie et de génie géologique, et son équipe se sont tournés vers les fonds marins terrestres. Sur Terre, il existe une relation géométrique entre la largeur d’un cours d’eau et le débit existant au moment de sa formation. Pour vérifier si cette relation était préservée sur Mars, où la force gravitationnelle est 2,6 fois plus faible que sur Terre, les chercheurs ont utilisé des données provenant de chenaux sous-marins terrestres, l’un situé au fond de la mer Noire, l’autre du lac Wabush au Labrador, où la gravité effective est au moins quatre fois plus faible que sur Mars. Les informations qu’ils ont rapportées dans la revue Geology suggèrent que la relation géométrique entre débit et largeur des chenaux est maintenue, peu importe la force gravitationnelle. Et que le débit de certaines rivières martiennes étaient comparables à celui du Nil.

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Écrans et fumée: attention!
Fumer une cigarette devant un ordinateur, une tablette ou près d’une autre source de lumière bleue constituerait un facteur de risque pour la rétine et pourrait conduire à la dégénérescence maculaire liée à l’âge. C’est ce que suggère une étude publiée dans la revue Archives of Toxicology par Corinne Zinflou et Patrick Rochette, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval. On savait que la lumière bleue et la fumée de cigarette augmentaient, de façon indépendante, le risque de dégénérescence maculaire. On ignorait toutefois que la combinaison de ces deux facteurs avait un effet multiplicateur sur ce risque. Dans le monde occidental, la dégénérescence maculaire liée à l’âge est la principale cause de la perte de la vue modérée ou sévère et de la cécité chez les personnes de 50 ans et plus. Il n’existe pas de traitement pour cette maladie, de sorte que la prévention est la seule façon de contrer sa progression.

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