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Hiver 2019

L’amour des Premières Nations

Mario Saint-Amand troque son chapeau de comédien et de chanteur pour celui d'étudiant en anthropologie.

Mario Saint-Amand nous a donné rendez-vous au café étudiant Fou AELIÉS. L’entrevue est à peine commencée que déjà notre voisin de table se retourne pour lui adresser la parole. «Pardon de vous interrompre, mais j’ai reconnu votre voix. Vous avez marqué mon enfance! Vous étiez extra­ordinaire dans le rôle de l’inspecteur AZ.» Le comédien, tout sourire, se prête au jeu de la poignée de main et du selfie, comme il a dû le faire des centaines de fois durant sa carrière.

Depuis l’automne dernier, Mario Saint-Amand est inscrit au certificat en études autochtones dans l’intention de se tourner ensuite vers le droit. À l’origine de ce changement de cap, une profonde remise en question l’a amené à vouloir mieux comprendre l’histoire des Premières Nations. «Je suis né à Sept-Îles. Toute mon enfance, j’ai côtoyé des amis autochtones, à tel point que j’ai développé un fort sentiment d’appartenance à leur culture. De plus en plus, la société est à l’écoute des peuples autochtones, mais la plupart des gens, moi inclus, n’ont pas les outils pour répon­dre à leur volonté d’être entendus et d’être compris», affirme-t-il. Retour­ner aux études après plus de 30 ans d’absence est un choix qui comporte son lot de défis. Pour se donner une chance, le comédien a fait appel à des professionnels. «À l’Université Laval, on est tellement bien entouré, que ce soit par le Centre d’aide aux étudiants ou par les professeurs de notre programme. Je reçois aussi des conseils d’une amie, une passionnée des études qui effectue son troisième baccalauréat.»

Fier de faire partie de cette «grande famille de 45 000 étudiants», l’artiste vit à fond sa nouvelle situation. Grand adepte de la course à pied qu’il pratique été comme hiver, il s’entraîne au PEPS et compte bien participer à toutes les compétitions de l’Université. «La course, c’est ce qui me tient au-dessus de la mêlée. Lorsque je mets mes espadrilles et que je pars, je me sens vivant. Après, je peux m’attaquer à d’autres tâches. Je peux mettre le nez dans mes livres et adopter une attitude proactive pour l’apprentissage.» Visiblement, l’étudiant est épanoui. «Je suis sur mon X. Je me couche tous les soirs en me disant que j’ai appris quelque chose et en sachant que je continuerai d’apprendre le lendemain», conclut-il.

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