La passion au bout du fil
Ces humains derrière les appels de sollicitation de la Fondation.
Catherine Gagné
Qui n’a pas déjà reçu au moins un appel téléphonique lié à un sondage ou à la vente d’un produit? Souvent, cet appel survient au beau milieu du tourbillon de nos activités journalières. Il arrive aussi que l’expérience, plutôt qu’être dérangeante, s’avère intéressante. Une occasion de communiquer, par exemple. Cela dépend sans doute de notre état d’esprit, de notre vécu, de notre emploi du temps. Et si cela dépendait aussi de la personne qui fait cet appel?
La Fondation de l’Université Laval (FUL) compte 16 agents de sollicitation qui travaillent en moyenne 25 heures par semaine. Ceux-ci communiquent par téléphone avec les diplômés et amis de l’établissement, ainsi qu’avec les membres de la communauté universitaire afin de solliciter des appuis financiers pour les projets de formation, de recherche et de création menés sur le campus.
Chacune de ces personnes possède sa personnalité et son bagage, mais toutes partagent une même passion: celle de la communication et des contacts humains. Plusieurs sont aussi des diplômés de l’Université Laval. C’est le cas de Daniel Thériault (Consommation 2003), à l’emploi de la Fondation depuis 2017, et de Judith L’Heureux (Communication publique 1995), qui possède 12 années d’expérience au sein de l’organisation.
Très fiers de leur alma mater, tous deux considèrent qu’ils font partie de ses ambassadeurs et font valoir sa notoriété de même que ses nombreuses retombées positives dans notre société.
Un travail de proximité
Le fait d’entrer, en quelque sorte, dans l’intimité des gens amène aussi les agents de sollicitation à tenir d’autres rôles, comme celui de conseiller ou d’aidant psychologique. «Il m’est arrivé, raconte Daniel Thériault, de parler à un homme le jour de l’anniversaire de décès de son épouse. Triste, il s’est confié à moi et je lui ai offert mon écoute. Durant notre conversation, il m’a dit que je “faisais sa journée”. La vérité, c’est qu’il avait aussi “fait la mienne”.»
Selon Daniel Thériault, c’est ce genre d’expérience qui enrichit le quotidien des agents. «Je vois nos échanges comme un tango, un partage, et chaque appel est important. La sollicitation, c’est un art», ajoute-t-il.
Doigté, savoir-être, Judith L’Heureux voit également son travail comme une opération de charme et n’hésite pas à utiliser l’humour pour désamorcer des situations tendues. «J’aime que les gens passent un bon moment en ma compagnie, confie-t-elle. Il m’arrive souvent d’évoquer des souvenirs du temps où ils étudiaient à l’Université Laval. Ils deviennent alors nostalgiques et ont envie de partager leur histoire avec moi.»
L’un et l’autre éprouvent un grand plaisir à s’installer à leur poste de travail le matin et apprécient particulièrement la synergie de leur équipe. À l’image de la relation de confiance et de partage que ses membres bâtissent avec leurs interlocuteurs, ils entretiennent un lien d’amitié et s’encouragent mutuellement. Car, comme partout, les défis existent. Il leur faut atteindre des objectifs en demeurant à l’écoute, en respectant le désir et le rythme des personnes sollicitées. Tout cela, dans l’ouverture et avec du soleil dans la voix.
Haut de page
Publié le 26 mars 2019 | Par Yves Lafleur
Un professionnalisme et un respect des donateurs.
Je suis heureux de contribuer avec mes moyens. C'est toujours un plaisir de recevoir leur appel.
Yves Lafleur Donateur à la FUL
Note : Les commentaires doivent être apportés dans le respect d'autrui et rester en lien avec le sujet traité. Les administrateurs du site de Contact agissent comme modérateurs et la publication des commentaires reste à leur discrétion.
commentez ce billet