L’avenir d’une profession
La Faculté de pharmacie mène la plus grande campagne de financement de son histoire pour assurer une relève de pointe.
Mélanie Larouche
La pharmacie connaît une véritable révolution depuis quelques années. Le rôle de plus en plus actif des pharmaciens, le développement de la génomique, des enjeux sociaux comme le vieillissement de la population sont autant d’éléments qui expliquent le virage qu’emprunte cette spécialité et les défis qui l’attendent en matière de soins de santé.
C’est précisément pour s’inscrire avec brio dans ce mouvement que la Faculté de pharmacie a lancé, à l’automne 2018, la campagne «Aidez-nous à préparer l’avenir 2018-2023». Tenu sous l’égide de Marie Caron (Pharmacie 1983), cet événement d’envergure poursuit trois grands objectifs. «D’abord, nous voulons encourager les étudiants dans leur cheminement universitaire afin qu’ils deviennent des pharmaciens compétents et engagés auprès de la population, explique la diplômée et directrice du développement philanthropique. Ensuite, nous souhaitons favoriser l’essor des activités scientifiques de nos chercheurs et de leurs étudiants afin de contribuer au développement de l’innovation au sein de notre société. Enfin, nous entendons soutenir la création et la mise en place de programmes de formation continue adaptés aux besoins des pharmaciens en exercice.»
Déjà, chaque année, plus de 900 diplômés appuient la Faculté de pharmacie. Grâce à leur geste, 225 000$ sont remis annuellement par le Fonds d’enseignement et de recherche pour l’attribution de bourses étudiantes et l’achat de matériel dans les laboratoires de recherche. Cela dit, auparavant, les sources de financement de la Faculté de pharmacie reposaient principalement sur la contribution des compagnies pharmaceutiques et des chaînes et bannières de pharmacies communautaires au Québec. Les différentes réglementations en la matière ayant changé, elle ne peut plus compter sur cette contribution. La Faculté doit désormais composer avec un contexte différent et de nouvelles réalités. Par conséquent, elle doit s’adapter et revoir sa stratégie et ses sources de financement.
Par ailleurs, dans le but d’assurer le succès d’une sollicitation à plus grand déploiement, la Faculté a mis en place un plan de développement philanthropique durable. Inspirée du modèle des universités américaines, la campagne 2018-2023 mise donc sur le sentiment d’appartenance. Ainsi, les quelque 5000 diplômés des 60 dernières années seront interpellés pour venir en aide à leur alma mater. Présentement, 685 étudiants sont inscrits au doctorat de premier cycle en pharmacie et plus de 425 poursuivent leurs études aux cycles supérieurs dans cette faculté qui réunit pas moins de 25 professeurs.
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L’entrepreneuriat à l’école
La Chaire de leadership en enseignement (CLE) sur le développement de l’esprit d’entreprendre et de l’entrepreneuriat a été lancée en octobre dernier. Dirigée par Maripier Tremblay, professeure à la Faculté des sciences de l’administration, cette nouvelle CLE entend fournir des connaissances et développer des repères pour l’évaluation des programmes ainsi que des initiatives en éducation entrepreneuriale. Elle vise également l’élaboration de matériel destiné aux enseignants, et ce, dans l’ensemble du continuum éducatif.
Rendue possible grâce à une somme de 500 000$ puisée à même un don de 2 M$ versé à l’Université Laval par la Fondation Molson en juin 2018, cette initiative comprend également la signature d’un partenariat avec la réputée école de commerce de Boston, le Babson College, leader mondial en entrepreneuriat. L’Université Laval est la première université canadienne à se joindre au Babson Collaborative, un prestigieux réseau d’experts internationaux. Ce lien ouvre notamment la porte à un programme d’été pour entrepreneurs, à des formations innovantes et à du mentorat spécialisé.
Lors de la remise de ce don, le président de la Fondation Molson, Andrew Molson, a mis en lumière le rôle que jouent l’école et l’éducation dans le développement d’une culture et de compétences entrepreneuriales. À cet égard, a-t-il dit, il faut favoriser l’initiative, la créativité et le sens de l’innovation, développer des outils et une pédagogie adaptée, mettre au point de meilleures pratiques et combiner les efforts de tous.
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