Un télescope sur le cap Diamant
De la Nouvelle-France jusqu'à nos jours, Québec a toujours pratiqué l'astronomie.
Par Yvon Larose
Tout a commencé le 30 novembre 1618, près de Tadoussac. Cette nuit-là, une comète zèbre le ciel. Le missionnaire récollet Joseph Le Caron, en séjour chez des Innus, effectue la toute première observation astronomique proprement dite de l’histoire du Québec. «Il s’agit probablement d’une des deux comètes observées le 29 novembre 1618 par le célèbre astronome allemand Johannes Kepler», indique Yvan Dutil.
Le professeur associé au Département de physique, de génie physique et d’optique a prononcé une conférence sur le thème «400 ans d’astronomie à Québec» lors du congrès annuel de la Fédération des astronomes amateurs du Québec, en octobre dernier.
Au XVIIe siècle, l’astronomie est une science en plein développement. La lunette astronomique est inventée en 1609. Et l’astronomie fait partie de la formation classique en sciences. «Un des mandats du Collège des Jésuites de Québec était de former des navigateurs à qui l’on enseignait comment s’orienter en mer par rapport aux étoiles», explique Yvan Dutil.
Le 10 décembre 1685, l’hydrographe français Jean Deshayes observe, de Québec, une éclipse. Il note l’heure à laquelle la Lune quitte l’ombre de la Terre. Ces observations faites à l’œil nu permettront à un astronome de Paris d’établir la longitude de la ville de Québec avec une erreur de seulement 102 km.
En 1769, l’arpenteur général du Canada, Samuel Holland, ainsi que Lemaire Saint-Germain, professeur de physique au Séminaire de Québec, participent à une expérience qui rallie plus de 150 astronomes de par le monde. «Dans le dôme d’observation aménagé dans la maison de Holland, ils ont observé, avec un télescope à réflexion, le passage de la planète Vénus devant le Soleil, un phénomène rare qui se produit environ une fois par siècle, raconte Yvan Dutil. Leurs observations combinées avec celles des autres astronomes ont permis de mesurer la distance de la Terre au Soleil.»
En 1850, un observatoire est érigé dans la citadelle de Québec. Edward D. Ashe en est le responsable. Quatorze ans plus tard, le commandant fait déménager les instruments sur le terrain de la ferme Bonner, sur les plaines d’Abraham. Là, un télescope équatorial est installé dans une tour surmontée d’un dôme. Ashe y fait l’observation des taches solaires. Il prend même des photos du Soleil au télescope.
L’observatoire de la ferme Bonner est démoli en 1936. En 1941, celui de la tour Martello 1, toujours sur les plaines d’Abraham, prend la relève pour deux décennies. Ce sera le dernier lieu de Québec consacré à la contemplation des astres. Le 27 avril 1978, l’Observatoire du mont Mégantic, cofinancé par l’Université Laval, démarre ses activités.
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Le professeur associé au Département de physique, de génie physique et d’optique a prononcé une conférence sur le thème «400 ans d’astronomie à Québec» lors du congrès annuel de la Fédération des astronomes amateurs du Québec, en octobre dernier.
Au XVIIe siècle, l’astronomie est une science en plein développement. La lunette astronomique est inventée en 1609. Et l’astronomie fait partie de la formation classique en sciences. «Un des mandats du Collège des Jésuites de Québec était de former des navigateurs à qui l’on enseignait comment s’orienter en mer par rapport aux étoiles», explique Yvan Dutil.
Le 10 décembre 1685, l’hydrographe français Jean Deshayes observe, de Québec, une éclipse. Il note l’heure à laquelle la Lune quitte l’ombre de la Terre. Ces observations faites à l’œil nu permettront à un astronome de Paris d’établir la longitude de la ville de Québec avec une erreur de seulement 102 km.
En 1769, l’arpenteur général du Canada, Samuel Holland, ainsi que Lemaire Saint-Germain, professeur de physique au Séminaire de Québec, participent à une expérience qui rallie plus de 150 astronomes de par le monde. «Dans le dôme d’observation aménagé dans la maison de Holland, ils ont observé, avec un télescope à réflexion, le passage de la planète Vénus devant le Soleil, un phénomène rare qui se produit environ une fois par siècle, raconte Yvan Dutil. Leurs observations combinées avec celles des autres astronomes ont permis de mesurer la distance de la Terre au Soleil.»
En 1850, un observatoire est érigé dans la citadelle de Québec. Edward D. Ashe en est le responsable. Quatorze ans plus tard, le commandant fait déménager les instruments sur le terrain de la ferme Bonner, sur les plaines d’Abraham. Là, un télescope équatorial est installé dans une tour surmontée d’un dôme. Ashe y fait l’observation des taches solaires. Il prend même des photos du Soleil au télescope.
L’observatoire de la ferme Bonner est démoli en 1936. En 1941, celui de la tour Martello 1, toujours sur les plaines d’Abraham, prend la relève pour deux décennies. Ce sera le dernier lieu de Québec consacré à la contemplation des astres. Le 27 avril 1978, l’Observatoire du mont Mégantic, cofinancé par l’Université Laval, démarre ses activités.
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