Les Archives de folklore
Vrai trésor de la francophonie, les Archives de folklore de l'Université Laval inspirent les artistes et séduisent les donateurs.
Par Michèle Saint-Cyr
À l’occasion d’une soirée qui leur était réservée, le 4 novembre dernier, les grands donateurs de l’Université ont eu la chance de découvrir ou de redécouvrir la richesse des Archives de folklore de l’Université Laval. Et le meilleur pour en parler n’était-il pas un de ceux qui ont mis la main à la pâte pour alimenter ce fonds, l’ethnologue et professeur retraité Jean Du Berger? Très en verve, le célèbre conteur a charmé l’auditoire avec son récit coloré. En effet, M. Du Berger a pris un plaisir évident à raconter les Archives de folklore, qui possèdent un des fonds documentaires les plus riches de la francophonie. Il a salué par-dessus tout l’initiative de plusieurs professeurs de l’Université qui, saisis de l’importance de compiler, d’étudier et de rendre accessible tout ce qui appartenait aux traditions populaires françaises d’Amérique, ont constitué cet impressionnant fonds.
On parle de Marius Barbeau, folkloriste réputé, qui guide une équipe dont feront notamment partie les Félix-Antoine Savard, poète et romancier célèbre depuis la publication de Menaud, maître-draveur, Luc Lacourcière, qui découvre sur le terrain une tradition vivante dont il trouve des échos dans les bibliothèques américaines, et Madeleine Doyon, qui recense les manifestations autres que celles de la littérature orale: costumes, jeux, danses, coutumes.
Souhaitant dresser un inventaire scientifique complet du folklore et livrer un enseignement qui en ferait valoir toutes les richesses, ils ont mené d’innombrables enquêtes auprès des anciens afin de recueillir cette tradition orale. C’est essentiellement ce qui a mené à la constitution du trésor des Archives. Un chiffre: pour écouter tous les enregistrements de la collection, il faudrait y consacrer 30 années, à raison de 8 heures par jour. Des milliers de chansons, de contes et de légendes. Des voix de Terre-Neuve, d’Acadie, du Québec, de l’Ontario, des Prairies, de Colombie-Britannique et même du Missouri et de la Louisiane. Et il y a les textes où sont emprisonnés les mots qui n’ont pu être enregistrés. Jean Du Berger a terminé sa présentation en évoquant l’idée que soit établi à Québec un musée de l’oral, un véritable «moulin à paroles» où revivraient les contes et légendes d’ici et d’ailleurs par des performances de conteurs, des spectacles, des ateliers, des jeux vidéo, des films…
Les Batinses endiablés
Ravis de découvrir, sur la musique quelquefois endiablée du groupe Les Batinses, la richesse du patrimoine auquel ils peuvent avoir accès, les grands donateurs de l’Université ont souligné l’adhésion de 157 nouveaux membres au sein de leur groupe. Tous ces nouveaux membres ont obtenu, durant l’année 2007-2008, l’un ou l’autre des huit titres de la Fondation de l’Université Laval. Le temps de raconter «Le diable beau danseur», Jean Du Berger a partagé la scène avec quelques-uns de ses anciens étudiants, membres du groupe Les Batinses. Todd, Mathieu et François se sont rencontrés alors qu’ils étudiaient en histoire. Leur intérêt commun pour la musique les a portés à former Les Batinses, juste pour le plaisir.
Cette aventure de presque 15 ans doit en partie sa longévité à l’intérêt que le maître, Jean Du Berger, a suscité auprès de ses élèves devenus «passionnés fous» des Archives de folklore qu’ils visitaient et visitent encore régulièrement. Ils y trouvent presque tout le matériel à la base de leurs créations musicales. Ils écoutent, sélectionnent et transcrivent les airs et les textes qui les intéressent, ceux qui parlent d’une thématique particulière, qui surprennent ou, encore, qui font écho au présent.
À partir de ce moment, ils en font une courtepointe en insérant des thèmes qu’ils ont eux-mêmes composés, en accentuant les couleurs qu’évoquent les mélodies trouvées. Cette liberté qu’ils se donnent transforme souvent une musique traditionnelle en musique du monde. Leur démarche créative devient ainsi une façon très originale de faire découvrir la musique du Québec.
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On parle de Marius Barbeau, folkloriste réputé, qui guide une équipe dont feront notamment partie les Félix-Antoine Savard, poète et romancier célèbre depuis la publication de Menaud, maître-draveur, Luc Lacourcière, qui découvre sur le terrain une tradition vivante dont il trouve des échos dans les bibliothèques américaines, et Madeleine Doyon, qui recense les manifestations autres que celles de la littérature orale: costumes, jeux, danses, coutumes.
Souhaitant dresser un inventaire scientifique complet du folklore et livrer un enseignement qui en ferait valoir toutes les richesses, ils ont mené d’innombrables enquêtes auprès des anciens afin de recueillir cette tradition orale. C’est essentiellement ce qui a mené à la constitution du trésor des Archives. Un chiffre: pour écouter tous les enregistrements de la collection, il faudrait y consacrer 30 années, à raison de 8 heures par jour. Des milliers de chansons, de contes et de légendes. Des voix de Terre-Neuve, d’Acadie, du Québec, de l’Ontario, des Prairies, de Colombie-Britannique et même du Missouri et de la Louisiane. Et il y a les textes où sont emprisonnés les mots qui n’ont pu être enregistrés. Jean Du Berger a terminé sa présentation en évoquant l’idée que soit établi à Québec un musée de l’oral, un véritable «moulin à paroles» où revivraient les contes et légendes d’ici et d’ailleurs par des performances de conteurs, des spectacles, des ateliers, des jeux vidéo, des films…
Les Batinses endiablés
Ravis de découvrir, sur la musique quelquefois endiablée du groupe Les Batinses, la richesse du patrimoine auquel ils peuvent avoir accès, les grands donateurs de l’Université ont souligné l’adhésion de 157 nouveaux membres au sein de leur groupe. Tous ces nouveaux membres ont obtenu, durant l’année 2007-2008, l’un ou l’autre des huit titres de la Fondation de l’Université Laval. Le temps de raconter «Le diable beau danseur», Jean Du Berger a partagé la scène avec quelques-uns de ses anciens étudiants, membres du groupe Les Batinses. Todd, Mathieu et François se sont rencontrés alors qu’ils étudiaient en histoire. Leur intérêt commun pour la musique les a portés à former Les Batinses, juste pour le plaisir.
Cette aventure de presque 15 ans doit en partie sa longévité à l’intérêt que le maître, Jean Du Berger, a suscité auprès de ses élèves devenus «passionnés fous» des Archives de folklore qu’ils visitaient et visitent encore régulièrement. Ils y trouvent presque tout le matériel à la base de leurs créations musicales. Ils écoutent, sélectionnent et transcrivent les airs et les textes qui les intéressent, ceux qui parlent d’une thématique particulière, qui surprennent ou, encore, qui font écho au présent.
À partir de ce moment, ils en font une courtepointe en insérant des thèmes qu’ils ont eux-mêmes composés, en accentuant les couleurs qu’évoquent les mélodies trouvées. Cette liberté qu’ils se donnent transforme souvent une musique traditionnelle en musique du monde. Leur démarche créative devient ainsi une façon très originale de faire découvrir la musique du Québec.
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