Construire l’avenir
L'ingénieur civil Roger Picard a trouvé le meilleur matériau pour bâtir une société durable: la générosité.
Par Hélène Giguère
Nerfs d’acier, moral de béton. L’homme est solide, et son sourire est désarmant. Quand Roger Picard obtient son diplôme en génie civil, en 1967, on dit déjà qu’il possède une grande personnalité. Aussitôt, il entame sa carrière chez Bechtel, entreprise mondiale d’ingénierie et de construction. C’est le départ pour une longue route qui durera 39 ans et le mènera de Baie-James à Londres.
Roger Picard était encore fraîchement diplômé quand il a fait son premier don à son alma mater. Bien d’autres ont suivi. Il a d’ailleurs reçu le titre de membre du Cercle du recteur, en 2006, décerné par la Fondation de l’Université Laval en reconnaissance de sa générosité. S’il soutient le Fonds d’enseignement et de recherche de la Faculté des sciences et de génie, c’est qu’il fait confiance à la Faculté pour décider du développement qui lui convient le mieux.
Ce bâtisseur considère que son passage à l’Université Laval lui a permis d’acquérir une rigueur intellectuelle, tant du point de vue analytique que sur le plan de la gestion humaine. «Je me rappelle surtout ces professeurs qui m’ont donné le goût de bâtir de grands projets pour les générations futures», dit-il. La Faculté lui a d’ailleurs remis un prix Summa, en 2007, pour souligner l’envergure et le rayonnement international de sa carrière.
Tenace, Roger Picard a gravi les échelons jusqu’à devenir vice-président senior et partenaire chez Bechtel. Il consacre d’abord 20 ans aux grands chantiers hydroélectriques canadiens: Baie-James, Churchill Falls et Limestone au Manitoba. Puis il est nommé responsable de tous les projets hydroélectriques à l’échelle internationale sous la surveillance de sa compagnie.
Sous la Manche
Quand la firme Bechtel est retenue pour remettre le projet de l’Eurotunnel sur les rails, c’est à lui qu’elle confie la direction générale de la construction. De Londres, il dirige le mégaprojet de 16 milliards $. Le plus long tunnel sous-marin au monde, qui relie la France et l’Angleterre sur 50 km dont 38 forés sous la Manche, est inauguré en 1994. «Une expérience inoubliable qui n’arrive qu’une fois dans une vie, s’emballe-t-il. L’Eurotunnel a été tout un défi technologique, un projet de la plus grande complexité en termes techniques, mais aussi sur les plans du financement et de la sécurité.»
Roger Picard pilote ensuite le Channel Tunnel Rail Link qui relie l’Eurotunnel à Londres par TGV. Cette ligne haute vitesse traverse le Kent, région considérée comme le jardin de l’Angleterre. Elle constitue un projet complexe parce qu’elle concerne plusieurs villages, villes et comtés ainsi que différents ministères. En bout de ligne, l’ingénieur civil bâtit le Dulles Metrorail, piste ferroviaire reliant le centre-ville à l’aéroport de Washington, avant de prendre sa retraite en 2007. C’est là que s’achève sa longue carrière au terme de laquelle il mesure sa chance d’avoir pu diriger de multiples équipes. Il en éprouve fierté et sentiment d’accomplissement.
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Roger Picard était encore fraîchement diplômé quand il a fait son premier don à son alma mater. Bien d’autres ont suivi. Il a d’ailleurs reçu le titre de membre du Cercle du recteur, en 2006, décerné par la Fondation de l’Université Laval en reconnaissance de sa générosité. S’il soutient le Fonds d’enseignement et de recherche de la Faculté des sciences et de génie, c’est qu’il fait confiance à la Faculté pour décider du développement qui lui convient le mieux.
Ce bâtisseur considère que son passage à l’Université Laval lui a permis d’acquérir une rigueur intellectuelle, tant du point de vue analytique que sur le plan de la gestion humaine. «Je me rappelle surtout ces professeurs qui m’ont donné le goût de bâtir de grands projets pour les générations futures», dit-il. La Faculté lui a d’ailleurs remis un prix Summa, en 2007, pour souligner l’envergure et le rayonnement international de sa carrière.
Tenace, Roger Picard a gravi les échelons jusqu’à devenir vice-président senior et partenaire chez Bechtel. Il consacre d’abord 20 ans aux grands chantiers hydroélectriques canadiens: Baie-James, Churchill Falls et Limestone au Manitoba. Puis il est nommé responsable de tous les projets hydroélectriques à l’échelle internationale sous la surveillance de sa compagnie.
Sous la Manche
Quand la firme Bechtel est retenue pour remettre le projet de l’Eurotunnel sur les rails, c’est à lui qu’elle confie la direction générale de la construction. De Londres, il dirige le mégaprojet de 16 milliards $. Le plus long tunnel sous-marin au monde, qui relie la France et l’Angleterre sur 50 km dont 38 forés sous la Manche, est inauguré en 1994. «Une expérience inoubliable qui n’arrive qu’une fois dans une vie, s’emballe-t-il. L’Eurotunnel a été tout un défi technologique, un projet de la plus grande complexité en termes techniques, mais aussi sur les plans du financement et de la sécurité.»
Roger Picard pilote ensuite le Channel Tunnel Rail Link qui relie l’Eurotunnel à Londres par TGV. Cette ligne haute vitesse traverse le Kent, région considérée comme le jardin de l’Angleterre. Elle constitue un projet complexe parce qu’elle concerne plusieurs villages, villes et comtés ainsi que différents ministères. En bout de ligne, l’ingénieur civil bâtit le Dulles Metrorail, piste ferroviaire reliant le centre-ville à l’aéroport de Washington, avant de prendre sa retraite en 2007. C’est là que s’achève sa longue carrière au terme de laquelle il mesure sa chance d’avoir pu diriger de multiples équipes. Il en éprouve fierté et sentiment d’accomplissement.
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