Le magazine Contact

La zone d'échanges entre l'Université Laval,
ses diplômés, ses donateurs et vous

Le magazine Contact

Printemps 2011

Leurs passions toujours vivantes

Un don encourage la relève en poésie et en musique, deux domaines qui ont fait vibrer le couple Gauvin-Boivin.

Deux programmes de prix viennent d’être créés grâce à un legs de 100 000$: le Prix de piano classique Gérard-Boivin et le Prix de poésie Rolande-Gauvin. En offrant à l’Université Laval cette somme par testament, Rolande Gauvin aura touché ceux qui en bénéficieront. Rencontrées lors de la cérémonie intime soulignant le legs maternel, deux enfants du couple, Denise (Droit 1970) et Monique (Musique 1977 et 1981; Éducation 1978) Boivin, expriment leur contentement de voir que ces prix reflètent la personnalité de chacun de leurs parents. «Cela prolonge le souvenir de nos parents et de ce qu’ils signifiaient pour nous», confient-elles spontanément.

Une histoire de famille
Gérard Boivin a dû renoncer à sa vocation musicale pour reprendre, de son père, le Ma­gasin Boivin. Il a tenu vaillamment le commerce de vêtements situé chemin Sainte-Foy, à Québec. Amoureux de la nature, il enseigne la natation et le ski à ses enfants. Mais ce qui le fait vraiment vibrer, c’est la musique classique et l’impressionnante collection de disques à laquelle il se consacre totalement. Gérard Boivin est considéré comme un spécialiste de Toscanini, ce qui lui vaut d’être invité à Radio-Canada afin de partager ses connais­sances. Intéressé par la formation de la relève musicale, il suit de près tous les grands concours. Le Prix de piano classique Gérard-Boivin, créé grâce à ce legs particulier, sera d’ailleurs attribué par voie de concours. Celui-ci sera ouvert aux étudiants admis à la maîtrise ou au doctorat dans un programme d’interprétation. Le doyen de la Faculté de musique, Paul Cadrin, considère ce prix comme un cadeau du ciel.
 
Quant à Rolande Gauvin, elle est institutrice à Jonquière lorsqu’elle rencontre son futur mari, qu’elle rejoint ensuite à Québec. Les enfants se souviennent avec tendresse à quel point leur mère aimait les aider à leurs travaux scolaires, surtout en français. Ses passions à elle sont la littérature et l’histoire. Mme Gauvin écrivait même des poèmes et d’autres textes, dont l’un a été primé et lu sur les ondes de Radio-Canada. Selon le doyen de la Faculté des lettres, Thierry Belleguic, la poésie est l’un des fleurons de l’Université Laval. Le doyen salue le Prix de poésie Rolande-Gauvin qui soutient la poésie et ses auteurs en récompensant un étudiant pour l’excellence de son recueil de poésie.

Les valeurs du couple Gauvin-Boivin se perpétuent grâce à ces deux prix. Des plaques de reconnaissance rappellent désormais Rolande Gauvin et Gérard Boivin au souvenir des étudiants, des professeurs et des visiteurs. L’une est placée dans le hall Émile-Nelligan du pavillon Charles-de-Koninck et l’autre, dans l’entrée de la salle de concert Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Le geste qu’a posé Rolande Gauvin garde bien vivantes les passions du couple qu’elle formait avec Gérard Boivin. Par cet ultime don, le talent des artistes gagnants sera reconnu.
Haut de page
  1. Aucun commentaire pour le moment.