Au menu de la ménopause
Depuis une décennie, Sylvie Dodin traque les produits naturels capables de soulager les femmes ménopausées. Son bilan a de quoi étonner.
Par Pascale Guéricolas
Les années que la chercheuse Sylvie Dodin a consacrées à l’étude des produits naturels en dirigeant la Chaire Lucie et André Chagnon pour l’avancement d’une approche intégrée en prévention lui ont donné une certitude: la pilule miracle n’existe pas en matière de ménopause. Pour soulager les symptômes liés à l’arrêt des menstruations, les femmes ont donc tout intérêt à prendre leur santé en main de façon globale, estime-t-elle.
Oui, les suppléments de millepertuis ou d’omega-3 peuvent jouer un rôle dans la diminution des bouffées de chaleur. Mais la chercheuse croit aujourd’hui qu’il vaut mieux éviter les suppléments pour leur préférer les produits alimentaires entiers qui contiennent l’ingrédient actif. Surtout si l’on combine une diète saine et variée avec une routine d’activités physiques qui aide à passer cette période trouble, en plus de prévenir d’autres problèmes, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’ostéoporose.
Passer le test de la science
La ménopause constitue un cap difficile pour beaucoup de femmes. Mais bien avant que leur cycle menstruel ne disparaisse totalement, les personnes en périménopause commencent à éprouver bouffées de chaleur, perturbations du sommeil, brusques changements d’humeur et états dépressifs. Plusieurs partent alors en quête d’un produit qui les soulagera. À ce rayon, le naturel fait recette. Encore plus depuis 2002 alors que les résultats préliminaires d’une étude américaine de la Women’s Health Initiative jetaient de l’ombre sur l’hormonothérapie en l’associant notamment à un risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires. «Quoique non négligeable, ce risque était cependant peu élevé», conclut aujourd’hui Sylvie Dodin.
C’est justement en 2002 qu’a été créée la Chaire Lucie et André Chagnon pour l’avancement d’une approche intégrée en prévention. Mme Dodin a dès lors pris la direction de cette structure de recherche sur les médecines alternatives, avec ses trois chapeaux de professeure à la Faculté de médecine, de gynécologue à l’Hôpital Saint-François-d’Assise du CHUQ et de chercheuse à l’Institut des nutraceutiques et aliments fonctionnels (INAF).
Côté ménopause, elle a voulu savoir quelles plantes et ingrédients avaient un effet réel sur les symptômes, et jusqu’à quel point. Pour ce faire, avec son équipe, elle a passé en revue les études consacrées à ce type de produits, et entrepris certaines recherches. Non sans difficultés d’ailleurs…
Dès le départ, la Chaire a recruté plusieurs femmes pour expérimenter l’actée à grappes noires. Le rhizome et la racine de cette plante de sous-bois avaient la réputation de soulager les symptômes de la ménopause. En 2000 déjà, l’actée avait donné des résultats prometteurs lors d’une étude préliminaire menée par l’équipe de Sylvie Dodin à partir de modèles cellulaires. Coup de théâtre en 2003: la Chaire cesse brusquement son expérience. Pourquoi? «Le résumé d’une autre étude réalisée sur des souris suggérait que cette plante augmentait le risque d’apparition de métastases pulmonaires, explique la professeure. Le doute était semé, même si l’étude n’a finalement pas été publiée dans une revue scientifique, et même si je n’ai jamais réussi à communiquer avec ses auteurs.» Le Comité d’éthique et le groupe de recherche ont convenu qu’il fallait suspendre l’expérience.
Le cas de l’huile d’onagre s’est réglé encore plus rapidement. «Après une bonne revue des publications scientifiques, nous avons choisi de ne pas passer à l’étape expérimentale par insuffisance de données probante», se souvient Sylvie Dodin. Il aurait fallu que le potentiel de bénéfices soit drôlement grand pour compenser le fait que cette huile est une source d’oméga-6, un acide gras déjà surabondant dans la diète des Nord-Américains et associé à des ennuis de santé cardiovasculaire.
Médaille d’or au millepertuis
Exit l’actée à grappes noires et l’huile d’onagre… mais bienvenue au millepertuis et aux oméga-3! «Le millepertuis est certainement le produit naturel le plus efficace parmi ceux que nous avons regardés de près», souligne Sylvie Dodin. Les résultats de l’étude qu’elle a menée avec des collègues de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHUQ ont été publiés en 2009 dans la revue scientifique Menopause: The Journal of the North American Menopause Society.
Selon ces données, la qualité de vie des patientes s’améliore lorsqu’elles prennent des capsules de millepertuis séché. Elles dorment mieux et leurs bouffées de chaleur diminuent en nombre et en intensité. Bref, la vie reprend ses couleurs. Le mécanisme d’action n’est cependant pas établi. «Le millepertuis est un des produits associés à l’amélioration des symptômes de dépression légère ou modérée», explique la chercheuse. Peut-être la plante modifie-t-elle la perception des bouffées de chaleur chez les femmes.
Avant de canoniser ce produit, il faudrait de toute façon mener des recherches sur des groupes étendus pendant une longue période, indique Mme Dodin. Car son étude a montré que les femmes qui prenaient un placebo, autrement dit des capsules de rien du tout, notaient elles aussi une certaine amélioration de leur état, bien que plus faible…
Autre raison de mener plus de recherches: la grande variabilité dans la fréquence et dans l’intensité des bouffées de chaleur rend difficile l’observation de résultats vraiment tranchés.
La modestie des résultats caractérise aussi l’autre étude menée par Sylvie Dodin, qui portait sur les acides oméga-3. Publiée en février 2009 dans l’American Journal of Clinical Nutrition par Sylvie Dodin et des collègues, la recherche montre que les participantes consommant un acide gras oméga-3 d’origine marine, sous forme de trois gélules riches en EPA par jour, ont vu leurs symptômes de détresse psychologique et de dépression légère diminuer par rapport au groupe-témoin. Sans pour autant disparaître totalement.
«Les oméga-3 semblent améliorer l’humeur, l’envie fréquente de pleurer, les épisodes agressifs, et éliminer une bouffée de chaleur par jour, surtout pour les femmes en périménopause qui ne souffrent pas de symptômes dépressifs plus sévères, précise Sylvie Dodin. Cet impact serait équivalent aux résultats obtenus avec des antidépresseurs.»
Sans constituer des remèdes magiques, certains produits naturels ont donc une réelle influence sur la qualité de vie de celles qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avoir recours aux hormones de synthèse. En plus des produits qu’elle a elle-même étudiés, la chercheuse mentionne les phytoestrogènes, des hormones d’origine végétale. Sylvie Dodin a d’ailleurs participé à la plus récente édition du Guide des produits naturels des Éditions Protégez-vous qui distingue les substances vraiment efficaces de la poudre de perlimpinpin.
Changement d’optique
Toutes ses recherches de la dernière décennie ont changé la façon de voir de la gynécologue. À propos des symptômes de la ménopause, lorsqu’ils sont légers, comme pour prévenir divers problèmes de santé, elle estime aujourd’hui qu’il vaut mieux consommer les produits naturels dans leur plus simple appareil, et non en suppléments. Un bon filet de saumon plutôt qu’une capsule d’oméga-3, ou du lait de soya et des graines de lin plutôt que des extraits concentrés en phytoestrogènes. «On sait maintenant que le soya et les graines de lin exercent leurs effets bénéfiques non seulement grâce aux hormones végétales qu’ils contiennent, mais aussi par leur synergie avec d’autres éléments de ces plantes, fait remarquer la chercheuse. Un supplément pris isolément en grande quantité est donc ingéré sans les effets des cofacteurs, potentiellement très importants.»
Autre avantage des aliments entiers: on évite le risque de surconsommation des éléments actifs extraits de produits naturels. Surtout que le dosage idéal est rarement établi et que la surdose n’est pas sans conséquence. Sylvie Dodin cite en exemple les vitamines antioxydantes, qui agissent contre le cancer et certains mécanismes liés au vieillissement: des antioxydants comme le bêta-carotène et la vitamine E n’exerceraient leur effet que pris à faibles doses et pourraient au contraire avoir un effet pro-oxydant à doses élevées. Comme on ignore pour l’instant le seuil à partir duquel l’effet bénéfique antioxydant ne s’exerce plus, il devient plus sûr et plus agréable d’adopter une alimentation variée, riche en fruits et légumes.
Cette leçon, elle l’applique aussi aux produits naturels ayant un effet bénéfique sur les symptômes de la ménopause. Sylvie Dodin est aujourd’hui convaincue que le soulagement de ces symptômes passe par un plan de bataille sur plusieurs fronts. Ce qui inclut l’activité physique. Une étude récente à laquelle elle a collaboré montre en effet que la pratique de la marche à bon rythme pendant 45 minutes trois fois par semaine a un effet mesurable sur la qualité de vie des femmes approchant la ménopause.
Agir sur plusieurs fronts comprend également un souci pour l’équilibre mental. Quand elle rencontre ses patientes de 50 ans, la gynécologue aime bien utiliser l’analogie du sac à dos. Elle leur parle alors du poids des contraintes familiales et professionnelles que trop de femmes traînent sur leur dos, pour expliquer l’effet des changements hormonaux sur leur corps et leur humeur. «Lorsque le terrain hormonal devient cahoteux et irrégulier, le sac à dos lourd et mal équilibré devient beaucoup plus difficile à porter. Comme médecins, nous pouvons proposer de stabiliser le terrain hormonal avec l’hormonothérapie, mais la ménopause reste le moment idéal pour marquer un temps d’arrêt, vider son sac à dos et le remplir avec modération et équilibre. En faisant une bonne place à la vie personnelle.»
Autrement dit, ni les produits naturels ni l’hormonothérapie ne constituent des solutions uniques et universelles, chaque femme devant plutôt adopter une approche intégrée de sa santé. En résumé, sa recommandation ne ressemble en rien à une ordonnance médicale traditionnelle, mais davantage à un conseil éclairé qui convient à tous. C’est-à-dire? Tendre vers une vie active et épanouie, et adopter le régime alimentaire crétois: beaucoup de fruits et légumes, des poissons, et même une goutte de vin, tellement plus agréable à prendre en bonne compagnie qu’un cocktail de capsules.
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Oui, les suppléments de millepertuis ou d’omega-3 peuvent jouer un rôle dans la diminution des bouffées de chaleur. Mais la chercheuse croit aujourd’hui qu’il vaut mieux éviter les suppléments pour leur préférer les produits alimentaires entiers qui contiennent l’ingrédient actif. Surtout si l’on combine une diète saine et variée avec une routine d’activités physiques qui aide à passer cette période trouble, en plus de prévenir d’autres problèmes, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’ostéoporose.
Passer le test de la science
La ménopause constitue un cap difficile pour beaucoup de femmes. Mais bien avant que leur cycle menstruel ne disparaisse totalement, les personnes en périménopause commencent à éprouver bouffées de chaleur, perturbations du sommeil, brusques changements d’humeur et états dépressifs. Plusieurs partent alors en quête d’un produit qui les soulagera. À ce rayon, le naturel fait recette. Encore plus depuis 2002 alors que les résultats préliminaires d’une étude américaine de la Women’s Health Initiative jetaient de l’ombre sur l’hormonothérapie en l’associant notamment à un risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires. «Quoique non négligeable, ce risque était cependant peu élevé», conclut aujourd’hui Sylvie Dodin.
C’est justement en 2002 qu’a été créée la Chaire Lucie et André Chagnon pour l’avancement d’une approche intégrée en prévention. Mme Dodin a dès lors pris la direction de cette structure de recherche sur les médecines alternatives, avec ses trois chapeaux de professeure à la Faculté de médecine, de gynécologue à l’Hôpital Saint-François-d’Assise du CHUQ et de chercheuse à l’Institut des nutraceutiques et aliments fonctionnels (INAF).
Côté ménopause, elle a voulu savoir quelles plantes et ingrédients avaient un effet réel sur les symptômes, et jusqu’à quel point. Pour ce faire, avec son équipe, elle a passé en revue les études consacrées à ce type de produits, et entrepris certaines recherches. Non sans difficultés d’ailleurs…
Dès le départ, la Chaire a recruté plusieurs femmes pour expérimenter l’actée à grappes noires. Le rhizome et la racine de cette plante de sous-bois avaient la réputation de soulager les symptômes de la ménopause. En 2000 déjà, l’actée avait donné des résultats prometteurs lors d’une étude préliminaire menée par l’équipe de Sylvie Dodin à partir de modèles cellulaires. Coup de théâtre en 2003: la Chaire cesse brusquement son expérience. Pourquoi? «Le résumé d’une autre étude réalisée sur des souris suggérait que cette plante augmentait le risque d’apparition de métastases pulmonaires, explique la professeure. Le doute était semé, même si l’étude n’a finalement pas été publiée dans une revue scientifique, et même si je n’ai jamais réussi à communiquer avec ses auteurs.» Le Comité d’éthique et le groupe de recherche ont convenu qu’il fallait suspendre l’expérience.
Le cas de l’huile d’onagre s’est réglé encore plus rapidement. «Après une bonne revue des publications scientifiques, nous avons choisi de ne pas passer à l’étape expérimentale par insuffisance de données probante», se souvient Sylvie Dodin. Il aurait fallu que le potentiel de bénéfices soit drôlement grand pour compenser le fait que cette huile est une source d’oméga-6, un acide gras déjà surabondant dans la diète des Nord-Américains et associé à des ennuis de santé cardiovasculaire.
Médaille d’or au millepertuis
Exit l’actée à grappes noires et l’huile d’onagre… mais bienvenue au millepertuis et aux oméga-3! «Le millepertuis est certainement le produit naturel le plus efficace parmi ceux que nous avons regardés de près», souligne Sylvie Dodin. Les résultats de l’étude qu’elle a menée avec des collègues de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHUQ ont été publiés en 2009 dans la revue scientifique Menopause: The Journal of the North American Menopause Society.
Selon ces données, la qualité de vie des patientes s’améliore lorsqu’elles prennent des capsules de millepertuis séché. Elles dorment mieux et leurs bouffées de chaleur diminuent en nombre et en intensité. Bref, la vie reprend ses couleurs. Le mécanisme d’action n’est cependant pas établi. «Le millepertuis est un des produits associés à l’amélioration des symptômes de dépression légère ou modérée», explique la chercheuse. Peut-être la plante modifie-t-elle la perception des bouffées de chaleur chez les femmes.
Avant de canoniser ce produit, il faudrait de toute façon mener des recherches sur des groupes étendus pendant une longue période, indique Mme Dodin. Car son étude a montré que les femmes qui prenaient un placebo, autrement dit des capsules de rien du tout, notaient elles aussi une certaine amélioration de leur état, bien que plus faible…
Autre raison de mener plus de recherches: la grande variabilité dans la fréquence et dans l’intensité des bouffées de chaleur rend difficile l’observation de résultats vraiment tranchés.
La modestie des résultats caractérise aussi l’autre étude menée par Sylvie Dodin, qui portait sur les acides oméga-3. Publiée en février 2009 dans l’American Journal of Clinical Nutrition par Sylvie Dodin et des collègues, la recherche montre que les participantes consommant un acide gras oméga-3 d’origine marine, sous forme de trois gélules riches en EPA par jour, ont vu leurs symptômes de détresse psychologique et de dépression légère diminuer par rapport au groupe-témoin. Sans pour autant disparaître totalement.
«Les oméga-3 semblent améliorer l’humeur, l’envie fréquente de pleurer, les épisodes agressifs, et éliminer une bouffée de chaleur par jour, surtout pour les femmes en périménopause qui ne souffrent pas de symptômes dépressifs plus sévères, précise Sylvie Dodin. Cet impact serait équivalent aux résultats obtenus avec des antidépresseurs.»
Sans constituer des remèdes magiques, certains produits naturels ont donc une réelle influence sur la qualité de vie de celles qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avoir recours aux hormones de synthèse. En plus des produits qu’elle a elle-même étudiés, la chercheuse mentionne les phytoestrogènes, des hormones d’origine végétale. Sylvie Dodin a d’ailleurs participé à la plus récente édition du Guide des produits naturels des Éditions Protégez-vous qui distingue les substances vraiment efficaces de la poudre de perlimpinpin.
Changement d’optique
Toutes ses recherches de la dernière décennie ont changé la façon de voir de la gynécologue. À propos des symptômes de la ménopause, lorsqu’ils sont légers, comme pour prévenir divers problèmes de santé, elle estime aujourd’hui qu’il vaut mieux consommer les produits naturels dans leur plus simple appareil, et non en suppléments. Un bon filet de saumon plutôt qu’une capsule d’oméga-3, ou du lait de soya et des graines de lin plutôt que des extraits concentrés en phytoestrogènes. «On sait maintenant que le soya et les graines de lin exercent leurs effets bénéfiques non seulement grâce aux hormones végétales qu’ils contiennent, mais aussi par leur synergie avec d’autres éléments de ces plantes, fait remarquer la chercheuse. Un supplément pris isolément en grande quantité est donc ingéré sans les effets des cofacteurs, potentiellement très importants.»
Autre avantage des aliments entiers: on évite le risque de surconsommation des éléments actifs extraits de produits naturels. Surtout que le dosage idéal est rarement établi et que la surdose n’est pas sans conséquence. Sylvie Dodin cite en exemple les vitamines antioxydantes, qui agissent contre le cancer et certains mécanismes liés au vieillissement: des antioxydants comme le bêta-carotène et la vitamine E n’exerceraient leur effet que pris à faibles doses et pourraient au contraire avoir un effet pro-oxydant à doses élevées. Comme on ignore pour l’instant le seuil à partir duquel l’effet bénéfique antioxydant ne s’exerce plus, il devient plus sûr et plus agréable d’adopter une alimentation variée, riche en fruits et légumes.
Cette leçon, elle l’applique aussi aux produits naturels ayant un effet bénéfique sur les symptômes de la ménopause. Sylvie Dodin est aujourd’hui convaincue que le soulagement de ces symptômes passe par un plan de bataille sur plusieurs fronts. Ce qui inclut l’activité physique. Une étude récente à laquelle elle a collaboré montre en effet que la pratique de la marche à bon rythme pendant 45 minutes trois fois par semaine a un effet mesurable sur la qualité de vie des femmes approchant la ménopause.
Agir sur plusieurs fronts comprend également un souci pour l’équilibre mental. Quand elle rencontre ses patientes de 50 ans, la gynécologue aime bien utiliser l’analogie du sac à dos. Elle leur parle alors du poids des contraintes familiales et professionnelles que trop de femmes traînent sur leur dos, pour expliquer l’effet des changements hormonaux sur leur corps et leur humeur. «Lorsque le terrain hormonal devient cahoteux et irrégulier, le sac à dos lourd et mal équilibré devient beaucoup plus difficile à porter. Comme médecins, nous pouvons proposer de stabiliser le terrain hormonal avec l’hormonothérapie, mais la ménopause reste le moment idéal pour marquer un temps d’arrêt, vider son sac à dos et le remplir avec modération et équilibre. En faisant une bonne place à la vie personnelle.»
Autrement dit, ni les produits naturels ni l’hormonothérapie ne constituent des solutions uniques et universelles, chaque femme devant plutôt adopter une approche intégrée de sa santé. En résumé, sa recommandation ne ressemble en rien à une ordonnance médicale traditionnelle, mais davantage à un conseil éclairé qui convient à tous. C’est-à-dire? Tendre vers une vie active et épanouie, et adopter le régime alimentaire crétois: beaucoup de fruits et légumes, des poissons, et même une goutte de vin, tellement plus agréable à prendre en bonne compagnie qu’un cocktail de capsules.
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