Le magazine Contact

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Printemps 2006

Sur la route

D'un diplômé à l'autre, les chemins empruntés varient. Une fois l'an, l'ADUL part "Sur la route" pour vous faire connaître des diplômés au parcours inusité ou touchant.

LOUIS DIONNE
Études à l’UL
: Médecine 1957
Profession: Chirurgien oncologue, cofondateur de la Maison Michel-Sarrazin
Lieu de résidence: Québec

    Sans la persistance et la ténacité de Louis Dionne, la Maison Michel-Sarrazin n’aurait jamais existé. Il aura fallu 15 ans à ce médecin pour convraince la société québecoise et les autorités du domaine de la santé qu’on pouvait dépenser de l’argent pour une maison qui accueillerait, pour le dernier droit de leur vie, une quinzaine de malades en phase terminale de cancer. «Les gens ne comprenaient pas notre désir de consacrer temps et argent à des mourants», explique ce spécialiste du cancer, qui a pratiqué à l’Hôtel-Dieu de Québec et enseigné à l’Université Laval.

En 1969, alors qu’il participe à un congrès de médecine à Londres, Louis Dionne fait la visite du St. Christopher’s Hospice, où l’on prend soin des malades en fin de vie. C’est la révélation! Avec de nombreux collaborateurs, le Dr Dionne module le concept londonien pour en faire le modèle québécois: un lieu dont l’atmosphère familiale rappelle le domicile et permet au mourant de terminer ses jours en compagnie des personnes qui lui sont chères. «À cette époque, nous ne savions pas quoi faire avec les mourants dans les hôpitaux, déplore-t-il. Ni les infirmières ni les médecins ne recevaient de formation en ce sens. Les mourants dérangeaient.»
 
L’une des grandes satisfactions de Louis Dionne est de constater ce qu’est devenu l’établissement du chemin Saint-Louis, à Québec: un centre hospitalier privé à but non lucratif qui fait office de pionnier dans le domaine des soins aux mourants et où se pratique, en collaboration avec l’Université Laval, l’enseignement et la recherche en soins palliatifs. La philosophie de cette Maison, née en 1989, a eu beaucoup d’influence sur le milieu: 14 autres centres du même type sont maintenant en action au Québec et 12 autres sont en gestation.

«La Maison Michel-Sarrazin est un projet de société, assure le médecin. Sa mise sur pied a pu se réaliser grâce à la foi et au travail admirable de gens d’affaires, de directeurs d’hopitaux, de bénévoles – on en compte pas moins de 350 actuellement – et de donateurs.» Le Dr Dionne insiste aussi pour souligner l’apport de son épouse, Claudette Gagnon. D’ailleurs, le fonds mis sur pied à l’occasion du 25e anniversaire de la Maison porte le nom de «Claudette et Louis Dionne».


DANIEL G. VAILLANCOURT
Études à l’UL
: Philosophie 1979
Profession: Directeur adjoint, AirMédic Ambulance aérienne
Lieu de résidence: Chicoutimi

    Bossuet, Montaigne, Platon: les citations fusent à la vitesse de l’éclair de la bouche de Daniel Vaillancourt. Ce passionné a «fait ses humanités» et donne aujourd’hui dans… l’humanitaire. «Quand tu as, par exemple, transporté un petit cœur de Boston à Québec pour un enfant en attente de transplantation et que tu apprends que cet enfant est aujourd’hui en parfaite santé, tu as vraiment l’impression de participer à une œuvre formidable.» Basé à Chicoutimi, AirMédic porte secours aux personnes en détresse: depuis 2001, ses avions et hélicoptères ambulances ont effectué plus d’un millier de missions, allant du transport d’organes au transfert interhospitalier de patients, en passant par des missions de rapatriement.


CLAUDIA BERNAL
Études à l’UL
: Français 1993
Profession: Artiste multidisciplinaire
Lieu résidence: Montréal; a émigré de la Colombie en 1991

    Depuis près de 10 ans, Claudia Bernal expose ses œuvres engagées. Cette passionnée de langue et de littérature met au cœur de ses vidéos-performances-installations ses préoccupations sociales et politiques : l’influence de la mondialisation sur les cultures autochtones ou les femmes déplacées par la violence en Colombie, par exemple. «L’artiste a un rôle à jouer: au-delà de l’objet, l’art doit être action», dit-elle. Cet hiver, son exposition Monument à Ciudad Juarez, créée d’abord au Mexique, a voyagé un peu partout au Canada. Il s’agit d’un émouvant hommage aux 300 femmes qui, depuis 1999, ont été torturées et assassinées à Ciudad Juarez, ville mexicaine de transit, à la frontière des États-Unis. Ces crimes non résolus ont plongé dans la terreur les femmes de cette ville ouvrière, mais très peu attiré l’attention de l’État.


ESTELLE GÉNÉREUX, alias Souris Bouquine
Études à l’UL: Communication 1979
Profession: Comédienne, auteure, pédagogue
Lieu de résidence: Québec
Publication: Quatre livres de la collection Souris Bouquine raconte…, Éditions Lauzier Lajeunesse.

    Branle-bas à la bibliothèque! Le grand livre de la connaissance a disparu. Aidée du Chat Pitre, Souris Bouquine part à sa recherche. Saura-t-elle sauver tous les livres qui risquent de s’effacer à jamais? Depuis 1991, la lauréate 2004 du Prix d’excellence des arts et de la culture de l’Institut canadien de Québec promène ainsi sa souris violette de festivals en écoles, de salons du livre en salles de spectacle (3 000 représentations au Québec et en Europe) et transmet avec magie sa passion de la lecture aux petits de 3 à 8 ans et à leurs parents conquis.


NICOLAS DUSSAULT
Études à l’UL
: Musique 2004
Profession: Directeur artistique (Holland America Line) et enseignant
Lieu résidence: Québec

    Quand il n’est pas dans une salle de cours à enseigner la musique, ce pianiste de formation parcourt, des mois durant, les plus belles mers du monde à bord des bateaux-croisières de la Holland America Line. Dans ces salles de spectacle flottantes, il dirige l’orchestre qui accompagne chanteurs, humoristes et virtuoses invités à divertir les passagers. «Cet emploi m’amène aussi à coordonner le travail d’une vingtaine de musiciens à bord et me permet de visiter des pays sur les cinq continents. C’est vraiment merveilleux!»
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