Opération Morilles
J.-André Fortin prévoit une année record pour les morilles québécoises et incite le milieu à s'y préparer.
Par Jean Hamann
Une manne risque de s’abattre sur le nord québécois cet été, et il faut s’organiser pour en tirer profit. C’est la raison pour laquelle J.-André Fortin, du Département des sciences du bois et de la forêt, a mis en place l’opération Morilles 2006. «Dans les deux premières années qui suivent un feu de forêt, il y a des poussées considérables de morilles, signale l’expert en mycologie. En 2005, près de 400 000 ha de forêts ont brûlé dans le nord du Québec. Nous saurons au début de juin s’il y a des morilles en quantité industrielle sur une partie de ces sites et nous serons prêts!»
La morille est le deuxième champignon gastronomique le plus recherché au monde après la truffe et elle se transige à des prix qui ne cessent de grimper. Les explosions de morilles après feu étaient bien connues dans l’Ouest canadien, mais ce n’est que tout récemment qu’elles ont aussi été documentées au Québec par Luc Sirois, chercheur au Centre d’études nordiques et professeur à l’Université du Québec à Rimouski.
Appel à la mobilisation
Pour organiser la récolte, il faut se préparer, a expliqué J.-André Fortin lors d’un colloque qu’il a organisé sur la question en février. Il faut d’abord repérer les sites incendiés sur des cartes topographiques et, dès le début de la saison, identifier rapidement les sites productifs. Entre temps, il faut mobiliser non seulement les cueilleurs, mais aussi les pourvoyeurs qui les logeront, les acheteurs de champignons et les investisseurs, en plus d’organiser la livraison des morilles vers les entreprises de transformation situées plus au sud.
Lors de cet événement, la mycologue américaine Trish Wurtz de la University of Alaska Fairbanks a témoigné du boum fongique qui avait suivi les feux de forêts de 2004, en Alaska. Alertés par la chercheuse, les cueilleurs ont récolté 60 tonnes métriques de morilles en 55 jours de travail. «L’opération qu’elle a menée nous sert de modèle», avoue J.-André Fortin.
Le colloque a également été marqué par l’assemblée de fondation de l’Association pour la commercialisation des champignons forestiers, à laquelle est étroitement associé M. Fortin. Trois mois plus tard, l’organisme compte déjà plus de 125 membres en règle, et c’est sous son égide que s’organise l’opération Morilles 2006. Pour ceux qui voudraient participer à ce Klondyke anticipé, l’information sera disponible en juin sur le site de l’Association, bientôt en ligne.
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La morille est le deuxième champignon gastronomique le plus recherché au monde après la truffe et elle se transige à des prix qui ne cessent de grimper. Les explosions de morilles après feu étaient bien connues dans l’Ouest canadien, mais ce n’est que tout récemment qu’elles ont aussi été documentées au Québec par Luc Sirois, chercheur au Centre d’études nordiques et professeur à l’Université du Québec à Rimouski.
Appel à la mobilisation
Pour organiser la récolte, il faut se préparer, a expliqué J.-André Fortin lors d’un colloque qu’il a organisé sur la question en février. Il faut d’abord repérer les sites incendiés sur des cartes topographiques et, dès le début de la saison, identifier rapidement les sites productifs. Entre temps, il faut mobiliser non seulement les cueilleurs, mais aussi les pourvoyeurs qui les logeront, les acheteurs de champignons et les investisseurs, en plus d’organiser la livraison des morilles vers les entreprises de transformation situées plus au sud.
Lors de cet événement, la mycologue américaine Trish Wurtz de la University of Alaska Fairbanks a témoigné du boum fongique qui avait suivi les feux de forêts de 2004, en Alaska. Alertés par la chercheuse, les cueilleurs ont récolté 60 tonnes métriques de morilles en 55 jours de travail. «L’opération qu’elle a menée nous sert de modèle», avoue J.-André Fortin.
Le colloque a également été marqué par l’assemblée de fondation de l’Association pour la commercialisation des champignons forestiers, à laquelle est étroitement associé M. Fortin. Trois mois plus tard, l’organisme compte déjà plus de 125 membres en règle, et c’est sous son égide que s’organise l’opération Morilles 2006. Pour ceux qui voudraient participer à ce Klondyke anticipé, l’information sera disponible en juin sur le site de l’Association, bientôt en ligne.
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