Priorité au développement durable
L'Université pose des gestes concrets pour accentuer son virage vert.
Par Serge Beaucher
Engagée sur une voie verte depuis plusieurs années, l’Université Laval s’est donné un second souffle, l’an dernier, en réaffirmant son engagement environnemental et en l’élargissant à l’ensemble du concept de développement durable. «Nous en avons fait une priorité institutionnelle, affirme le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce. Et il ne s’agit pas d’un simple exercice de relations publiques pour donner une image favorable de notre institution. Nos actions donnent d’ailleurs déjà des résultats tangibles.»
En 1994, l’Université avait été la première au Québec à se doter d’une politique environnementale. En avaient découlé un programme de récupération multimatière dans les pavillons (750 tonnes en 2006), puis un projet de récupération de matières compostables, de même que plusieurs autres mesures visant notamment l’efficacité énergétique et la gestion des espaces verts du campus.
Par son nouvel engagement, l’Université veut maintenant devenir chef de file dans toutes les dimensions du développement durable, c’est-à-dire sociale et économique, en plus d’environnementale. «Les trois aspects sont d’égale importance car ils mènent tous à l’humain, précise M. Bauce. Ils concernent le milieu de vie de l’individu (environnement), son mode de vie (social) et son niveau de vie (économique), tout cela contribuant à la qualité de vie en général.»
La table est mise
L’un des premiers gestes posés l’an dernier a été la mise sur pied d’une table de concertation permanente représentative de toute la communauté universitaire. Objectif: élaborer une vision institutionnelle à long terme ainsi que des objectifs et des stratégies de développement durable. Il en résulte une Politique du développement durable, dont la version finale sera rendue publique à la fin de l’automne. Cette politique, qui tient compte d’un sondage effectué l’hiver dernier auprès des étudiants et du personnel, énoncera les grands objectifs de l’Université en matière de développement durable ainsi que les axes d’intervention à venir, incluant un plan d’action biennal.
Pour soutenir les initiatives découlant de cette démarche, un fonds de développement durable a été créé et jouit d’une caisse de 2 millions$ (400 000 $ par année pendant cinq ans). En plus d’assurer le fonctionnement de la table de concertation, le fonds appuiera divers projets novateurs de la communauté universitaire et financera des études permettant l’élaboration d’indicateurs de performance qui serviront à mesurer les progrès accomplis.
Déjà quelques projets ont reçu l’aide du fonds, dont le service de prêt d’une vingtaine de bicyclettes pour les résidents du campus, en collaboration avec l’organisme Vélo-Ville. L’élimination du recours aux sacs de plastique par la librairie coopérative Zone a également profité d’un financement du fonds, de même que la conversion du magazine Contact au papier 100 % recyclé. Autre initiative soutenue par le fonds: la réalisation du bilan de carbone de l’Université. En cours depuis six mois, cette étude permettra de quantifier toutes les sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’Université, pour trois années de références (2000, 2006 et 2007). «Ce bilan nous aidera à nous donner des cibles et à vérifier les résultats de nos actions», note M. Bauce.
Beaucoup d’actions
Et des actions, il y en a déjà eu beaucoup, comme le montrent plus de 150 gestes concrets notés dans l’inventaire des réalisations de développement durable, actuellement en préparation. Parmi les plus récentes réalisations dans le domaine de l’environnement, M. Bauce cite les améliorations apportées, en 2008, à la centrale thermique (ajout d’une chaudière à vapeur utilisant l’électricité et optimisation de la combustion), ce qui a entraîné une réduction de 20% d’émissions de GES, sans compter l’économie d’énergie inhérente. Il mentionne aussi l’acquisition d’une première voiture hybride à batterie rechargeable pour la patrouille de sécurité sur le campus.
Sur le plan social, le vice-recteur parle du récent virage santé de l’Université, qui se traduit entre autres par une campagne de sensibilisation et une meilleure offre de menus et d’aliments sains. Il signale également la certification «Établissement vert Brundtland» obtenue en 2008 par le Service des résidences, le seul lieu d’hébergement universitaire au Québec à détenir ce statut qui reconnaît les efforts de ses usagers en matière de développement durable.
Enfin, concernant l’aspect économique du développement durable, Éric Bauce estime que le plus grand objectif doit être la santé financière de l’Université. Du même souffle, il note qu’après plusieurs années de déficit, l’établissement a bouclé son exercice 2007-2008 avec un résultat équilibré.
Tout cela sans parler des recherches et des formations en lien avec le développement durable, de plus en plus nombreuses. «En fait, résume le vice-recteur exécutif, ce que nous voulons instaurer à l’Université, c’est une culture du développement durable, de nouvelles valeurs qui entrent dans le quotidien des étudiants et de l’ensemble de la communauté universitaire pour ensuite passer dans la société. Cela fait partie de notre mission à titre d’établissement de formation.»
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En 1994, l’Université avait été la première au Québec à se doter d’une politique environnementale. En avaient découlé un programme de récupération multimatière dans les pavillons (750 tonnes en 2006), puis un projet de récupération de matières compostables, de même que plusieurs autres mesures visant notamment l’efficacité énergétique et la gestion des espaces verts du campus.
Par son nouvel engagement, l’Université veut maintenant devenir chef de file dans toutes les dimensions du développement durable, c’est-à-dire sociale et économique, en plus d’environnementale. «Les trois aspects sont d’égale importance car ils mènent tous à l’humain, précise M. Bauce. Ils concernent le milieu de vie de l’individu (environnement), son mode de vie (social) et son niveau de vie (économique), tout cela contribuant à la qualité de vie en général.»
La table est mise
L’un des premiers gestes posés l’an dernier a été la mise sur pied d’une table de concertation permanente représentative de toute la communauté universitaire. Objectif: élaborer une vision institutionnelle à long terme ainsi que des objectifs et des stratégies de développement durable. Il en résulte une Politique du développement durable, dont la version finale sera rendue publique à la fin de l’automne. Cette politique, qui tient compte d’un sondage effectué l’hiver dernier auprès des étudiants et du personnel, énoncera les grands objectifs de l’Université en matière de développement durable ainsi que les axes d’intervention à venir, incluant un plan d’action biennal.
Pour soutenir les initiatives découlant de cette démarche, un fonds de développement durable a été créé et jouit d’une caisse de 2 millions$ (400 000 $ par année pendant cinq ans). En plus d’assurer le fonctionnement de la table de concertation, le fonds appuiera divers projets novateurs de la communauté universitaire et financera des études permettant l’élaboration d’indicateurs de performance qui serviront à mesurer les progrès accomplis.
Déjà quelques projets ont reçu l’aide du fonds, dont le service de prêt d’une vingtaine de bicyclettes pour les résidents du campus, en collaboration avec l’organisme Vélo-Ville. L’élimination du recours aux sacs de plastique par la librairie coopérative Zone a également profité d’un financement du fonds, de même que la conversion du magazine Contact au papier 100 % recyclé. Autre initiative soutenue par le fonds: la réalisation du bilan de carbone de l’Université. En cours depuis six mois, cette étude permettra de quantifier toutes les sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’Université, pour trois années de références (2000, 2006 et 2007). «Ce bilan nous aidera à nous donner des cibles et à vérifier les résultats de nos actions», note M. Bauce.
Beaucoup d’actions
Et des actions, il y en a déjà eu beaucoup, comme le montrent plus de 150 gestes concrets notés dans l’inventaire des réalisations de développement durable, actuellement en préparation. Parmi les plus récentes réalisations dans le domaine de l’environnement, M. Bauce cite les améliorations apportées, en 2008, à la centrale thermique (ajout d’une chaudière à vapeur utilisant l’électricité et optimisation de la combustion), ce qui a entraîné une réduction de 20% d’émissions de GES, sans compter l’économie d’énergie inhérente. Il mentionne aussi l’acquisition d’une première voiture hybride à batterie rechargeable pour la patrouille de sécurité sur le campus.
Sur le plan social, le vice-recteur parle du récent virage santé de l’Université, qui se traduit entre autres par une campagne de sensibilisation et une meilleure offre de menus et d’aliments sains. Il signale également la certification «Établissement vert Brundtland» obtenue en 2008 par le Service des résidences, le seul lieu d’hébergement universitaire au Québec à détenir ce statut qui reconnaît les efforts de ses usagers en matière de développement durable.
Enfin, concernant l’aspect économique du développement durable, Éric Bauce estime que le plus grand objectif doit être la santé financière de l’Université. Du même souffle, il note qu’après plusieurs années de déficit, l’établissement a bouclé son exercice 2007-2008 avec un résultat équilibré.
Tout cela sans parler des recherches et des formations en lien avec le développement durable, de plus en plus nombreuses. «En fait, résume le vice-recteur exécutif, ce que nous voulons instaurer à l’Université, c’est une culture du développement durable, de nouvelles valeurs qui entrent dans le quotidien des étudiants et de l’ensemble de la communauté universitaire pour ensuite passer dans la société. Cela fait partie de notre mission à titre d’établissement de formation.»
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