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Automne 2008

En un éclair

Des nouvelles de la forêt Montmorency, dernière remise de diplômes, des nouvelles structures de recherche, de l'oeuvre de Fernand Dumont et plus...

LA FORÊT MONTMORENCY, RÉSERVE DE BIODIVERSITÉ

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs a annoncé la création d’une réserve de biodiversité qui couvrira 13 % du territoire de la forêt d’enseignement et de recherche de l’Université. Une telle inclusion dans le réseau des aires protégées du Québec assurera la conservation de cet échantillon représentatif de la forêt boréale québécoise, tout en permettant aux étudiants en foresterie d’acquérir une expérience pratique en lien avec les aires protégées.

Située à 70 km au nord de Québec, la forêt Montmorency couvre un territoire de 66 km2. Elle est mise en valeur depuis 1964 par l’Université qui y a implanté un programme d’enseignement et de recherche axé sur l’aménagement intégré des ressources. Ce site se veut une vitrine des pratiques respectant les règles de l’utilisation polyvalente et du développement durable des forêts.

Au terme d’une consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), six secteurs feront partie de la réserve de biodiversité, notamment le bassin du lac Laflamme, où l’impact des précipitations acides est étudié depuis 20 ans, les corridors longeant les rivières Montmorency et Noire, le secteur des Cascades, où le bouleau jaune atteint sa limite nord de distribution, et la tourbière du lac Joncas. Depuis trois ans, les six secteurs sont gérés comme des aires protégées, c’est-à-dire qu’on n’y pratique plus de coupes forestières.

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10 000 NOUVEAUX DIPLÔMÉS

En cette année faste à Québec, l’Université a remis onze diplômes honorifiques à des personnalités provenant d’horizons très divers. Près de 10 000 étudiants ont également reçu le diplôme qui marque la réussite de leur programme d’études se terminant aux sessions d’été 2007, d’automne 2007 ou d’hiver 2008: 6446 baccalauréats, 2552 maîtrises et 297 doctorats.

La dernière en date à avoir reçu un doctorat honoris causa, avec dignité et émotion, est la chanteuse Céline Dion, qualifiée de «remarquable ambassadrice du Québec à l’étranger» par le recteur Denis Brière.

Dix autres personnes ont obtenu des doctorats d’honneur au cours du printemps et de l’été: Bernard Barataud, administrateur de l’Association française contre les myopathies et promoteur de la recherche universitaire en génétique; Michel Casevitz, spécialiste de linguistique grecque; Virgil P. Elizondo, fondateur du Mexican American Cultural Center de San Antonio au Texas; Yves Fortier, président et associé principal chez Ogilvy Renault; Bernard Labadie, directeur musical de l’orchestre de chambre Les Violons du Roy; Mike Lazaridis, président-directeur général de la firme canadienne Research in Motion qui commercialise le BlackBerry; Ginette Lemire Rodger, première vice-présidente de la pratique professionnelle et chef de direction des soins infirmiers à l’Hôpital d’Ottawa; Ismaïl Serageldin, directeur de la bibliothèque d’Alexandrie (Égypte); Maurice Tanguay, président d’Ameublements Tanguay et fondateur de la Fondation Maurice-Tanguay; et Philippe Van Parijs, titulaire de la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale à l’Université catholique de Louvain.

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CHANGEMENTS DANS LES STRUCTURES DE RECHERCHE


Le vice-rectorat à la recherche et à la création se réorganise en créant trois nouvelles entités. D’abord, le Bureau de liaison entreprise-université (BLEU), qui a pour mission de faciliter la collaboration avec les entreprises et de valoriser la recherche et la création par le transfert technologique et par l’innovation sociale. Son mandat consiste à accompagner les chercheurs dans toutes les étapes du processus de valorisation d’une invention ou d’une création.

Vient ensuite le Bureau de la recherche et de la création, chargé de mettre en place toutes les conditions qui permettent un développement efficace et harmonieux de la recherche et de la création subventionnées. Finalement, le Bureau des chaires s’occupera de la promotion, de l’encadrement et du soutien à la création et au suivi des chaires à l’Université, ainsi qu’auprès des instituts et hôpitaux affiliés.

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UN PRÉSIDENT ET UN DOYEN

Pierre Genest est le nouveau président du Conseil d’administration de l’Université Laval, où il siège depuis 2007. L’actuaire a fait carrière dans le domaine de l’assurance et dirige le Conseil d’administration du Groupe financier SSQ. Par ailleurs, Thierry Belleguic a été nommé doyen de la Faculté des lettres.

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EN CHANTIER

La cité universitaire poursuit sa transformation physique par divers projets qui auront nécessité, d’ici 2012, des investissements de l’ordre de 400 millions $. Parmi eux, alors que prendra bientôt fin le chantier du complexe intégré de formation en sciences de la santé (ci-contre), qui absorbe et double la superficie du pavillon Ferdinand-Vandry, débutera la transformation complète du PEPS pour en faire un équipement régional de haut niveau. Les travaux d’installation du centre pour le calcul de haute performance dans l’ancien accélérateur de particules vont également bon train et plusieurs pavillons font l’objet de mises aux normes.

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À LA FOIS DOCTEURE ET INFIRMIÈRE


L’Université va de l’avant avec son projet de création d’un programme de doctorat en sciences infirmières. Il s’agira d’un doctorat de recherche classique de 90 crédits, qui offre une grande souplesse au niveau des études à temps partiel.

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L’INTÉGRALE DE FERNAND DUMONT

Catholique de gauche, grand érudit, indépendantiste revendiquant fortement son identité québécoise, Fernand Dumont fut un remarquable penseur. Pour Jean-Jacques Simard, professeur au Département de sociologie, M. Dumont est difficile à classer. «S’il était sociologue, alors il était un sociologue impérial», dit-il à propos de celui qui a enseigné à l’Université de 1955 à 1994. «Un auteur d’une telle envergure, poursuit-il, regardait toutes les perspectives de sa propre perspective, et réinterprétait le savoir acquis dans un dialogue constant avec tous les auteurs qui ont défini le regard moderne des humains sur le social.»

Jean-Jacques Simard tenait ces propos en mai, lors d’une table ronde organisée à l’occasion du lancement, par les Presses de l’Université Laval, d’un coffret réunissant en cinq tomes la totalité des écrits de Fernand Dumont, décédé en 1997. Cette somme de plus de 3 600 pages comprend essais, poèmes et mémoires.
 
Selon René-Michel Roberge, directeur de la seconde thèse de doctorat de M. Dumont à la Faculté de théologie et des sciences religieuses, dans les années 1980, Fernand Dumont a toujours été théologien. «On lui doit notamment d’avoir tissé des liens entre la théologie savante et la foi populaire, de même qu’entre la théo­logie et les autres sciences humaines», souligne-t-il.
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