Création d’une chaire sur la démocratie et les institutions parlementaires
En cette année du 400e anniversaire de Québec, l'Université crée une chaire qui s'intéressera au parlementarisme, valeur historique au Québec.
Par Nathalie Dufour, Fondation de l'Université Laval
L’Assemblée nationale du Québec est l’une des plus vieilles institutions parlementaires au monde. La démocratie parlementaire est donc une valeur fondamentale de notre société. Pourtant, ses principes de base demeurent mal connus, particulièrement chez les jeunes électeurs qui semblent peu intéressés par la chose.
Afin de mieux faire connaître le parlementarisme québécois, et d’améliorer la compréhension des enjeux et des difficultés auxquels sont confrontés les systèmes parlementaires et les démocraties contemporaines, l’Université Laval (les facultés des sciences sociales et de droit) et l’Assemblée nationale du Québec ont mis sur pied la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires. La création de cette chaire s’inscrit parmi les premières activités du 400e anniversaire de la Capitale.
La Chaire poursuit quatre objectifs: créer un pôle d’excellence universitaire sur la démocratie et les institutions politiques; faire des institutions parlementaires un sujet particulier de recherche, d’enseignement et de formation en droit, en science politique et en sciences sociales; sensibiliser des étudiants de haut niveau à tous les aspects du parlementarisme dans les démocraties modernes; favoriser l’ouverture de la communauté parlementaire québécoise.
Le titulaire de cette chaire est Louis Massicotte, professeur au Département de science politique. M. Massicotte est internationalement reconnu comme spécialiste des institutions électorales et parlementaires. Les activités de la Chaire s’organiseront en concertation avec des partenaires ciblés qui sont, en plus de l’Université Laval et de l’Assemblée nationale du Québec, le Directeur général des élections, le Vérificateur général, le Protecteur du citoyen, le Commissaire au lobbyisme et l’Assemblée nationale française. La Fondation mènera sous peu une campagne de financement pour soutenir les activités de la Chaire.
***
LOUIS MASSICOTTE VEUT UNE CHAIRE EXTRAVERTIE
Le titulaire de la toute nouvelle Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires est diplômé de l’Université Laval (Science politique 1975 et 1979). Il a enseigné dans différentes universités à Montréal, Ottawa, Washington, Lille et Beijing avant de rentrer au bercail en 2007. Rencontré peu après la création de la Chaire, Louis Massicotte se dit optimiste à l’égard de la démocratie parlementaire.
Compte tenu de la faible participation électorale et du peu de confiance de la population en ses élus, doit-on s’inquiéter de l’avenir du parlementarisme et de celui de la démocratie?
– Non, je pense que ces craintes sont exagérées. Avec un recul historique, on constate qu’il y a eu des crises plus graves que celles qu’on vit aujourd’hui. Durant les années 1930, le parlementarisme a été remis en question un peu partout dans les sociétés occidentales. Beaucoup de gens soutenaient alors que le parlementarisme générait l’impuissance. La crise économique de l’époque illustrait pour eux l’incapacité de l’État à résoudre les problèmes. Les réformes institutionnelles envisagées alors étaient nettement plus draconiennes qu’aujourd’hui. Les jeunes universitaires flirtaient dangereusement avec les modèles autoritaires à la Hitler, à la Mussolini et à la Staline. La démocratie parlementaire avait fort peu de partisans.
Mais cet engouement pour les systèmes autoritaires a heureusement disparu après la Seconde Guerre mondiale et, surtout, depuis la chute du communisme. Comme l’a dit Churchill, «la démocratie parlementaire, c’est le pire des régimes, à condition qu’on veuille bien faire abstraction de tous les autres».
Quel sera le rôle de la Chaire sur la question des réformes du système parlementaire ?
– J’insiste sur le fait qu’il s’agit d’une chaire de recherche universitaire et non pas d’un lieu d’activisme politique. Son rôle, c’est de faire progresser la connaissance de notre système parlementaire et de favoriser la discussion sur les changements que nous pouvons y apporter. Ce n’est pas de favoriser ou de promouvoir une façon de faire plus qu’une autre.
Je veux également que la Chaire soit extravertie, c’est-à-dire qu’il y ait beaucoup d’échanges afin d’apprendre des expériences de systèmes parlementaires établis ailleurs et de faire connaître les réussites du système québécois.
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Afin de mieux faire connaître le parlementarisme québécois, et d’améliorer la compréhension des enjeux et des difficultés auxquels sont confrontés les systèmes parlementaires et les démocraties contemporaines, l’Université Laval (les facultés des sciences sociales et de droit) et l’Assemblée nationale du Québec ont mis sur pied la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires. La création de cette chaire s’inscrit parmi les premières activités du 400e anniversaire de la Capitale.
La Chaire poursuit quatre objectifs: créer un pôle d’excellence universitaire sur la démocratie et les institutions politiques; faire des institutions parlementaires un sujet particulier de recherche, d’enseignement et de formation en droit, en science politique et en sciences sociales; sensibiliser des étudiants de haut niveau à tous les aspects du parlementarisme dans les démocraties modernes; favoriser l’ouverture de la communauté parlementaire québécoise.
Le titulaire de cette chaire est Louis Massicotte, professeur au Département de science politique. M. Massicotte est internationalement reconnu comme spécialiste des institutions électorales et parlementaires. Les activités de la Chaire s’organiseront en concertation avec des partenaires ciblés qui sont, en plus de l’Université Laval et de l’Assemblée nationale du Québec, le Directeur général des élections, le Vérificateur général, le Protecteur du citoyen, le Commissaire au lobbyisme et l’Assemblée nationale française. La Fondation mènera sous peu une campagne de financement pour soutenir les activités de la Chaire.
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LOUIS MASSICOTTE VEUT UNE CHAIRE EXTRAVERTIE
Le titulaire de la toute nouvelle Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires est diplômé de l’Université Laval (Science politique 1975 et 1979). Il a enseigné dans différentes universités à Montréal, Ottawa, Washington, Lille et Beijing avant de rentrer au bercail en 2007. Rencontré peu après la création de la Chaire, Louis Massicotte se dit optimiste à l’égard de la démocratie parlementaire.
Compte tenu de la faible participation électorale et du peu de confiance de la population en ses élus, doit-on s’inquiéter de l’avenir du parlementarisme et de celui de la démocratie?
– Non, je pense que ces craintes sont exagérées. Avec un recul historique, on constate qu’il y a eu des crises plus graves que celles qu’on vit aujourd’hui. Durant les années 1930, le parlementarisme a été remis en question un peu partout dans les sociétés occidentales. Beaucoup de gens soutenaient alors que le parlementarisme générait l’impuissance. La crise économique de l’époque illustrait pour eux l’incapacité de l’État à résoudre les problèmes. Les réformes institutionnelles envisagées alors étaient nettement plus draconiennes qu’aujourd’hui. Les jeunes universitaires flirtaient dangereusement avec les modèles autoritaires à la Hitler, à la Mussolini et à la Staline. La démocratie parlementaire avait fort peu de partisans.
Mais cet engouement pour les systèmes autoritaires a heureusement disparu après la Seconde Guerre mondiale et, surtout, depuis la chute du communisme. Comme l’a dit Churchill, «la démocratie parlementaire, c’est le pire des régimes, à condition qu’on veuille bien faire abstraction de tous les autres».
Quel sera le rôle de la Chaire sur la question des réformes du système parlementaire ?
– J’insiste sur le fait qu’il s’agit d’une chaire de recherche universitaire et non pas d’un lieu d’activisme politique. Son rôle, c’est de faire progresser la connaissance de notre système parlementaire et de favoriser la discussion sur les changements que nous pouvons y apporter. Ce n’est pas de favoriser ou de promouvoir une façon de faire plus qu’une autre.
Je veux également que la Chaire soit extravertie, c’est-à-dire qu’il y ait beaucoup d’échanges afin d’apprendre des expériences de systèmes parlementaires établis ailleurs et de faire connaître les réussites du système québécois.
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