Le magazine Contact

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Hiver 2008

Ce que vous en pensez

Une question sur la musique et les commentaires d'un lecteur sur lla flore de Québec au temps de Champlain et sur la démographie des débuts de Québec.

UN CD DISPONIBLE
Benoit Doiron (Chimie 1971)

Dans votre article intitulé: «François Leclerc, aux oreilles de Champlain», vous décrivez son CD émis par Terra Nova. Pouvez-vous me laisser savoir où je pourrais me le procurer?

Excellent travail à toute l’équipe Contact!

NDLR : on peut commander le disque: viamusique.ca/400disques.html; le CD est aussi vendu dans tous les kiosques de souvenirs du 400e.

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QUÉBEC, AVEC LES MOTS DE CHAMPLAIN
Denis Grégoire de Blois, Ottawa

J’ai lu avec attention les textes du numéro Hiver 2008 et je me permets de vous offrir quelques commentaires.

C’est sous le patronage de l’Université Laval que, pour la première fois en 1870, l’ensemble des Œuvres de Champlain furent publiées par l’abbé Laverdière, professeur d’histoire à l’Université Laval. Je possède un exemplaire de la seconde édition, en trois tomes, d’où je tire les extraits suivants au sujet de la flore de la région de Québec. Les Œuvres de Champlain ont été rééditées en 1973.

(passage de Champlain en 1603) «… Au bout de laditte ifle, ie vy vn torrent d’eau (ndlr : les chutes Montmorency) qui desbordoit de dessus une grande montaigne de laditte riuiere de Canadas, & dessus la ditte montaigne est terre unie & plaisante à veoir, bien que dedans les dittes terres lL’on voit de haultes montaignes, qui peuvent estre à quelques vingt ou vingt-cinq lieues dans les terres, qui font proches du premier sault du Saguenay. Nous vinsmes mouiller l’ancre à Québec, qui est un destroict de laditte riviere de Canadas, qui a quelque trois cens pas de large. Il y a à ce destroict, du costé du Nort, une montaigne assez haulte, qui va en abaissant des deux costez; tout le reste est pays uny & beau, où il y a de bonnes terres pleines d’arbres, comme chesnes, cyprés, boulles, sapins & trembles, & autres arbres fruictiers sauvages, & vignes; qui faict qu’à mon opinion, si elles estoient cultivées, elles seroient bonne comme les nostres. Il y a long de la coste dudict Quebec, des diamants dans des rochers d’ardoyse, qui sont meilleurs que ceux d’Alençon …»
    Œuvres de Champlain, Québec, 1870, I-II-III, p. 89-90

(Champlain de retour à Québec en 1608) «De l’ifle d’Orléans iusques à Quebecq, y a vue lieue, & y arrivay le 3, luillet : où estant, ie cherchay lieu propre pour nostre habitation, mais ie n’en peu prouver de plus commode, ny mieux situé que la pointe de Quebecq, ainsi appelle des sauvages, laquelle estoit remplie de noyers. Aussitost j’emploiay vue partie de nos ouvriers à les abbatre pour y faire nostre habitation, l’autre à fcier des aix, & l’autre fouiller la cave & faire des fossez : & l’autre à aller quérir nos commoditez à Tadoussac avec la barque. La première chose que nous fismes fut le magazin pour mettre nos vivres à couvert, qui fut promptement fait par la diligence d un chacun, & le soin que l’en eu.»
     Œuvres de Champlain, Québec, 1870, I-II-II, p. 296

(Dans l’édition de 1632, Champlain ajoute) «ie fis mettre tout le reste à défricher autour de l’habitation, afin de faire des jardinages pour y semer des grains & graines, pour voir comme le tout succederoit, d’autant que la terre paroissoit fort bonne.»
    Œuvres de Champlain, Québec, 1870, IV-VI, p. 793

L’autre article de ce numéro commence, pour la période de 1608-1759, par «Il était une fois quelques centaines de Français…». Sur la base des écrits de Champlain, Mgr Tanguay, statisticien à Ottawa, avant d’être généalogiste, a établi l’évolution de la population de Québec entre 1608 et 1629, année de la prise de Québec par les frères Kirke. Entre 1608, alors que le nombre d’hivernants a été de 25, et 1628, alors que le nombre d’hivernants a été 55, le nombre maximum d’hivernants a été de 79, en 1621. Il a atteint le nombre de 112 en 1629, en raison de la présence de soldats anglais qui n’avaient rien de colons. En 1631, il y avait 101 hivernants à Québec. Il faudra attendra la vague d’immigration du Perche, à compter de 1632, et le retour de Champlain en 1633 pour finalement voir la population de Québec augmenter substantiellement.
    À travers les Registres, Mgr Tanguay, Montréal, 1886

Dans le même article, en se référant à Samuel de Champlain, on utilise le qualificatif «l’énigmatique». J’en fus estomaqué. De tous les personnages de cette époque, il me semblait que Champlain fût l’un des mieux connus. Nous ne savons rien de son enfance, mais sa vie d’explorateur est mieux documentée que la plupart des gens de son époque.
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