Le magazine Contact

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Hiver 2005

24 h d’humanité

Une activité peu banale attire les cégépiens sur le campus.

    10h30. Dimanche 17 octobre 2004. Dans un amphithéâtre du pavillon Charles-De Koninck, une soixantaine de cégépiens assistent à une conférence sur la création littéraire. Certains ont la colonne vertébrale plutôt molle et les paupières lourdes. Le corps a du mal à suivre, mais les cerveaux sont alertes. L’interaction est excellente entre le conférencier et les étudiants.

La scène serait banale s’il ne s’agissait pas de la dernière intervention des 15 professeurs de Laval qui se sont relayés pour animer la troisième édition des 24 heures des sciences humaines. Pendant 24 heures consécutives, des cégépiens ont assisté à une série de conférences données par des professeurs de l’une ou l’autre des 6 facultés de sciences humaines.

«Je n’ai pas tellement l’habitude de dire bonsoir en débutant un cours et bonne nuit en quittant la salle», remarque Lucie Lauzière, professeure et vice-doyenne à la Faculté de droit, visiblement ravie d’avoir offert une conférence autour de minuit.«J’ai été très impressionné par la qualité des questions posées, remarque Jean Bernier, professeur au Département de relations industrielles. Ces jeunes sont très allumés!»

C’est Céline Cyr, conseillèreà la gestion des études à la Faculté de droit, qui a suggéré la tenue de ce marathon pour souligner le 350e anniversaire de l’Université Laval en 2002. Guy Lévesque, son homologue à la Faculté des sciences de l’éducation, a saisi la balle au bond et assumé la coordination de l’événement pourles deux premières années. «L’idée était de donner une image dynamique de nos professeurs, explique-t-il. Les commentaires des jeunes étaient tellement enthousiastes que nous avons recommencé l’année suivante.» En 2004, Jean-François Poirier, du Bureau d’information et de promotion, a pris le relais.

Réunir 60 cégépiens dans une salle pendant plus de 24 heures ne s’improvise pas.Outre la sollicitation des professeurs et la confection d’un horaire de conférences, ainsi que la gestion des inscriptions (il faut, entre autres, s’assurer que les jeunes sont bien inscrits dans un cégep et que les mineurs ont l’autorisation de leurs parents), la dizaine d’organisateurs doivent prévoir la nourriture (quasi à volonté), une salle de séjour pour les repas et les pauses ainsi qu’une aire de repos pour ceux qui ne tiendraient pas le coup. Il faut aussi assurer l’hébergement à l’hôtel (aux frais de l’Université) pour ceux qui viennent de l’extérieur de la région. Seul le transport est aux frais des étudiants.

Cette rencontre constitue une belle occasion pour les jeunes de préciser leur choix d’études,mais ce ne sont pas des vacances. Outre de devoir d’assister à 15 conférences de 50 minutes en ligne, les participants devaient se plier à 3 activités de synthèse en équipe. «Nous prenons aussi les présences et ils doivent participer en posant des questions», ajoute Jean-François Poirier. À la fin, un prix était remisà l’équipe qui a le mieux fait lors des synthèses.Tous ceux qui ont participé aux 24 heures ont reçu une attestation des mains du recteur Michel Pigeon.

L’événement commence à bénéficier d’une certaine renommée dans le réseau collégial. «Pour des raisons de logistique et de confort des participants, la participation était limitée à 50 étudiants lors des deux premières années, rappelle Jean-François Poirier. Cette année, nous avons accepté 60 cégépiens, mais il y en avait autant sur la liste d’attente.Il faudra songer à augmenter notre capacité d’accueil.»

Guy Lévesque aimerait bien que la formule soit adoptée par d’autres facultés. «Il y a de belles possibilités dans la plupart des domaines d’enseignementde l’Université», remarque-t-il. Le défi est lancé, mais cette fois à toutes les facultés!
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