Une dixième station pour le Nord
Dès sa mise à l'essai, le bateau du Centre d'études nordiques a permis d'identifier le lac le plus profond du Québec.
Par Jean Hamann
Le Centre d’études nordiques (CEN) disposait déjà de neuf stations de recherche dispersées entre la baie James et la limite nord du Nunavut. Depuis quelques semaines, il en compte une dixième… qui est aquatique et mobile. En effet, le CEN vient de faire l’acquisition de son tout premier bateau de recherche, qui a été baptisé le Louis-Edmond Hamelin afin de saluer le créateur de cette unité de recherche. Le lancement du navire, qui a eu lieu le 2 août, coïncidait jour pour jour avec le dépôt de l’arrêt ministériel de 1961, corédigé par Louis-Edmond Hamelin et présenté par le premier ministre Jean Lesage, créant officiellement le Centre d’études nordiques.
D’une longueur de huit mètres, ce bateau d’aluminium équipé de matériel sophistiqué permet l’exploration et la cartographie des fonds marins et lacustres. «C’est probablement le meilleur équipement du genre en milieu universitaire au Canada», estime Patrick Lajeunesse, professeur au Département de géographie et chercheur au CEN, qui en sera le principal utilisateur. Le bateau a coûté 130 000 $ et l’équipement installé à bord vaut près de 700 000 $. On y trouve, entre autres, un profileur de sédiments, un sonar à balayage latéral et un échosondeur multifaisceaux grâce auxquels les chercheurs peuvent établir la composition des sédiments marins et lacustres et cartographier les fonds.
Jusqu’à présent, l’équipe de Patrick Lajeunesse utilisait une petite embarcation de type Zodiac ou une plate-forme pour sillonner les plans d’eau. «Lorsque le vent se levait, il fallait annuler les sorties», raconte le chercheur qui travaille notamment à la baie d’Hudson.
Le plus profond lac du Québec
En juillet, le bateau a été mis à l’essai sur lac Walker, un plan d’eau long de 35 km situé sur la Côte-Nord, dans la réserve faunique Port-Cartier–Sept-Îles. La cartographie complète du fond de ce vaste lac a été réalisée sans anicroche par l’équipe de Patrick Lajeunesse et de Pierre Francus de l’INRS. L’exercice a permis d’établir que ce lac a une profondeur maximale de 280 mètres, ce qui en fait le plus profond lac naturel du Québec. Le précédent record (252 m) était détenu par le lac du cratère des Pingualuit situé dans la région du Nunavik.
Au cours des prochaines années, le Louis-Edmond Hamelin servira à des recherches menées sur des plans d’eau du Québec, depuis le Saint-Laurent jusqu’à la baie d’Hudson. Il peut croiser aussi bien en eaux profondes qu’à proximité des rives. «C’est un équipement qui appartient au CEN et tous les membres du centre pourront l’utiliser», précise le chercheur.
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D’une longueur de huit mètres, ce bateau d’aluminium équipé de matériel sophistiqué permet l’exploration et la cartographie des fonds marins et lacustres. «C’est probablement le meilleur équipement du genre en milieu universitaire au Canada», estime Patrick Lajeunesse, professeur au Département de géographie et chercheur au CEN, qui en sera le principal utilisateur. Le bateau a coûté 130 000 $ et l’équipement installé à bord vaut près de 700 000 $. On y trouve, entre autres, un profileur de sédiments, un sonar à balayage latéral et un échosondeur multifaisceaux grâce auxquels les chercheurs peuvent établir la composition des sédiments marins et lacustres et cartographier les fonds.
Jusqu’à présent, l’équipe de Patrick Lajeunesse utilisait une petite embarcation de type Zodiac ou une plate-forme pour sillonner les plans d’eau. «Lorsque le vent se levait, il fallait annuler les sorties», raconte le chercheur qui travaille notamment à la baie d’Hudson.
Le plus profond lac du Québec
En juillet, le bateau a été mis à l’essai sur lac Walker, un plan d’eau long de 35 km situé sur la Côte-Nord, dans la réserve faunique Port-Cartier–Sept-Îles. La cartographie complète du fond de ce vaste lac a été réalisée sans anicroche par l’équipe de Patrick Lajeunesse et de Pierre Francus de l’INRS. L’exercice a permis d’établir que ce lac a une profondeur maximale de 280 mètres, ce qui en fait le plus profond lac naturel du Québec. Le précédent record (252 m) était détenu par le lac du cratère des Pingualuit situé dans la région du Nunavik.
Au cours des prochaines années, le Louis-Edmond Hamelin servira à des recherches menées sur des plans d’eau du Québec, depuis le Saint-Laurent jusqu’à la baie d’Hudson. Il peut croiser aussi bien en eaux profondes qu’à proximité des rives. «C’est un équipement qui appartient au CEN et tous les membres du centre pourront l’utiliser», précise le chercheur.
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