Nos Grands diplômés
Chaque année, l'ADUL honore huit de ses membres en leur remettant la médaille Gloire de l'Escolle. Ces Grands diplômés se démarquent par leurs réalisations et un parcours professionnel hors du commun.
André Boulanger (Génie mécanique 1974 et 1976) a toujours travaillé dans l’univers des services publics, que ce soit pour Gaz Métro de 1983 à 2003, ou pour Hydro-Québec. Comme président d’Hydro-Québec Distribution de 2003 à 2011, cet ingénieur et administrateur a dirigé 8000 employés répartis sur tout le territoire du Québec. Sa marque de commerce: la rigueur de gestion des opérations. Ses activités l’ont amené à l’étranger, notamment en Haïti, en 2004, où une équipe d’Hydro-Québec a aidé à reconstruire le réseau électrique durement endommagé par l’ouragan Jeanne et dans les montagnes de l’Himalaya pour appuyer des amis construisant une infrastructure hydroélectrique. Président d’Hydro-Québec TransÉnergie depuis mars 2011, il veille à garantir la meilleure interface possible entre la production et la distribution d’électricité. Son objectif : que l’électricité soit produite simultanément à sa consommation. Cette gestion de l’équilibre offre-demande sur le réseau le plus vaste en Amérique exige une performance technique de haut niveau. Un défi que M. Boulanger et ses employés chevronnés relèvent chaque jour avec brio.
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Aujourd’hui président et chef de la direction de la toute nouvelle société Investissement Québec, issue de la fusion d’Investissement Québec et de la Société générale de financement, Jacques Daoust (Administration des affaires 1982) considère qu’il dispose des outils nécessaires pour attirer encore plus d’entreprises au Québec. Déjà, au cours de la période où il a dirigé l’ancien Investissement Québec, entre 2006 et 2011, cette société d’État a accordé un financement à 5000 projets qui ont créé 30 000 emplois. M. Daoust a lui-même convaincu plusieurs entreprises étrangères d’investir dans la province, lors de diverses missions de prospection dans le monde, et il a ouvert de nouveaux bureaux à l’extérieur du pays, notamment en Asie. Ce financier et gestionnaire des ressources humaines a auparavant fait carrière au groupe SNC, à la Banque Nationale et à la Banque Laurentienne. Il appartient à un cercle très restreint, celui des rares Québécois membres du Forum économique mondial de Davos. La fréquentation des grands financiers de ce monde n’empêche pas cet homme chaleureux d’aborder la vie avec une bonne pointe d’humour et d’humilité.
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La carrière menée par Jean-Pierre Després (Sciences de l’activité physique 1980, 1981 et 1984) illustre à merveille la façon dont un chercheur peut prendre à bras-le-corps un problème de santé publique, soit le diabète de type 2 qui frappe actuellement 600 000 Québécois. Un diabète qui constitue la première cause de cécité, d’amputation, d’insuffisance rénale et de dialyse. Pour le vaincre, le professeur au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval appelle à une véritable révolution, celle de changer les habitudes de vie des sédentaires afin qu’ils mangent mieux et bougent davantage. Lors de ses études postdoctorales à l’Université de Toronto, en 1985, il a réalisé l’importance de l’obésité abdominale. Plutôt que de parler de poids santé, a-t-il démontré, il faut mesurer le pourcentage de graisse abdominale des personnes, ce qui donne une idée véritable des risques de développer certaines maladies. Ces travaux, qu’il poursuit comme directeur de la recherche en cardiologie au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, en font une sommité internationale pour le traitement de l’obésité.
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Entrepreneur dans l’âme, Luc Dupont (Administration des affaires 1991) a fait sa marque, société après société, dans le secteur des sciences de la vie. Dans un premier temps, avec son frère Éric, il fonde æterna Zentarism, une entreprise spécialisée dans la découverte, le développement et la commercialisation de thérapies en endocrinologie et en oncologie. Les deux frères démarrent ensuite Atrium Innovations, qui produit notamment des vitamines. Au moment où ils vendent cette entreprise, son chiffre d’affaires frôle les 400M$. Loin de s’endormir sur leurs lauriers, voilà que ces deux bâtisseurs se lancent dans la fabrication de nutraceutiques, avant de finalement se tourner vers les cosmétiques, en 2007, avec Immanence Intégrale Dermo Correction. L’entreprise n’est pas cotée en bourse: «Nous voulons prendre le temps de la bâtir de façon solide», dit Luc Dupont. L’entrepreneur croit beaucoup au potentiel des crèmes hydratantes antiâge mises au point dans ses laboratoires et commercialisées dans une dizaine de pays sous la marque IDC. Il est toutefois conscient d’évoluer dans un environnement très concurrentiel.
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Dès l’enfance, Paul Sylvain Frenette (Médecine 1988) savait qu’il exercerait un jour dans le milieu médical. Ce qu’il ne savait pas, par contre, c’est qu’il allait d’abord y faire une incursion en tant que patient atteint de la maladie de Hodgkin, un cancer des ganglions lymphatiques. Une épreuve d’adolescence qui allait sans doute influencer une vocation pour la recherche scientifique. Dès le début de sa carrière, ce médecin spécialisé en hématologie et en oncologie travaille sur les cellules souches. Quelques années plus tard, à la tête de son groupe de recherche à l’hôpital Mount Sinaï de New York, il fait une découverte étonnante : le système nerveux autonome influence le comportement des cellules souches, qui sont par exemple plus nombreuses à circuler dans le sang la nuit. Aujourd’hui premier directeur du Gottesman Stem Cell Institute au Albert Einstein College of Medicine de New York, M. Frenette travaille entre autres sur la drépanocytose, une maladie génétique des globules rouges qui affecte des millions de personnes dans le monde, plus spécialement en Afrique.
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Peu de gens peuvent se targuer de connaître aussi intimement le Canada que Benoît Pelletier (Droit1981). Ce constitutionnaliste a eu l’occasion d’étudier de près le fonctionnement du fédéralisme comme professeur-chercheur à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Il est ensuite passé de la théorie à la pratique. Élu pour la première fois député à l’Assemblé nationale en 1998, il été nommé ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes en 2003, une responsabilité qu’il a conservée jusqu’en 2008. «Le Canada est un pays qui fonctionne bien, estime-t-il, mais son fédéralisme est imparfait. La place du Québec et celle du monde autochtone constituent des défis importants dans l’ensemble canadien.» Revenu à l’enseignement à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, il aime évoquer les situations politiques réelles. Son expérience en politique active l’a aussi sensibilisé à l’importance du fait français en Amérique du Nord. Il a d’ailleurs fondé, à Québec, le Centre de la francophonie des Amériques pour contribuer à resserrer davantage les liens entre les francophones du continent.
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Membre de la congrégation des Missionnaires de l’Immaculée-Conception et infirmière de formation, Marie-Paul Ross (Baccalauréat général 1988; Sciences de l’orientation 1989; Théologie 2000) a été pendant 18 ans coopérante en Amérique latine. À cette mission hors frontières, s’ajoute une mission hors-norme pour une religieuse: comprendre la santé globale de l’être humain, sexualité comprise. Voilà pourquoi cette femme déterminée est devenue la première détentrice d’un doctorat sur mesure en sexologie clinique dans le monde francophone, sanctionné par la Faculté de théologie de l’Université Laval. «L’angoisse des personnes que je rencontre se traduit parfois par des dysfonctions sexuelles, alors qu’à l’inverse, d’autres me consultent pour autre chose, mais découvrent leurs problèmes sexuels.» En 2003, Marie-Paul Ross a fondé l’Institut de développement intégral. Situé à Québec, ce lieu offre aux personnes de suivre des thérapies, pratiquer des exercices physiques et se ressourcer spirituellement pour mieux se comprendre et se soigner. Intolérante à la souffrance, Mme Ross cherche infatigablement à aider ses semblables en leur donnant les moyens de s’en sortir.
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Dès le début de sa carrière, Jean Turmel (Sciences commerciales 1966) s’est dirigé vers le secteur des valeurs mobilières. Toujours à la fine pointe de l’innovation, il a travaillé dans différentes organisations comme Dominion Securities, où il était responsable du marché monétaire, puis Merrill Lynch, avant de passer à la Banque Nationale en 1981. Lorsqu’il a quitté cette institution bancaire en 2005, il était président de la banque des marchés financiers, placements et trésorerie. Président du conseil d’administration de la Bourse de Montréal de 2004 à 2008, ce visionnaire a contribué à la spécialisation de la place boursière dans le marché des produits dérivés. «Cela a permis à Montréal de passer plus facilement à travers la crise financière de 2008», estime-t-il. Jean Turmel est par ailleurs à la tête de Perseus Capital, une société qui gère des fonds d’appariement pour de grandes institutions. Avec son épouse Lorraine Langevin, il a également fondé un centre d’art, le Moulin Lorraine au Lac-Etchemin, et créé un fonds en astrophysique qui a permis à l’Université Laval de disposer d’un nouveau télescope à l’observatoire du Mont-Cosmos.
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Aujourd’hui président et chef de la direction de la toute nouvelle société Investissement Québec, issue de la fusion d’Investissement Québec et de la Société générale de financement, Jacques Daoust (Administration des affaires 1982) considère qu’il dispose des outils nécessaires pour attirer encore plus d’entreprises au Québec. Déjà, au cours de la période où il a dirigé l’ancien Investissement Québec, entre 2006 et 2011, cette société d’État a accordé un financement à 5000 projets qui ont créé 30 000 emplois. M. Daoust a lui-même convaincu plusieurs entreprises étrangères d’investir dans la province, lors de diverses missions de prospection dans le monde, et il a ouvert de nouveaux bureaux à l’extérieur du pays, notamment en Asie. Ce financier et gestionnaire des ressources humaines a auparavant fait carrière au groupe SNC, à la Banque Nationale et à la Banque Laurentienne. Il appartient à un cercle très restreint, celui des rares Québécois membres du Forum économique mondial de Davos. La fréquentation des grands financiers de ce monde n’empêche pas cet homme chaleureux d’aborder la vie avec une bonne pointe d’humour et d’humilité.
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La carrière menée par Jean-Pierre Després (Sciences de l’activité physique 1980, 1981 et 1984) illustre à merveille la façon dont un chercheur peut prendre à bras-le-corps un problème de santé publique, soit le diabète de type 2 qui frappe actuellement 600 000 Québécois. Un diabète qui constitue la première cause de cécité, d’amputation, d’insuffisance rénale et de dialyse. Pour le vaincre, le professeur au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval appelle à une véritable révolution, celle de changer les habitudes de vie des sédentaires afin qu’ils mangent mieux et bougent davantage. Lors de ses études postdoctorales à l’Université de Toronto, en 1985, il a réalisé l’importance de l’obésité abdominale. Plutôt que de parler de poids santé, a-t-il démontré, il faut mesurer le pourcentage de graisse abdominale des personnes, ce qui donne une idée véritable des risques de développer certaines maladies. Ces travaux, qu’il poursuit comme directeur de la recherche en cardiologie au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, en font une sommité internationale pour le traitement de l’obésité.
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Entrepreneur dans l’âme, Luc Dupont (Administration des affaires 1991) a fait sa marque, société après société, dans le secteur des sciences de la vie. Dans un premier temps, avec son frère Éric, il fonde æterna Zentarism, une entreprise spécialisée dans la découverte, le développement et la commercialisation de thérapies en endocrinologie et en oncologie. Les deux frères démarrent ensuite Atrium Innovations, qui produit notamment des vitamines. Au moment où ils vendent cette entreprise, son chiffre d’affaires frôle les 400M$. Loin de s’endormir sur leurs lauriers, voilà que ces deux bâtisseurs se lancent dans la fabrication de nutraceutiques, avant de finalement se tourner vers les cosmétiques, en 2007, avec Immanence Intégrale Dermo Correction. L’entreprise n’est pas cotée en bourse: «Nous voulons prendre le temps de la bâtir de façon solide», dit Luc Dupont. L’entrepreneur croit beaucoup au potentiel des crèmes hydratantes antiâge mises au point dans ses laboratoires et commercialisées dans une dizaine de pays sous la marque IDC. Il est toutefois conscient d’évoluer dans un environnement très concurrentiel.
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Dès l’enfance, Paul Sylvain Frenette (Médecine 1988) savait qu’il exercerait un jour dans le milieu médical. Ce qu’il ne savait pas, par contre, c’est qu’il allait d’abord y faire une incursion en tant que patient atteint de la maladie de Hodgkin, un cancer des ganglions lymphatiques. Une épreuve d’adolescence qui allait sans doute influencer une vocation pour la recherche scientifique. Dès le début de sa carrière, ce médecin spécialisé en hématologie et en oncologie travaille sur les cellules souches. Quelques années plus tard, à la tête de son groupe de recherche à l’hôpital Mount Sinaï de New York, il fait une découverte étonnante : le système nerveux autonome influence le comportement des cellules souches, qui sont par exemple plus nombreuses à circuler dans le sang la nuit. Aujourd’hui premier directeur du Gottesman Stem Cell Institute au Albert Einstein College of Medicine de New York, M. Frenette travaille entre autres sur la drépanocytose, une maladie génétique des globules rouges qui affecte des millions de personnes dans le monde, plus spécialement en Afrique.
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Peu de gens peuvent se targuer de connaître aussi intimement le Canada que Benoît Pelletier (Droit1981). Ce constitutionnaliste a eu l’occasion d’étudier de près le fonctionnement du fédéralisme comme professeur-chercheur à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Il est ensuite passé de la théorie à la pratique. Élu pour la première fois député à l’Assemblé nationale en 1998, il été nommé ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes en 2003, une responsabilité qu’il a conservée jusqu’en 2008. «Le Canada est un pays qui fonctionne bien, estime-t-il, mais son fédéralisme est imparfait. La place du Québec et celle du monde autochtone constituent des défis importants dans l’ensemble canadien.» Revenu à l’enseignement à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, il aime évoquer les situations politiques réelles. Son expérience en politique active l’a aussi sensibilisé à l’importance du fait français en Amérique du Nord. Il a d’ailleurs fondé, à Québec, le Centre de la francophonie des Amériques pour contribuer à resserrer davantage les liens entre les francophones du continent.
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Membre de la congrégation des Missionnaires de l’Immaculée-Conception et infirmière de formation, Marie-Paul Ross (Baccalauréat général 1988; Sciences de l’orientation 1989; Théologie 2000) a été pendant 18 ans coopérante en Amérique latine. À cette mission hors frontières, s’ajoute une mission hors-norme pour une religieuse: comprendre la santé globale de l’être humain, sexualité comprise. Voilà pourquoi cette femme déterminée est devenue la première détentrice d’un doctorat sur mesure en sexologie clinique dans le monde francophone, sanctionné par la Faculté de théologie de l’Université Laval. «L’angoisse des personnes que je rencontre se traduit parfois par des dysfonctions sexuelles, alors qu’à l’inverse, d’autres me consultent pour autre chose, mais découvrent leurs problèmes sexuels.» En 2003, Marie-Paul Ross a fondé l’Institut de développement intégral. Situé à Québec, ce lieu offre aux personnes de suivre des thérapies, pratiquer des exercices physiques et se ressourcer spirituellement pour mieux se comprendre et se soigner. Intolérante à la souffrance, Mme Ross cherche infatigablement à aider ses semblables en leur donnant les moyens de s’en sortir.
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Dès le début de sa carrière, Jean Turmel (Sciences commerciales 1966) s’est dirigé vers le secteur des valeurs mobilières. Toujours à la fine pointe de l’innovation, il a travaillé dans différentes organisations comme Dominion Securities, où il était responsable du marché monétaire, puis Merrill Lynch, avant de passer à la Banque Nationale en 1981. Lorsqu’il a quitté cette institution bancaire en 2005, il était président de la banque des marchés financiers, placements et trésorerie. Président du conseil d’administration de la Bourse de Montréal de 2004 à 2008, ce visionnaire a contribué à la spécialisation de la place boursière dans le marché des produits dérivés. «Cela a permis à Montréal de passer plus facilement à travers la crise financière de 2008», estime-t-il. Jean Turmel est par ailleurs à la tête de Perseus Capital, une société qui gère des fonds d’appariement pour de grandes institutions. Avec son épouse Lorraine Langevin, il a également fondé un centre d’art, le Moulin Lorraine au Lac-Etchemin, et créé un fonds en astrophysique qui a permis à l’Université Laval de disposer d’un nouveau télescope à l’observatoire du Mont-Cosmos.
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