Les mauvais gras disculpés?
Les gras saturés et les gras trans contenus dans les produits laitiers ne sont pas aussi nocifs qu'on l'avait cru : pourquoi cette confusion?
Par Jean Hamann
Des études démontrent maintenant que les gras saturés ne sont pas les démons annoncés et que les gras trans laitiers ne sont pas néfastes pour la santé, a soutenu Benoît Lamarche, professeur au Département des sciences des aliments et de nutrition, lors du colloque annuel du Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA), le 30 mai.
Pourquoi un tel revirement? «La mauvaise réputation des gras saturés a commencé dans les années 1950 lorsqu’une étude a montré que le risque de maladies coronariennes dans sept pays était directement lié à l’abondance de gras saturés dans la diète, a rappelé Benoît Lamarche. Plusieurs études ont ensuite révélé que le taux de mauvais cholestérol augmentait en fonction de la consommation de gras saturés.» Il n’en fallait pas plus pour que les consignes nutritionnelles fassent de ces gras l’ennemi à abattre et que les produits laitiers, qui représentent une source importante de gras saturés, se retrouvent sur la ligne de feu.
La réalité est cependant plus complexe, a démontré le chercheur. En 2010, une vaste étude épidémiologique menée auprès de 360 000 sujets suivis pendant 14 ans révélait que la consommation de gras saturés n’avait aucun effet sur le risque cardiovasculaire et semblait même réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. « Ces résultats ont soulevé beaucoup de discussions au sein des organisations chargées d’émettre des recommandations nutritionnelles », souligne-t-il.
Il y a gras trans et gras trans
Le cas des gras trans semblait plus clair. Personne ne met en doute les effets négatifs des gras trans industriels; c’est pourquoi des mesures ont été prises pour les éliminer. Mais qu’en était-il des gras trans naturels dont la principale source dans notre alimentation est maintenant les produits laitiers? À moins d’en consommer des quantités astronomiques, cette source de gras trans ne modifie ni le profil lipidique ni le risque de maladies cardiovasculaires, indiquent les travaux menés par l’équipe de Benoît Lamarche au sein du Centre STELA.
Au cours des prochaines années, les scientifiques ne manqueront pas de pain sur la planche pour concilier toutes les données issues des études sur les gras et pour les convertir en recommandations fiables et digestes pour le commun des mortels. Sinon, tout cet éclairage scientifique ne fera qu’aveugler les consommateurs qui y verront encore moins clair dans les choix alimentaires qu’ils doivent faire.
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Pourquoi un tel revirement? «La mauvaise réputation des gras saturés a commencé dans les années 1950 lorsqu’une étude a montré que le risque de maladies coronariennes dans sept pays était directement lié à l’abondance de gras saturés dans la diète, a rappelé Benoît Lamarche. Plusieurs études ont ensuite révélé que le taux de mauvais cholestérol augmentait en fonction de la consommation de gras saturés.» Il n’en fallait pas plus pour que les consignes nutritionnelles fassent de ces gras l’ennemi à abattre et que les produits laitiers, qui représentent une source importante de gras saturés, se retrouvent sur la ligne de feu.
La réalité est cependant plus complexe, a démontré le chercheur. En 2010, une vaste étude épidémiologique menée auprès de 360 000 sujets suivis pendant 14 ans révélait que la consommation de gras saturés n’avait aucun effet sur le risque cardiovasculaire et semblait même réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. « Ces résultats ont soulevé beaucoup de discussions au sein des organisations chargées d’émettre des recommandations nutritionnelles », souligne-t-il.
Il y a gras trans et gras trans
Le cas des gras trans semblait plus clair. Personne ne met en doute les effets négatifs des gras trans industriels; c’est pourquoi des mesures ont été prises pour les éliminer. Mais qu’en était-il des gras trans naturels dont la principale source dans notre alimentation est maintenant les produits laitiers? À moins d’en consommer des quantités astronomiques, cette source de gras trans ne modifie ni le profil lipidique ni le risque de maladies cardiovasculaires, indiquent les travaux menés par l’équipe de Benoît Lamarche au sein du Centre STELA.
Au cours des prochaines années, les scientifiques ne manqueront pas de pain sur la planche pour concilier toutes les données issues des études sur les gras et pour les convertir en recommandations fiables et digestes pour le commun des mortels. Sinon, tout cet éclairage scientifique ne fera qu’aveugler les consommateurs qui y verront encore moins clair dans les choix alimentaires qu’ils doivent faire.
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