Théodore Wildi, le gentil génie
Pédagogue et entrepreneur, l'homme a inspiré des générations d'ingénieurs et de techniciens.
Par Marie Dufour
«C’est un être rare!» Voilà comment Maurice Morneau dépeint Théodore Wildi. M. Morneau est membre du comité qui a recommandé que le Fonds de la relève et de développement en génie électrique et génie informatique s’appelle désormais Fonds de la relève Théodore-Wildi. Qui est donc le personnage visé par cet hommage?
Éminent professeur retraité du Département de génie électrique et génie informatique de l’Université Laval, Théodore Wildi a aussi mené en parallèle une brillante carrière dans le monde des affaires. Sa contribution au domaine du génie est remarquable. Au chapitre de ses réalisations marquantes, soulignons la fondation de l’École d’électricité industrielle où l’on formait des techniciens, la création de deux entreprises de renom, Gentec et Lab-Volt, ainsi que la rédaction de Électrotechnique, un ouvrage de référence qui, paru il y a 30 ans, est toujours en usage dans les programmes de génie électrique au Québec.
À la fois maître et élève
«Ma plus grande satisfaction professionnelle est d’avoir formé des générations d’ingénieurs présents partout au Québec, notamment ceux qui ont construit le réseau électrique d’Hydro-Québec», confie M. Wildi. De leur côté, ses anciens étudiants gardent un souvenir impérissable de cet excellent pédagogue, de ce passionné qui aimait tant sa matière qu’il devenait contagieux.
Théodore Wildi a toujours accordé beaucoup d’importance à la vulgarisation de la science. Alors qu’il était professeur à l’Université Laval, il suivait les cours d’un de ses collègues pour approfondir ses connaissances. «C’est en voulant expliquer de manière simple à mes élèves techniciens le fonctionnement des dispositifs électriques et électroniques que je me suis rendu compte que je ne comprenais pas moi-même comment ça marchait! Il a donc fallu que j’étudie à fond des équations longues comme le bras en vue de les simplifier. J’ai beaucoup appris en côtoyant mes élèves. Grâce à eux, j’ai enrichi mes propres connaissances.»
Outre ses qualités de pédagogue, Théodore Wildi se distingue par sa générosité, sa grande délicatesse et sa simplicité. «Ce travailleur infatigable donne sans compter et partage volontiers son savoir, ajoute Maurice Morneau. Encore aujourd’hui, sur son site Web, il s’entretient avec des ingénieurs qui sollicitent son avis.»
Retour d’ascenseur
De son côté, M. Wildi ne tarit pas d’éloges sur ses étudiants. «Dès le début de ma carrière, rapporte-t-il, je n’en revenais pas de voir leur évolution après quatre ans sur les bancs de l’Université. Des gens brillants, motivés, audacieux, enthousiastes. C’était un de mes grands plaisirs de voir ces jeunes ingénieurs prendre immédiatement leur place dans l’industrie.» Le professeur-entrepreneur est aussi reconnaissant à son premier employeur: l’Université Laval. «On m’a donné cette liberté d’action qui m’a permis de m’épanouir aussi en dehors de la vie universitaire», dit-il en pensant à ses entreprises qui continuent d’engager des finissants en génie de l’Université Laval.
Après une carrière aussi bien remplie, on peut s’attendre à toutes sortes d’honneurs, dont celui de prêter son nom à un fonds de soutien à la relève. M. Morneau est convaincu que cette figure de proue du domaine du génie peut inciter les gens à donner. «Des héros, il n’en pleut pas, souligne-t-il. Voilà pourquoi le choix de Théodore Wildi s’est rapidement imposé.» Le principal intéressé, lui, fait preuve d’humilité. «Je suis à la fois surpris et très touché que l’on ait pensé à moi pour nommer ce fonds. J’ai moi-même obtenu une bourse durant mes études. Sans cet appui, en tant qu’immigré suisse, je n’aurais pu bénéficier d’une formation universitaire.»
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Éminent professeur retraité du Département de génie électrique et génie informatique de l’Université Laval, Théodore Wildi a aussi mené en parallèle une brillante carrière dans le monde des affaires. Sa contribution au domaine du génie est remarquable. Au chapitre de ses réalisations marquantes, soulignons la fondation de l’École d’électricité industrielle où l’on formait des techniciens, la création de deux entreprises de renom, Gentec et Lab-Volt, ainsi que la rédaction de Électrotechnique, un ouvrage de référence qui, paru il y a 30 ans, est toujours en usage dans les programmes de génie électrique au Québec.
À la fois maître et élève
«Ma plus grande satisfaction professionnelle est d’avoir formé des générations d’ingénieurs présents partout au Québec, notamment ceux qui ont construit le réseau électrique d’Hydro-Québec», confie M. Wildi. De leur côté, ses anciens étudiants gardent un souvenir impérissable de cet excellent pédagogue, de ce passionné qui aimait tant sa matière qu’il devenait contagieux.
Théodore Wildi a toujours accordé beaucoup d’importance à la vulgarisation de la science. Alors qu’il était professeur à l’Université Laval, il suivait les cours d’un de ses collègues pour approfondir ses connaissances. «C’est en voulant expliquer de manière simple à mes élèves techniciens le fonctionnement des dispositifs électriques et électroniques que je me suis rendu compte que je ne comprenais pas moi-même comment ça marchait! Il a donc fallu que j’étudie à fond des équations longues comme le bras en vue de les simplifier. J’ai beaucoup appris en côtoyant mes élèves. Grâce à eux, j’ai enrichi mes propres connaissances.»
Outre ses qualités de pédagogue, Théodore Wildi se distingue par sa générosité, sa grande délicatesse et sa simplicité. «Ce travailleur infatigable donne sans compter et partage volontiers son savoir, ajoute Maurice Morneau. Encore aujourd’hui, sur son site Web, il s’entretient avec des ingénieurs qui sollicitent son avis.»
Retour d’ascenseur
De son côté, M. Wildi ne tarit pas d’éloges sur ses étudiants. «Dès le début de ma carrière, rapporte-t-il, je n’en revenais pas de voir leur évolution après quatre ans sur les bancs de l’Université. Des gens brillants, motivés, audacieux, enthousiastes. C’était un de mes grands plaisirs de voir ces jeunes ingénieurs prendre immédiatement leur place dans l’industrie.» Le professeur-entrepreneur est aussi reconnaissant à son premier employeur: l’Université Laval. «On m’a donné cette liberté d’action qui m’a permis de m’épanouir aussi en dehors de la vie universitaire», dit-il en pensant à ses entreprises qui continuent d’engager des finissants en génie de l’Université Laval.
Après une carrière aussi bien remplie, on peut s’attendre à toutes sortes d’honneurs, dont celui de prêter son nom à un fonds de soutien à la relève. M. Morneau est convaincu que cette figure de proue du domaine du génie peut inciter les gens à donner. «Des héros, il n’en pleut pas, souligne-t-il. Voilà pourquoi le choix de Théodore Wildi s’est rapidement imposé.» Le principal intéressé, lui, fait preuve d’humilité. «Je suis à la fois surpris et très touché que l’on ait pensé à moi pour nommer ce fonds. J’ai moi-même obtenu une bourse durant mes études. Sans cet appui, en tant qu’immigré suisse, je n’aurais pu bénéficier d’une formation universitaire.»
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