La porte des étoiles
Portrait de Frédéric Grandmont, qui vient de remporter le prix de la meilleure thèse de doctorat en astrophysique au Canada.
Par Jean Hamann
Frédéric Grandmont est un être hybride d’une rare espèce. En lui, cohabitent un physicien en quête d’idéal et un homme pragmatique qui avoue candidement son attrait pour les biens et les plaisirs de ce monde. «Pendant longtemps, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait pas de chemin que je pouvais suivre pour satisfaire ces deux aspects de ma personnalité, avoue-t-il. Un jour, quelqu’un m’a dit que c’était à moi de le tracer.»
Il semble que le conseil ait porté fruit puisque le jeune diplômé du Département de physique, génie physique et optique occupe aujourd’hui un poste qui lui permet d’être nettement à l’abri de l’indigence, de contribuer directement au développement économique de la région et d’atteindre ses idéaux scientifiques.
En juin dernier, il recevait la médaille Plaskett 2007 remise à l’auteur de la plus remarquable thèse de doctorat en astrophysique-astronomie déposée au cours des deux dernières années dans une université canadienne.
Malgré un titre plutôt rébarbatif –Développement d’un spectromètre imageur à transformée de Fourier pour l’astronomie–, «sa thèse est un bijou à lire», assure le professeur Laurent Drissen, qui n’a pas hésité à soumettre le travail de son étudiant au concours organisé conjointement par la Société canadienne d’astronomie (CASCA) et la Société royale d’astronomie du Canada.
Fascination et questionnement
Originaire de la région de Trois-Rivières, Frédéric Grandmont s’est intéressé à l’espace dès l’enfance, se nourrissant d’abord de science-fiction. Plus tard, c’est la fascination pour l’inconnu et le questionnement philosophique que suscite la contemplation du ciel qui alimenteront cet intérêt. Après des études collégiales en sciences, entremêlées de cours sur le monde des affaires, il opte pour la physique, après quoi il s’inscrit au baccalauréat en génie physique à l’Université Laval.
Entré à l’emploi de ABB-Bomem, il participe à un projet de télescope spatial puis, tout en conservant son emploi, se joint à l’équipe de Laurent Drissen où il entreprend la réalisation d’une version terrestre du télescope sur lequel il a précédemment travaillé. Grâce au soutien financier de l’Agence spatiale canadienne et d’organismes subventionnaires, il réalise le design de l’instrument et il procède à sa construction à l’Observatoire du Mont Mégantic.
Les premiers résultats obtenus grâce à cet appareil, baptisé SpiOMM, sont probants. «Il s’agit toutefois d’un instrument très complexe, alors que les astrophysiciens préfèrent des outils qu’ils connaissent bien, rapporte M. Drissen. Mais lorsqu’on aura démontré tout son potentiel, SpiOMM pourrait révolutionner l’observation astrophysique, puisqu’il produit plus d’information en moins de temps.»
L’expertise que Frédéric Grandmont a développée au doctorat sert maintenant à son employeur puisque le diplômé travaille à la conception d’un spectromètre imageur pour la prochaine génération de satellites météorologiques américains et européens.
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Il semble que le conseil ait porté fruit puisque le jeune diplômé du Département de physique, génie physique et optique occupe aujourd’hui un poste qui lui permet d’être nettement à l’abri de l’indigence, de contribuer directement au développement économique de la région et d’atteindre ses idéaux scientifiques.
En juin dernier, il recevait la médaille Plaskett 2007 remise à l’auteur de la plus remarquable thèse de doctorat en astrophysique-astronomie déposée au cours des deux dernières années dans une université canadienne.
Malgré un titre plutôt rébarbatif –Développement d’un spectromètre imageur à transformée de Fourier pour l’astronomie–, «sa thèse est un bijou à lire», assure le professeur Laurent Drissen, qui n’a pas hésité à soumettre le travail de son étudiant au concours organisé conjointement par la Société canadienne d’astronomie (CASCA) et la Société royale d’astronomie du Canada.
Fascination et questionnement
Originaire de la région de Trois-Rivières, Frédéric Grandmont s’est intéressé à l’espace dès l’enfance, se nourrissant d’abord de science-fiction. Plus tard, c’est la fascination pour l’inconnu et le questionnement philosophique que suscite la contemplation du ciel qui alimenteront cet intérêt. Après des études collégiales en sciences, entremêlées de cours sur le monde des affaires, il opte pour la physique, après quoi il s’inscrit au baccalauréat en génie physique à l’Université Laval.
Entré à l’emploi de ABB-Bomem, il participe à un projet de télescope spatial puis, tout en conservant son emploi, se joint à l’équipe de Laurent Drissen où il entreprend la réalisation d’une version terrestre du télescope sur lequel il a précédemment travaillé. Grâce au soutien financier de l’Agence spatiale canadienne et d’organismes subventionnaires, il réalise le design de l’instrument et il procède à sa construction à l’Observatoire du Mont Mégantic.
Les premiers résultats obtenus grâce à cet appareil, baptisé SpiOMM, sont probants. «Il s’agit toutefois d’un instrument très complexe, alors que les astrophysiciens préfèrent des outils qu’ils connaissent bien, rapporte M. Drissen. Mais lorsqu’on aura démontré tout son potentiel, SpiOMM pourrait révolutionner l’observation astrophysique, puisqu’il produit plus d’information en moins de temps.»
L’expertise que Frédéric Grandmont a développée au doctorat sert maintenant à son employeur puisque le diplômé travaille à la conception d’un spectromètre imageur pour la prochaine génération de satellites météorologiques américains et européens.
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