Aux parents de jouer!
La méconnaissance financière des jeunes adultes démontre que les parents doivent jouer un rôle plus actif pour que leurs enfants deviennent de bons consommateurs.
Par Pascale Guéricolas
Dès l’âge de deux ou trois semaines, les yeux encore tout collés, les voilà déambulant avec leurs parents dans les centres commerciaux. Quelques tétées plus tard, ils contemplent d’un œil étonné les empilements de boîtes de conserve, bien calés à l’avant du panier d’épicerie. Et dès que l’enfance cède le pas à l’adolescence, c’est déjà leur tour de pratiquer la valse de la carte de crédit. «On consomme comme on respire», constate Marie J. Lachance, professeure au Département de l’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation.
Sauf qu’on oublie parfois de se demander si les enfants apprennent au passage à nager dans la piscine commerciale sans y couler corps et âme. Acquièrent-ils les connaissances pour prendre des décisions de consommateurs éclairés et résister aux sirènes des vendeurs de rêve à crédit?
«Les jeunes n’ont pas d’éducation en matière de finances personnelles», constate Mme Lachance après avoir mené plusieurs enquêtes sur le comportement des jeunes consommateurs. La chercheuse craint même que l’ignorance se transforme en fléau dans le contexte où la gestion d’un budget personnel est de plus en plus complexe. Comme d’autres spécialistes du domaine, elle déplore l’abandon, en 2009, du seul cours d’éducation économique qui existait au secondaire, balayé par le grand vent de la réforme. Le rôle des parents devient donc primordial.
Les jeunes et le crédit: un portrait
Une étude publiée en 2005 par Marie J. Lachance et deux collègues du Département, Pierre Beaudoin et Jean Robitaille, donne un aperçu du manque de connaissances sur le crédit chez les 18 à 29 ans. Près de la moitié des 980 jeunes adultes alors sondés par téléphone ne savaient pas que le taux d’intérêt s’applique dès le premier jour du retrait de fonds avec une carte de crédit. Pire encore, 46% croyaient ne pas payer de frais d’intérêt lorsqu’ils réglaient le montant minimum exigé chaque mois sur leur carte. Même si elle reconnaît que l’inexpérience est le propre de la jeunesse, la spécialiste en consommation s’inquiète de ces résultats: un mauvais dossier de crédit pourra empêcher certains d’atteindre leur rêve –retour aux études, achat d’une maison ou autre.
Le crédit fait pourtant partie de la vie des jeunes d’aujourd’hui: 77% des jeunes adultes interrogés dans cette étude possédaient au moins une carte de crédit. Et les deux tiers avaient une dette à la consommation (excluant les prêts étudiants et l’hypothèque) atteignant en moyenne 3676 $. Ce montant correspondait soit à des avances de fonds non remboursées, soit à l’achat (ou la location) de véhicules, de meubles et d’électroménagers.
«Bien souvent, les jeunes ne savent pas s’ils sont en train de payer avec leur compte ou avec leur marge de crédit, observe Marie J. Lachance. J’ai l’impression qu’ils voient les transactions d’une façon différente des générations précédentes. Lorsqu’ils achètent un lave-vaisselle ou une télé HD en payant par mensualités, ils veulent simplement savoir combien ils vont débourser chaque mois, sans penser qu’il s’agit d’une dette.»
La carte, dissociée de l’argent
Franck Pons, la jeune quarantaine, se reconnaît un peu dans ce portrait puisqu’il a longtemps considéré que sa marge de crédit faisait partie de son budget. Il a fallu que les années passent pour qu’il prenne conscience des conséquences de ses dettes.
Aujourd’hui professeur au Département de marketing et spécialiste de la psychologie des consommateurs, il se réfère à son expérience lorsqu’il constate avec inquiétude que les compagnies de carte de crédit déploient des trésors d’ingéniosité pour séduire la clientèle des jeunes adultes. But de l’opération: vendre du rêve pur en niant tout lien entre une carte de crédit et la réalité de l’argent.
Les institutions émettrices misent aussi sur l’aspect ludique et personnalisé de la carte de crédit. Par exemple, en accumulant des points sur sa carte de crédit aux couleurs des Canadiens de Montréal, le détenteur peut obtenir le privilège de conduire la zamboni au Centre Bell. Ou encore, chaque transaction effectuée avec la carte de crédit associée à un organisme sans but lucratif donne des sous à une cause qui tient à cœur au détenteur: aide humanitaire, protection de la faune, prévention du cancer, etc.
Et ça fonctionne! «Le crédit devient la norme pour une génération qui aime profiter de la vie, en se payant tout, tout de suite, sans avoir la sensation de dépenser», note Franck Pons. Voyages, voitures, divertissement, vêtements griffés, équipement électronique, rien n’est trop beau pour la génération Y, les 20-30 ans actuels, cible de choix des entreprises de marketing. Ces consommateurs disposent d’un revenu inégalé à consacrer à leurs loisirs. Et ce n’est pas fini. «Nos standards de vie sont toujours plus élevés; les parents ne veulent pas que leurs enfants souffrent, et ils n’hésitent pas à se priver pour leur offrir des vêtements populaires», remarque Marie J. Lachance un brin philosophe. Mais ainsi, l’éducation à une consommation responsable ne se fait pas.
À moins que la crise économique s’en charge? Franck Pons le soupçonne en constatant que, contrairement à leurs aînés, les plus jeunes de ses étudiants connaissent la signification du mot faillite et ont une certaine conscience des dangers de la consommation à outrance.
Le sens de l’épargne
Chez les jeunes adultes, la soif de biens et le crédit facile semblent avoir une influence sur leur façon d’épargner. Dans une recherche effectuée en juin 2008, Marie J. Lachance et Jacinthe Cloutier, étudiante à la maîtrise en mesure et évaluation, ont eu la surprise de constater que près de 60% des 18 à 29 ans interrogés détenaient de l’épargne. Sauf qu’ils économisent d’abord et avant tout pour réaliser un projet, donc pour consommer –et non pour parer aux coups durs ou pour éviter le crédit, auquel les jeunes épargnants continuent d’avoir facilement recours.
Par ailleurs, seulement un tiers d’entre eux mettaient régulièrement de l’argent de côté. Cela s’explique peut-être par le fait que les jeunes disposent de moins de revenus, car ils étudient de plus en plus longtemps par rapport à il y a 20 ans. Mme Lachance avance une seconde hypothèse: «Leur relation à l’argent est différente des générations précédentes, tout comme leur vision de l’équilibre entre l’épargne, les dépenses et les revenus.»
Cette façon d’envisager l’épargne pourrait bien provenir de l’enfance, lorsque les parents suggéraient de mettre une partie de l’argent de poche dans la tirelire pour s’acheter quelque chose qui coûte cher.
De compétence familiale
En matière de finances, la famille semble d’ailleurs jouer un rôle d’apprentissage prépondérant. Dans les réponses au sondage sur le crédit mené par Marie J. Lachance et ses deux collègues, les parents venaient au premier rang des sources de connaissances sur les finances personnelles. La chercheuse considère que pères et mères agissent comme des entraîneurs et des modèles, parfois même à leur insu. Très tôt, les enfants les voient prendre des décisions de consommation, ce qui les marquera. Et plus tard, ils devraient pouvoir tenter leurs propres expériences de consommateurs en comptant sur une supervision parentale pour apprendre de leurs erreurs.
Comment léguer de bons réflexes à ses enfants? «Il existe différents styles parentaux en matière de communication de consommation, souligne Mme Lachance. Lorsque les parents gardent toutes les décisions d’achat, leurs jeunes sont moins compétents, tandis qu’ils se montrent plus outillés lorsqu’on leur laisse de la corde.»
Le problème, ajoute-t-elle, c’est que les parents n’ont souvent eux-mêmes rien de grands experts en finances personnelles. Beaucoup d’entre eux se débattent avec un endettement élevé et maîtrisent mal les règles du crédit.
Parfois aussi, l’apprentissage se corse à l’adolescence, époque des conflits et de la contestation. Distinguer les désirs des vrais besoins se complique, constate la chercheuse en communication, particulièrement à une époque où les adolescents évoluent dans un monde technologique, à des années-lumière de la planète des adultes. Comment savoir si le nouveau téléphone intelligent que réclame fiston est un caprice ou un outil pratique?
Malgré tout, Marie J. Lachance maintient que le rôle des parents est primordial: «Il faudrait faire plus dans la famille et la société pour une éducation en matière de consommation. On se met le doigt dans l’œil en croyant que ce n’est pas important.»
***
QUELQUES CONSEILS AUX PARENTS
> La valeur de l’argent. Eh non! l’argent ne sort pas des murs, fussent-ils ceux du guichet! Pour mieux familiariser les enfants au coût de la vie, Marie J. Lachance suggère de parler bidous très tôt avec eux : dépenses de maison, revenus, valeur des objets… Pourquoi ne pas décider en famille la prochaine destination vacances en fonction du budget disponible?
> Responsable de son argent. En faveur de l’argent de poche, l’experte en consommation suggère aussi de bien encadrer cette pratique. L’enfant dépense son allocation de la semaine en deux jours? Attends au prochain samedi! Et mets la main à ta poche pour te payer des friandises, même lors d’une sortie en famille.
> Un œil sur les ados. Les parents peuvent inciter les jeunes qui ont un petit boulot à épargner. Il faut aussi les guider dans l’enfer des contrats, notamment ceux avec les compagnies de cellulaires. Pour éviter les dérapages, on peut opter pour une carte d’appels prépayés.
> Oui à la carte de crédit! Franck Pons suggère de donner une carte de crédit aux jeunes dès 15 ou 16 ans. Et surtout de prendre le temps de regarder ensuite la facture avec l’ado, de lui expliquer les tenants et les aboutissants des taux d’intérêt. Pourquoi? Parce qu’il vaut mieux faire des erreurs en famille que de se retrouver à 25 ans, sans filet, criblé de dettes.
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Sauf qu’on oublie parfois de se demander si les enfants apprennent au passage à nager dans la piscine commerciale sans y couler corps et âme. Acquièrent-ils les connaissances pour prendre des décisions de consommateurs éclairés et résister aux sirènes des vendeurs de rêve à crédit?
«Les jeunes n’ont pas d’éducation en matière de finances personnelles», constate Mme Lachance après avoir mené plusieurs enquêtes sur le comportement des jeunes consommateurs. La chercheuse craint même que l’ignorance se transforme en fléau dans le contexte où la gestion d’un budget personnel est de plus en plus complexe. Comme d’autres spécialistes du domaine, elle déplore l’abandon, en 2009, du seul cours d’éducation économique qui existait au secondaire, balayé par le grand vent de la réforme. Le rôle des parents devient donc primordial.
Les jeunes et le crédit: un portrait
Une étude publiée en 2005 par Marie J. Lachance et deux collègues du Département, Pierre Beaudoin et Jean Robitaille, donne un aperçu du manque de connaissances sur le crédit chez les 18 à 29 ans. Près de la moitié des 980 jeunes adultes alors sondés par téléphone ne savaient pas que le taux d’intérêt s’applique dès le premier jour du retrait de fonds avec une carte de crédit. Pire encore, 46% croyaient ne pas payer de frais d’intérêt lorsqu’ils réglaient le montant minimum exigé chaque mois sur leur carte. Même si elle reconnaît que l’inexpérience est le propre de la jeunesse, la spécialiste en consommation s’inquiète de ces résultats: un mauvais dossier de crédit pourra empêcher certains d’atteindre leur rêve –retour aux études, achat d’une maison ou autre.
Le crédit fait pourtant partie de la vie des jeunes d’aujourd’hui: 77% des jeunes adultes interrogés dans cette étude possédaient au moins une carte de crédit. Et les deux tiers avaient une dette à la consommation (excluant les prêts étudiants et l’hypothèque) atteignant en moyenne 3676 $. Ce montant correspondait soit à des avances de fonds non remboursées, soit à l’achat (ou la location) de véhicules, de meubles et d’électroménagers.
«Bien souvent, les jeunes ne savent pas s’ils sont en train de payer avec leur compte ou avec leur marge de crédit, observe Marie J. Lachance. J’ai l’impression qu’ils voient les transactions d’une façon différente des générations précédentes. Lorsqu’ils achètent un lave-vaisselle ou une télé HD en payant par mensualités, ils veulent simplement savoir combien ils vont débourser chaque mois, sans penser qu’il s’agit d’une dette.»
La carte, dissociée de l’argent
Franck Pons, la jeune quarantaine, se reconnaît un peu dans ce portrait puisqu’il a longtemps considéré que sa marge de crédit faisait partie de son budget. Il a fallu que les années passent pour qu’il prenne conscience des conséquences de ses dettes.
Aujourd’hui professeur au Département de marketing et spécialiste de la psychologie des consommateurs, il se réfère à son expérience lorsqu’il constate avec inquiétude que les compagnies de carte de crédit déploient des trésors d’ingéniosité pour séduire la clientèle des jeunes adultes. But de l’opération: vendre du rêve pur en niant tout lien entre une carte de crédit et la réalité de l’argent.
Les institutions émettrices misent aussi sur l’aspect ludique et personnalisé de la carte de crédit. Par exemple, en accumulant des points sur sa carte de crédit aux couleurs des Canadiens de Montréal, le détenteur peut obtenir le privilège de conduire la zamboni au Centre Bell. Ou encore, chaque transaction effectuée avec la carte de crédit associée à un organisme sans but lucratif donne des sous à une cause qui tient à cœur au détenteur: aide humanitaire, protection de la faune, prévention du cancer, etc.
Et ça fonctionne! «Le crédit devient la norme pour une génération qui aime profiter de la vie, en se payant tout, tout de suite, sans avoir la sensation de dépenser», note Franck Pons. Voyages, voitures, divertissement, vêtements griffés, équipement électronique, rien n’est trop beau pour la génération Y, les 20-30 ans actuels, cible de choix des entreprises de marketing. Ces consommateurs disposent d’un revenu inégalé à consacrer à leurs loisirs. Et ce n’est pas fini. «Nos standards de vie sont toujours plus élevés; les parents ne veulent pas que leurs enfants souffrent, et ils n’hésitent pas à se priver pour leur offrir des vêtements populaires», remarque Marie J. Lachance un brin philosophe. Mais ainsi, l’éducation à une consommation responsable ne se fait pas.
À moins que la crise économique s’en charge? Franck Pons le soupçonne en constatant que, contrairement à leurs aînés, les plus jeunes de ses étudiants connaissent la signification du mot faillite et ont une certaine conscience des dangers de la consommation à outrance.
Le sens de l’épargne
Chez les jeunes adultes, la soif de biens et le crédit facile semblent avoir une influence sur leur façon d’épargner. Dans une recherche effectuée en juin 2008, Marie J. Lachance et Jacinthe Cloutier, étudiante à la maîtrise en mesure et évaluation, ont eu la surprise de constater que près de 60% des 18 à 29 ans interrogés détenaient de l’épargne. Sauf qu’ils économisent d’abord et avant tout pour réaliser un projet, donc pour consommer –et non pour parer aux coups durs ou pour éviter le crédit, auquel les jeunes épargnants continuent d’avoir facilement recours.
Par ailleurs, seulement un tiers d’entre eux mettaient régulièrement de l’argent de côté. Cela s’explique peut-être par le fait que les jeunes disposent de moins de revenus, car ils étudient de plus en plus longtemps par rapport à il y a 20 ans. Mme Lachance avance une seconde hypothèse: «Leur relation à l’argent est différente des générations précédentes, tout comme leur vision de l’équilibre entre l’épargne, les dépenses et les revenus.»
Cette façon d’envisager l’épargne pourrait bien provenir de l’enfance, lorsque les parents suggéraient de mettre une partie de l’argent de poche dans la tirelire pour s’acheter quelque chose qui coûte cher.
De compétence familiale
En matière de finances, la famille semble d’ailleurs jouer un rôle d’apprentissage prépondérant. Dans les réponses au sondage sur le crédit mené par Marie J. Lachance et ses deux collègues, les parents venaient au premier rang des sources de connaissances sur les finances personnelles. La chercheuse considère que pères et mères agissent comme des entraîneurs et des modèles, parfois même à leur insu. Très tôt, les enfants les voient prendre des décisions de consommation, ce qui les marquera. Et plus tard, ils devraient pouvoir tenter leurs propres expériences de consommateurs en comptant sur une supervision parentale pour apprendre de leurs erreurs.
Comment léguer de bons réflexes à ses enfants? «Il existe différents styles parentaux en matière de communication de consommation, souligne Mme Lachance. Lorsque les parents gardent toutes les décisions d’achat, leurs jeunes sont moins compétents, tandis qu’ils se montrent plus outillés lorsqu’on leur laisse de la corde.»
Le problème, ajoute-t-elle, c’est que les parents n’ont souvent eux-mêmes rien de grands experts en finances personnelles. Beaucoup d’entre eux se débattent avec un endettement élevé et maîtrisent mal les règles du crédit.
Parfois aussi, l’apprentissage se corse à l’adolescence, époque des conflits et de la contestation. Distinguer les désirs des vrais besoins se complique, constate la chercheuse en communication, particulièrement à une époque où les adolescents évoluent dans un monde technologique, à des années-lumière de la planète des adultes. Comment savoir si le nouveau téléphone intelligent que réclame fiston est un caprice ou un outil pratique?
Malgré tout, Marie J. Lachance maintient que le rôle des parents est primordial: «Il faudrait faire plus dans la famille et la société pour une éducation en matière de consommation. On se met le doigt dans l’œil en croyant que ce n’est pas important.»
***
QUELQUES CONSEILS AUX PARENTS
> La valeur de l’argent. Eh non! l’argent ne sort pas des murs, fussent-ils ceux du guichet! Pour mieux familiariser les enfants au coût de la vie, Marie J. Lachance suggère de parler bidous très tôt avec eux : dépenses de maison, revenus, valeur des objets… Pourquoi ne pas décider en famille la prochaine destination vacances en fonction du budget disponible?
> Responsable de son argent. En faveur de l’argent de poche, l’experte en consommation suggère aussi de bien encadrer cette pratique. L’enfant dépense son allocation de la semaine en deux jours? Attends au prochain samedi! Et mets la main à ta poche pour te payer des friandises, même lors d’une sortie en famille.
> Un œil sur les ados. Les parents peuvent inciter les jeunes qui ont un petit boulot à épargner. Il faut aussi les guider dans l’enfer des contrats, notamment ceux avec les compagnies de cellulaires. Pour éviter les dérapages, on peut opter pour une carte d’appels prépayés.
> Oui à la carte de crédit! Franck Pons suggère de donner une carte de crédit aux jeunes dès 15 ou 16 ans. Et surtout de prendre le temps de regarder ensuite la facture avec l’ado, de lui expliquer les tenants et les aboutissants des taux d’intérêt. Pourquoi? Parce qu’il vaut mieux faire des erreurs en famille que de se retrouver à 25 ans, sans filet, criblé de dettes.
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