Repenser les entreprises
Dans une économie globale, numérique et hyper-compétitive, le design d'affaires permet aux entreprises de repenser leur stratégie.
Par Gilles Drouin
Benoît Montreuil aime la complexité. À 46 ans, cet ingénieur industriel a toujours eu un faible pour les problèmes qui nécessitent des éclairages variés. Depuis l’organisation du plancher d’usine, il a élargi progressivement son champ d’intervention, puisant dans les domaines du génie industriel et des sciences administratives.
Itinéraire d’un spécialiste
C’est en 1988 que Benoît Montreuil a joint les rangs de l’Université Laval. Auparavant, de 1980 à 1986, il avait enseigné à l’Université du Québec à Trois-Rivières, avant d’accepter un poste à l’Université Purdue, en Indiana: «Cette Université était parmi les premières au monde dans le domaine.» Mais, après une réflexion sur la suite de sa carrière, il ne pourra pas refuser l’offre de l’Université Laval. «Ici, je peux élargir davantage mon horizon de recherche et puiser dans la multidisciplinarité d’une faculté des sciences de l’administration.»
Professeur au Département opérations et systèmes de décision, Benoît Montreuil bénéficie, depuis le début 2002, de la Chaire de recherche du Canada en ingénierie de l’entreprise dont les travaux portent principalement sur les aspects scientifiques et quantitatifs de l’organisation des entreprises. En janvier dernier, il enclenchait les travaux de la Chaire de recherche CRSNG Bell-Cisco en design d’@ffaires, laquelle se consacre davantage à la conception des entreprises. Il est aussi associé au Centre de recherche sur la technologie d’organisation réseau (CENTOR) de l’Université Laval.
Au cœur de la stratégie
Le design d’entreprise est au cœur de la stratégie d’une entreprise qui doit s’adapter pour affronter de nouveaux concurrents ou répondre à de nouvelles exigences des marchés. «Il faut alors revoir toutes les facettes de l’entreprise: commercialisation, ventes, ingénierie, innovation, production, approvisionnement, distribution, technologies de soutien, relations avec les partenaires, position concurrentielle.»
Par exemple, une entreprise peut choisir d’abandonner la production d’un produit, ou encore de délaisser toute la production manufacturière pour se concentrer sur la conception. Comment faire ces choix qui détermineront l’avenir de l’entreprise? Le design d’affaires veut répondre à cette question cruciale pour les entreprises.
«Je suis venu au design d’affaires, raconte Benoît Montreuil, en constatant que les entreprises pouvaient modifier des éléments de leur stratégie, mais que le reste ne tenait pas toujours la route. En affaires, l’idée de base demeure toujours la même. Il faut étudier le marché, écouter les clients, et prendre conscience du potentiel de l’entreprise afin de tracer une voie qui lui permettra de se démarquer de la concurrence. Une fois la direction trouvée, il faut concevoir l’entreprise, en faire le design, comme un ensemble qui tiendra la route. En prenant conscience de cette globalité, j’ai progressivement ajouté des disciplines à ma recherche. Mais, je ne suis pas un généraliste. Je me considère un peu comme un spécialiste synthétiseur.»
Des styles de recherche
Benoît Montreuil pratique quatre styles de recherche. D’abord, la recherche active qui permet aux étudiants de participer à des projets de création d’entreprises dans des secteurs en émergence. Ensuite, la recherche empirique qui permet de mieux connaître la réalité de divers secteurs industriels et de mettre en évidence les meilleures pratiques d’innovation.
Benoît Montreuil se concentre aussi dans la recherche informatique en mettant au point de nouveaux outils qui aident à mieux concevoir les entreprises. Par exemple, son équipe a conçu des logiciels de simulation, sortes de jeux interactifs sur ordinateur, qui permettent de bien évaluer les changements que l’on souhaite apporter à une entreprise. Enfin, Benoît Montreuil maintient des efforts de recherche fondamentale qui ouvriront dans le futur des avenues intéressantes pour une meilleure compréhension des organisations.
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Itinéraire d’un spécialiste
C’est en 1988 que Benoît Montreuil a joint les rangs de l’Université Laval. Auparavant, de 1980 à 1986, il avait enseigné à l’Université du Québec à Trois-Rivières, avant d’accepter un poste à l’Université Purdue, en Indiana: «Cette Université était parmi les premières au monde dans le domaine.» Mais, après une réflexion sur la suite de sa carrière, il ne pourra pas refuser l’offre de l’Université Laval. «Ici, je peux élargir davantage mon horizon de recherche et puiser dans la multidisciplinarité d’une faculté des sciences de l’administration.»
Professeur au Département opérations et systèmes de décision, Benoît Montreuil bénéficie, depuis le début 2002, de la Chaire de recherche du Canada en ingénierie de l’entreprise dont les travaux portent principalement sur les aspects scientifiques et quantitatifs de l’organisation des entreprises. En janvier dernier, il enclenchait les travaux de la Chaire de recherche CRSNG Bell-Cisco en design d’@ffaires, laquelle se consacre davantage à la conception des entreprises. Il est aussi associé au Centre de recherche sur la technologie d’organisation réseau (CENTOR) de l’Université Laval.
Au cœur de la stratégie
Le design d’entreprise est au cœur de la stratégie d’une entreprise qui doit s’adapter pour affronter de nouveaux concurrents ou répondre à de nouvelles exigences des marchés. «Il faut alors revoir toutes les facettes de l’entreprise: commercialisation, ventes, ingénierie, innovation, production, approvisionnement, distribution, technologies de soutien, relations avec les partenaires, position concurrentielle.»
Par exemple, une entreprise peut choisir d’abandonner la production d’un produit, ou encore de délaisser toute la production manufacturière pour se concentrer sur la conception. Comment faire ces choix qui détermineront l’avenir de l’entreprise? Le design d’affaires veut répondre à cette question cruciale pour les entreprises.
«Je suis venu au design d’affaires, raconte Benoît Montreuil, en constatant que les entreprises pouvaient modifier des éléments de leur stratégie, mais que le reste ne tenait pas toujours la route. En affaires, l’idée de base demeure toujours la même. Il faut étudier le marché, écouter les clients, et prendre conscience du potentiel de l’entreprise afin de tracer une voie qui lui permettra de se démarquer de la concurrence. Une fois la direction trouvée, il faut concevoir l’entreprise, en faire le design, comme un ensemble qui tiendra la route. En prenant conscience de cette globalité, j’ai progressivement ajouté des disciplines à ma recherche. Mais, je ne suis pas un généraliste. Je me considère un peu comme un spécialiste synthétiseur.»
Des styles de recherche
Benoît Montreuil pratique quatre styles de recherche. D’abord, la recherche active qui permet aux étudiants de participer à des projets de création d’entreprises dans des secteurs en émergence. Ensuite, la recherche empirique qui permet de mieux connaître la réalité de divers secteurs industriels et de mettre en évidence les meilleures pratiques d’innovation.
Benoît Montreuil se concentre aussi dans la recherche informatique en mettant au point de nouveaux outils qui aident à mieux concevoir les entreprises. Par exemple, son équipe a conçu des logiciels de simulation, sortes de jeux interactifs sur ordinateur, qui permettent de bien évaluer les changements que l’on souhaite apporter à une entreprise. Enfin, Benoît Montreuil maintient des efforts de recherche fondamentale qui ouvriront dans le futur des avenues intéressantes pour une meilleure compréhension des organisations.
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