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Hiver 2011

Prix Jeunes diplômés 2010

Chaque année, l'ADUL remet la médaille Raymond-Blais à quatre jeunes diplômés qui inspirent les étudiants et font rayonner l'Université Laval. Voici les récipiendaires de 2010.

Directeur technique en calcul haute performance pour l’entreprise informatique Sun-Oracle en Californie, Nicolas Dubé (Génie électrique 2008) conçoit l’architecture de superordinateurs aux quatre coins du monde. Pendant ses études de doctorat, il a fait ses premières armes à l’Université Laval en concevant le supercalculateur du CLUMEQ, doté de 8000 processeurs. Avec son directeur de thèse, Marc Parizeau, il a eu l’idée de construire le premier superordinateur cylindrique au monde, sur trois étages, et de l’installer sur le campus, dans le silo qui abritait autrefois l’accélérateur de particules Van de Graaf. Grâce à cet aménagement en hauteur et à d’ingénieux mécanismes, la salle informatique se positionne comme l’une des plus éco-efficaces au monde: la chaleur produite par le superordinateur est récupérée et contribue notamment au chauffage du pavillon adjacent, le Alexandre-Vachon. Depuis, Nicolas Dubé crée d’autres machines superpuissantes qui contrôlent notamment le système d’alerte aux tsunamis pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, simulent les permutations moléculaires pour trouver la prochaine protéine miracle ou, encore, soutiennent les Sud-Africains dans leurs défis technologiques et humains tels que la lutte contre le SIDA. Soucieux de réduire l’empreinte énergétique de tels appareils, M. Dubé repense les mécanismes d’alimentation et de refroidissement des supercalculateurs en espérant les appliquer, un jour, aux ordinateurs personnels.

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«Barack Obama, il aurait fallu le rencontrer il y a plusieurs années. Aujourd’hui, c’est trop tard!» Cette boutade de Guillaume Lavoie (Relations industrielles 1999) résume sa vision de l’organisme Mission Leadership Québec, qu’il a fondé en 2005. L’organisme a un objectif ambitieux: positionner le Québec dès aujourd’hui… auprès des décideurs de demain! Pour y arriver, Mission Leadership Québec se spécialise dans le positionnement stratégique des jeunes leaders québécois auprès des dirigeants actuels et futurs des lieux d’influence à l’extérieur du Québec. Ses activités ont lieu ailleurs au Canada ainsi qu’à l’étranger pour les jeunes leaders québécois; et au Québec, pour les jeunes leaders canadiens hors Québec et étrangers. Des exemples? Tenir des rencontres pour de jeunes journalistes canadiens et étrangers en visite au Québec afin de leur faire mieux comprendre le modèle économique québécois; offrir à de jeunes leaders québécois d’intégrer des campagnes politiques aux États-Unis ou d’être observateurs internationaux dans un pays des Amériques. Globe-trotter, spécialiste en diplomatie publique, observateur international, chargé de cours, conférencier, commentateur dans les médias… Guillaume Lavoie inscrit son parcours comme le prolongement naturel de sa formation à l’Université Laval: «Aujourd’hui Québec. Demain le monde!»

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Entre sa passion pour l’administration pharmaceutique, son engagement humanitaire et son immense amour des arts, Charles Milliard (Pharmacie et Économique 2002) a décidé de ne pas choisir. Par contre, l’horaire de ce diplômé est réglé comme du papier à musique. Vice-président des services professionnels chez Uniprix, qui regroupe 375 pharmacies, le gestionnaire occupe un poste clé: «Je m’assure que les initiatives commerciales de notre entreprise soient en accord avec les règles régissant la pratique de la pharmacie au Québec.» Il veille aussi sur l’offre de formation continue et de programmes professionnels aux pharmaciens du groupe. Le travail d’équipe va comme un gant à ce diplômé en administration, lui qui ne se voyait pas diriger sa propre officine lorsqu’il étudiait la pharmacie. Cet esprit communautaire l’a aussi poussé à s’impliquer au sein de Pharmaciens sans frontières et à siéger pendant quatre ans à son conseil d’administration, avant de partir en mission à Haïti l’an dernier. Il est également membre du conseil d’administration du Festival de théâtre TransAmériques (FTA). S’il n’est pas au théâtre ou au boulot, ne cherchez pas Charles Milliard chez lui. Il travaille sans doute dans une pharmacie, histoire de ne pas perdre contact avec le quotidien.

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De chez elle, Sarah-Ève Pelletier (Droit 2008) a une vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes. Même si ce panorama suisse la ravit, c’est surtout le métier qu’elle exerce qui comble ses désirs. Juriste Audiovisuel pour le Comité international olympique (CIO), elle a l’impression de vivre au quotidien le rêve olympique. Un rêve auquel elle avait pourtant dû renoncer à titre d’athlète, et ce, à seulement deux semaines de la sélection en prévision des Jeux olympiques de Beijing en 2008, en raison d’un accident de voiture. Cinq fois championne canadienne et membre de l’équipe nationale de nage synchronisée pendant quatre années, Sarah-Ève Pelletier a donc trouvé un chemin différent pour se rendre aux JO. Admise au Barreau du Québec en 2009 après son baccalauréat à l’Université Laval, la jeune avocate a ensuite réalisé une maîtrise en droit des médias et du divertissement à l’Université de Californie. En mai dernier, elle s’envolait pour Lausanne (Suisse), siège international du CIO. Depuis, elle participe à la négociation des droits de diffusion de cet organisme sur le plan mondial et assure leur application, en plus d’encadrer, sur le plan juridique, la distribution du patrimoine audiovisuel olympique. Cette diffusion concerne autant la télévision que les nouveaux médias.
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