On cherche, on trouve
Des résultats de recherche sur les albatros, les crèmes antirides, la production d'implants osseux, les dessins de l'Holocauste et la consommation d'agrumes.
ALBATROS: SURVIVRE SANS DIVERSITÉ
Défiant un dogme de la biologie qui se vérifie chez la plupart des espèces, les populations d’albatros hurleur et d’albatros d’Amsterdam s’accommodent très bien d’une faible diversité génétique. C’est ce que démontrent les chercheurs du Département de biologie Emmanuel Milot, Pierre Duchesne et Louis Bernatchez, et un collègue français du CNRS, dans Proceedings of the Royal Society. Leur analyse des marqueurs génétiques montre que 5% (hurleur) et 2% (Amsterdam) seulement des gènes affichent un polymorphisme et que les marqueurs hérités de l’espèce commune (840 000 ans) sont à 99% monomorphes. C’est donc dire à quel point les deux espèces ont accumulé peu de mutations, sans pour autant cesser de se reproduire avec succès. L’exception qui confirme la règle?
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ANTIRIDE OU ANTISANTÉ?
Que penser des crèmes, rouges à lèvres et savons qui contiennent du DMAE, ce produit réputé antiride? Ils ont une action pathologique sur les cellules, concluent Guillaume Morrissette, Lucie Germain et François Marceau, de la Faculté de médecine, dans le British Journal of Dermatology. Leurs tests montrent que l’application du DMAE provoque un gonflement rapide des vacuoles de cellules cutanées appelées «fibroblastes». Ces vacuoles, petits réservoirs des cellules, s’emplissent de DMAE et d’eau, ce qui entraîne un épaississement de la peau qui efface les rides. Cependant, dans les heures qui suivent l’application du produit, la division cellulaire ralentit jusqu’à s’arrêter, certaines réactions métaboliques sont interrompues et un pourcentage important de fibroblastes meurent. Quant à ce que le DMAE provoque une fois absorbé par l’organisme: mystère. «Il serait temps de faire une étude sérieuse pour savoir si ce produit est dangereux», constate François Marceau.
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IMPRIMEZ-MOI UN OS!
Charles Doillon, professeur à la Faculté de médecine et chercheur au CHUL, vient de mettre au point, avec des collègues canadiens et allemands, un système qui permet de créer des implants tridimensionnels destinés aux greffes ou aux reconstructions osseuses. Au cœur de ce système: une imprimante 3D qui sert habituellement à la fabrication de prototypes de polymères déposés en couches successives. Le plus beau de l’affaire est que l’équipe parvient ainsi à doter les implants de réseaux structurés de pores, comme les vrais os, ce qui permet à des capillaires sanguins de s’y développer. Les détails de cette recherche inédite paraissent dans le Journal of Advanced Materials.
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SOMBRES DESSINS
Il existe des images de l’Holocauste qu’on voit rarement: les dessins réalisés clandestinement dans les camps de concentration. Dans son mémoire de maîtrise en histoire de l’art, rédigé sous la direction de Didier Prioul, Émilie Guertin analyse la réception publique de ces images et le statut qu’elles ont acquises. Principal constat: les historiens de l’art ne peuvent classer ces œuvres selon les critères habituels, comme la démarche artistique ou le souci esthétique. Impossible non plus de situer ces scènes de torture, ces portraits et ces caricatures par rapport aux mouvements artistiques. Ces images ont donc suscité peu d’écrits, alors même que leur aspect exceptionnel, à l’instar de la Deuxième Guerre mondiale elle-même, devrait en faire un élément d’intérêt pour l’histoire de l’art.
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UN ZESTE POUR LA SANTÉ
Les agrumes et la vitamine C auraient un effet positif sur deux marqueurs de risque de maladies cardiovasculaires. C’est ce que démontrent Cong Dung Tran, Caroline Dioro, Sylvie Bérubé et Jacques Brisson, de l’Unité de recherche en santé des populations, et un collègue montréalais, dans l’American Journal of Clinical Nutrition. Les 1542 Québécoises qui ont fait l’objet de leur étude ont répondu à un questionnaire alimentaire et ont fourni un échantillon sanguin, dans lequel on a mesuré la concentration de deux éléments associés à un risque faible de maladies cardiaques (IGF-1 et IGFBP-3). Les chercheurs ont ainsi constaté que ce sont les femmes qui consomment beaucoup d’agrumes ainsi que de fruits et légumes riches en vitamine C qui présentent les valeurs idéales de IGF-1 et IGFBP-3.
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Défiant un dogme de la biologie qui se vérifie chez la plupart des espèces, les populations d’albatros hurleur et d’albatros d’Amsterdam s’accommodent très bien d’une faible diversité génétique. C’est ce que démontrent les chercheurs du Département de biologie Emmanuel Milot, Pierre Duchesne et Louis Bernatchez, et un collègue français du CNRS, dans Proceedings of the Royal Society. Leur analyse des marqueurs génétiques montre que 5% (hurleur) et 2% (Amsterdam) seulement des gènes affichent un polymorphisme et que les marqueurs hérités de l’espèce commune (840 000 ans) sont à 99% monomorphes. C’est donc dire à quel point les deux espèces ont accumulé peu de mutations, sans pour autant cesser de se reproduire avec succès. L’exception qui confirme la règle?
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ANTIRIDE OU ANTISANTÉ?
Que penser des crèmes, rouges à lèvres et savons qui contiennent du DMAE, ce produit réputé antiride? Ils ont une action pathologique sur les cellules, concluent Guillaume Morrissette, Lucie Germain et François Marceau, de la Faculté de médecine, dans le British Journal of Dermatology. Leurs tests montrent que l’application du DMAE provoque un gonflement rapide des vacuoles de cellules cutanées appelées «fibroblastes». Ces vacuoles, petits réservoirs des cellules, s’emplissent de DMAE et d’eau, ce qui entraîne un épaississement de la peau qui efface les rides. Cependant, dans les heures qui suivent l’application du produit, la division cellulaire ralentit jusqu’à s’arrêter, certaines réactions métaboliques sont interrompues et un pourcentage important de fibroblastes meurent. Quant à ce que le DMAE provoque une fois absorbé par l’organisme: mystère. «Il serait temps de faire une étude sérieuse pour savoir si ce produit est dangereux», constate François Marceau.
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IMPRIMEZ-MOI UN OS!
Charles Doillon, professeur à la Faculté de médecine et chercheur au CHUL, vient de mettre au point, avec des collègues canadiens et allemands, un système qui permet de créer des implants tridimensionnels destinés aux greffes ou aux reconstructions osseuses. Au cœur de ce système: une imprimante 3D qui sert habituellement à la fabrication de prototypes de polymères déposés en couches successives. Le plus beau de l’affaire est que l’équipe parvient ainsi à doter les implants de réseaux structurés de pores, comme les vrais os, ce qui permet à des capillaires sanguins de s’y développer. Les détails de cette recherche inédite paraissent dans le Journal of Advanced Materials.
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SOMBRES DESSINS
Il existe des images de l’Holocauste qu’on voit rarement: les dessins réalisés clandestinement dans les camps de concentration. Dans son mémoire de maîtrise en histoire de l’art, rédigé sous la direction de Didier Prioul, Émilie Guertin analyse la réception publique de ces images et le statut qu’elles ont acquises. Principal constat: les historiens de l’art ne peuvent classer ces œuvres selon les critères habituels, comme la démarche artistique ou le souci esthétique. Impossible non plus de situer ces scènes de torture, ces portraits et ces caricatures par rapport aux mouvements artistiques. Ces images ont donc suscité peu d’écrits, alors même que leur aspect exceptionnel, à l’instar de la Deuxième Guerre mondiale elle-même, devrait en faire un élément d’intérêt pour l’histoire de l’art.
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UN ZESTE POUR LA SANTÉ
Les agrumes et la vitamine C auraient un effet positif sur deux marqueurs de risque de maladies cardiovasculaires. C’est ce que démontrent Cong Dung Tran, Caroline Dioro, Sylvie Bérubé et Jacques Brisson, de l’Unité de recherche en santé des populations, et un collègue montréalais, dans l’American Journal of Clinical Nutrition. Les 1542 Québécoises qui ont fait l’objet de leur étude ont répondu à un questionnaire alimentaire et ont fourni un échantillon sanguin, dans lequel on a mesuré la concentration de deux éléments associés à un risque faible de maladies cardiaques (IGF-1 et IGFBP-3). Les chercheurs ont ainsi constaté que ce sont les femmes qui consomment beaucoup d’agrumes ainsi que de fruits et légumes riches en vitamine C qui présentent les valeurs idéales de IGF-1 et IGFBP-3.
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