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Le cancer du sein sans dentelle

Être ou ne pas être à risque

Que sait-on sur les causes du cancer du sein et sur les facteurs qui permettent de cibler les femmes les plus à risque?

Comment développe-t-on le cancer du sein? La science tente de comprendre l’ennemi, mais le défi est ardu: comme pour plusieurs cancers, on ne connaît pas de cause précise à la maladie. Rien à voir avec une sinusite qu’on attribue directement à la présence d’une bactérie pathogène!

Ce qu’on sait par contre, c’est que la multiplication incontrôlée des cellules est inévitablement déclenchée par une consigne venue des gènes. Mais d’où vient ce dérèglement génétique, ou plus probablement cet ensemble de dérèglements? Encore là, aucune réponse claire…

Cette vidéo (1 min 50 sec) illustre l’apparition de cellules cancéreuses dans un organisme.


Une question de probabilités
S’ils n’arrivent pas à pointer un ennemi, les chercheurs ont par contre identifié plusieurs facteurs de risque, soit des caractéristiques qui augmentent la probabilité pour qu’une personne développe un jour le cancer du sein. Au banc des accusés: le sexe et l’âge, la densité mammaire, l’histoire médicale familiale et la présence de gènes de prédisposition à la maladie.

Mais attention! Facteurs de risque et cancer du sein ne sont pas synonymes. Plusieurs femmes cumulent plusieurs de ces facteurs et ne développeront jamais la maladie alors que d’autres, qui n’en présentent pas, auront tout de même ce cancer. Ces facteurs restent surtout utiles pour déterminer la minorité de femmes chez qui doivent se concentrer les efforts de détection précoce.

Selon les chercheurs Jacques Simard1 et Jocelyne Chiquette2, de la Faculté de médecine, ainsi que Michel Dorval3, de la Faculté de pharmacie, la lutte contre le cancer du sein passe par de meilleurs modèles mathématiques de prédiction des risques ainsi que par un profilage de risque génétique personnalisé chez le sous-groupe de femmes jugées plus menacées. »

1 Jacques Simard est professeur au Département de médecine moléculaire, chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec (CRCHUQ), titulaire de la Chaire de recherche du Canada en oncogénétique et directeur de l’équipe des IRSC sur les risques familiaux de cancer du sein.

2 Jocelyne Chiquette, professeure au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, est aussi chercheuse à l’Unité de recherche en santé des populations et membre fondateur du Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia de l’Hôpital du Saint-Sacrement (CHU de Québec).

3 Michel Dorval est professeur à la Faculté de pharmacie et chercheur à l’Unité de recherche en santé des populations.

Publié le 3 avril 2013

  1. Publié le 5 avril 2013 | Par Mélanie Hudon

    J'ai été diagnostiquée d'un cancer du sein à 38 ans en mai 2011. J'ai passé à travers 6 traitements de chimio, l'ablation du sein et 25 traitements de radiothérapie. Je pensais avoir terminé ce triste passage obligé en janvier 2013. Je viens d'une famile avec aucun cas de cancer (sein ou autre). Par contre, étant donné l'âge et l'agressivité de mon cancer, mon oncologue du centre Deschêne-Fabia de l'Hôpital St-Sacrement m'a parlé du test de dépistage du gène BRCA. J'ai accepté de passer le test. Je suis en attente du résultat. Je me demande bien ce que je vais faire s'il est positif. On m'a parlé de l'ablation de mon autre sein et du retrait de mes ovaires par prévention... Je suis dans le néant... Une bonne réflexion s'impose. D'un côté, je ne veux pas revivre les traitements de chimio et tout le tralala et d'un autre côté je n'aurai peut-être pas de récidive. Une bien étrange situation... À suivre

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